28 battements
Le corps est une obsession. À travers lui passent nos aspirations et nos rêves, la façon dont nous percevons les autres. Le succès et l’échec. Il en est ainsi de nous tous. Et encore davantage de celui qui travaille avec son corps. Des acteurs et des sportifs professionnels. À travers le corps passent leur talent, leur futur.
Mais que se passe-t-il quand le corps cesse d’être ce qu’il est réellement et devient un moyen ? Combien sommes-nous habitués à penser qu’on peut intervenir sur notre corps ? Pour remporter une compétition sportive ? Pour rester jeunes ? Pour être plus beaux ? Quelle est la limite à ne pas dépasser pour demeurer vraiment nous-mêmes ?
Dans le sport cette limite s’appelle le dopage, mais souvent le dopage est une frontière mouvante, pas toujours clairement délimitée. Et pour un athlète le dopage est la nouvelle frontière de l’obsession pour le corps. Frontière que les fédérations, les pressions, les compétitions déplacent toujours plus loin. La recherche du succès aussi. 28 battements part de là. De l’obsession d’un athlète pour son corps. Du doping vécu d’abord comme une échappatoire, puis comme un cauchemar. Enfin comme la seule possibilité d’une renaissance.
avec le soutien de la Région Île-de-France, de la Maison Antoine Vitez, de Fabulamundi-Playwriting Europe, du programme Culture de l’Union européenne
mise en voix Sidney Ali Mehelleb
traduit de l’italien Olivier Favier
avec Sidney Ali Mehelleb