Toute ressemblance ou similitude, d’après Au bout du couloir à droite, d’Aurore Jacob
A l’invitation de Théâtre Ouvert, qui accompagne depuis le début son écriture, Aurore Jacob, jeune auteure, a rencontré Olivia Grandville, chorégraphe et danseuse confirmée, en vue d’une création à partir d’Au bout du couloir à droite.
Cette pièce est la première de l’auteure présentée à un public et publiée dans la collection Tapuscrit de Théâtre Ouvert : Elle argumente, elle proteste, elle négocie, elle flatte, elle séduit, elle craque, elle hurle, elle explose, elle accepte, elle se soumet, elle se punit… On ne saura rien de cette femme, de la guerre qu’elle traverse, du pouvoir qui la broie, juste qu’elle connaît le pli de l’obéissance. Je me suis souvent demandé à quelle activité de survie pouvait se livrer un corps à l’isolement ? Qui plus est celui-là, le corps d’une danseuse ? Peut-être ici, c’est la dépense folle de la langue qui travaille, le halètement du souffle qui s’épuise, la machine mentale à plein régime, toute cette danse empêchée, qui la tient debout.
O.Grandville
Olivia Grandville affirme depuis toujours dans ses projets son intérêt pour la dimension polysémique de la danse, en particulier les correspondances entre le geste et le verbe. Ainsi notamment dans ses deux récents spectacles : Le Cabaret discrépant qui mêle acteurs et danseurs autour de textes d’Isidore Isou et d’auteurs du mouvement lettriste, L’Invité mystère (précipité) où elle met en scène le roman de Grégoire Bouillier avec le comédien Manuel Vallade.
LES SUITES ……
- Présentation le 3 février au TU-Nantes, scène de recherche et de création contemporaine dans le cadre du festival Flash Danse #4
Au bout du couloir à droite, d’Aurore Jacob, a été récompensée en 2010 par le prix d’encouragement du Centre National du Théâtre et est édité dans la collection Tapuscrit de Théâtre Ouvert
Production Théâtre Ouvert
Avec le soutien de l’Association Beaumarchais-SACD
Conception et interprétation Olivia Grandville
Création lumière Yves Godin
création sonore Gwennaëlle Roulleau
Remerciement à Fernanda Barth, Sophie Daull et Sylvain Prunenec