OVNI(S)
OVNI(S) ou la rencontre avec l’extraterrestre. Une succession de figures, une succession de paroles. Face à nous, chacun témoigne de sa découverte d’un OVNI, de son expérience et nous raconte son sentiment de connexion, de reconnexion, voire de communion, avec lui-même, si ce n’est avec le monde. Un chef d’entreprise, un livreur, une étudiante… À tour de rôle, ils partagent leur vie et nous convoquent, dans leur « avant » et leur « après », à saisir le fil, la bascule, la prise de conscience. La scène de théâtre prend des allures de plateau de cinéma, et nous propose un voyage d’un recoin à l’autre de la planète. Un voyage à la rencontre d’individus apparemment normaux qui ne se connaissent pas mais qui partagent le besoin d’une confession intime. « OVNI(S) raconte notre monde contemporain d’hyper connexions au milieu duquel des failles temporelles, ou pauses émotionnelles, frappent certains d’entre nous. » Quand l’homme civilisé rencontre son altérité et sent le besoin d’en créer une mythologie contemporaine. Tout cela bien loin du religieux même s’il est question de ciel…
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Viripaev et Game ont une manière d’observer la vie qui ressemble à celle des cinéastes asiatiques d’aujourd’hui : tout passe par la sensation, éprouvée par des individus perdus dans un monde trop grand, énigmatique, indéchiffrable. Et c’est la première qualité du spectacle que d’être particulièrement bien écrit, de manière délicate et sensible.
Fabienne Darge, Le Monde
Ces confessions intimes laissent entrevoir qu’une autre vie est possible, simple, loin des angoisses nombrilistes pour se sentir exister. Comme si cette rencontre avec le non-terrien provoquait un déclic. La pièce est un appel à la contemplation, un remède efficace au consumérisme.
Philippine Renon, L’Humanité
La mise en scène ludique et décalée, le jeu loufoque des acteurs, sous un vernis de grand sérieux et de professionnalisme, instillent le doute sur la valeur de ces récits. Et l’insistance à évoquer, là encore, la difficulté de représenter « l’irreprésentable », ou le retour d’un certain religieux, par ces voies détournées, nous incline à penser que nous sommes bel et bien face à une vaste blague de potaches inspirés. Et talentueux.
Jean-Claude Raspiengeas, La Croix
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LE PROJET : une dramaturgie composite
• Les témoignages issus de la pièce originale Ovni d’Ivan Viripaev qui sont le point de départ du projet.
• Un scénario poétique de Jérôme Game écrit à partir de la pièce d’Ivan Viripaev.
• Une création musicale composée par Chloé Thévenin à partir des deux textes.
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LA PIÈCE ORIGINALE / Ivan Viripaev
La pièce est constituée d’un ensemble de témoignages, des individus d’âges et de nationalités différentes, qui à travers le monde, racontent leur contact avec l’ovni.
Toutes ces personnes, découvertes et contactées par Ivan Viripaev grâce à internet, prétendent avoir rencontré, un jour, des extras terrestres et nous racontent les circonstances de cette rencontre.
Il s’agit pour chacun de décrire un moment de connexion très particulier avec le monde, de compréhension et d’osmose, de totale présence. Chaque personne décrit une sensation plus qu’une vision, une perception des choses à un moment donné plus qu’une rencontre réelle.
Ils appellent cela « rencontre avec l’ovni », mais c’est un phénomène intérieur et subjectif qui est décrit, très éloigné des petits hommes verts de la science-fiction. C’est pour chacun d’eux une prise de parole délicate car elle révèle une intimité subtile et enfouie.
Dans l’introduction de la pièce Ovni, Ivan Viripaev parle d’un projet de film et
d’écriture de scénario, à partir de ces témoignages, qui n’aurait finalement pas abouti pour diverses raisons. Lorsque le collectif a découvert cette pièce, le désir d’associer Jérôme Game au projet s’est très vite imposé afin de lui demander d’imaginer ce scénario et d’inventer ainsi un fil rouge narratif qui relierait ces monologues en les racontant comme un film.
