Pluie de cendres
Tapuscrit 89, 1997
C’est le siège d’une ville. Bombardements. Asphyxie. Incendies. Une petite humanité est prise au piège. Il y a la jeune Korée et son amant, Ajac. Il y a Menda, Bratsch, quelques derniers combattants, tous exsangues.
Et puis tout d’un coup, cela ne fait plus aucun doute : les réserves d’eau sont épuisées, les dernières négociations ont échoué, c’est certain, la ville est en train de tomber. Alors, dans un dernier sursaut, tous se mobilisent. Tous, sauf un. Tous, sauf Ajac.
Il pleut sur la ville. Une pluie de cendres qui embrase le ciel et ensevelit les décombres. Et sous cette pluie, le visage d’Ajac brille d’étranges lueurs. Il est le seul à ne pas se battre. Il rôde, la nuit, inlassablement, comme une bête furieuse qui ne veut pas mourir. Et personne ne sait ce qu’il désire ni jusqu’où il ira.
Et puis tout d’un coup, cela ne fait plus aucun doute : les réserves d’eau sont épuisées, les dernières négociations ont échoué, c’est certain, la ville est en train de tomber. Alors, dans un dernier sursaut, tous se mobilisent. Tous, sauf un. Tous, sauf Ajac.
Il pleut sur la ville. Une pluie de cendres qui embrase le ciel et ensevelit les décombres. Et sous cette pluie, le visage d’Ajac brille d’étranges lueurs. Il est le seul à ne pas se battre. Il rôde, la nuit, inlassablement, comme une bête furieuse qui ne veut pas mourir. Et personne ne sait ce qu’il désire ni jusqu’où il ira.
Entre révolte et trahison, cette première pièce de Laurent Gaudé touche au tragique. On y trouve, mêlée au quotidien, la force lyrique d’Onysos le furieux, publiée également en Tapuscrit (n°86).
Personnages : 1 F, 4 H et +
7,62 €
Laurent Gaudé
Tapuscrit 89, 1997