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LE SCÉNARIO POÉTIQUE / Jérôme Game
Quand Antoine et Sophie m’ont invité à prendre part à leur adaptation d’Ovni d’Ivan Viripaev, un texte fort et très dense du fait de son thème (les martiens, le sens de l’existence aujourd’hui) comme de sa forme (cinq longs monologues + l’histoire d’un tournage avorté), j’ai eu envie d’y ajouter de l’image parlée : des séquences, des champs-contrechamps, des gros plans décrits par les comédiens eux-mêmes pour ouvrir, déplier, a grandir les récits contenus dans ces monologues, en faire percevoir les décors de
plus près, en incarner les personnages un peu plus sensuellement, les faire entendre à un autre rythme aussi, donner une autre échelle à ce qu’ils racontent. Un peu à la manière d’un chef op’ poétique, mon intervention a consisté à éclairer ces récits de l’intérieur, directement par la bouche des personnages, et à les recadrer aussi, en multipliant les angles narratifs, à la fois en plans rapprochés sur les corps et leurs habitats naturels, et en dézoomant très largement pour mieux saisir les contextes sociopolitiques
de leur quotidien, c’est-à-dire le monde comme il va, ‘globalisé’, dans ce qu’il a de chaotique, d’hystérique même, et d’étrangement beau aussi, de ralenti, de toujours-déjà cinégénique. Des grandes questions contemporaines aux formes de vie les plus concrètes : c’est cet aller-retour, ce champ/contre-champ, ce zoom avant/zoom arrière que mon écriture a cherché à mettre en place à même le texte de Viripaev, en lien constant avec la mise-en-scène d’ildi!eldi. Et personnellement, inventer un cinéma mental où rien n’est montré, un cinéma purement théâtral car uniquement raconté, transformant la scène en plateau de tournage et en studio de montage virtuels, ça m’a fait l’effet d’un antidote super-efficace aux discours, aux images, et aux récits tout faits qui nous pleuvent dessus à longueur de journée.
J.G
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LA CRÉATION SONORE ET MUSICALE / Chloé Thévenin
Sophie Cattani et Antoine Oppenheim ont proposé à Chloé Thévenin d’imaginer avec eux la bande originale de ce scénario pour la scène. Riche d’un parcours électronique et éclectique, elle imagine des compostions sonores et musicales autour des témoignages.
Accompagnant les récits de façon subtile et mélodique, ses interventions sonores viennent s’immiscer dans les récits pour en souligner l’intimité.
La musique de Chloé est ici musique de chambre, parfois douce, parfois plus puissante.
Elle devient l’architecture invisible de la dramaturgie d’Ovni(s) afin d’accompagner la parole et les déplacements des personnages, et faire exister l’espace, la lumière et les plans décrits par Jérôme Game. La musique électronique suggère un aller-retour entre monde ancien et monde moderne, mettant en parallèle des sonorités primitives et des sons
d’aujourd’hui, accentuant la tentative de connexion par la musique à une sorte de rituel oublié.
Chloé Thévenin invente, en complicité avec les acteurs, l’ingénieur du son et les scénographes, un dispositif sonore immersif pour le public, en multipliant les sources et les supports de diffusion pour donner des valeurs et des textures variées au son. Une implication technique et plastique, qui est une partie constituante de la scénographie. Chloé Thévenin s’inscrit ainsi avec le collectif dans le processus de création, son travail de composition s’est fait en parallèle des répétitions.
Production Collectif ildi ! eldi
Coproduction Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Festival d’Avignon, Théâtre_Arles Scène conventionnée d’intérêt national art et création nouvelles écritures, Pôle arts de la scène – Friche la Belle de Mai
Avec le soutien de la Spedidam, Drac Provence-Alpes-Côte d’Azur, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Avec l’aide de Châteauvallon Scène nationale
La pièce OVNI de d’Ivan Viripaev a bénéficié d’une aide à la traduction de la Maison Antoine Vitez
Pièce originale OVNI d’Ivan Viripaev
(Traduction Tania Moguilevskaia et Gilles Morel)
Scénario poétique Jérôme Game
Musique Chloé Thévenin
Mise en scène et jeu
Alexandra Castellon, Sophie Cattani, Grégoire Monsaingeon, Antoine Oppenheim, Michael Pas
Scénographie Saskia Louwaard et Katrijn Baeten
Son et dispositif sonore Benjamin Furbacco
Lumières et régie générale Ludovic Bouaud
Carte TO | ||
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Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |