L’Immobile
« La sensibilité mesure la durée de vie moyenne d’une obligation »
Un homme à la sortie de son bureau s’arrête et ne repart pas. A la manière d’un moteur qui même immobile reste parcouru d’infimes mouvements, commence un soliloque où l’homme décrit ce qu’il voit, ce qu’il est, ce qu’il devient. A côté, des formules de finances quantitatives, des déclarations du P.D.G d’une entreprise mondialement connue, des inserts plus fictionnels égrènent une autre musique.
L’Immobile prend pour toile de fond un espace urbain structuré par le dogme libéral : circulation des biens, des services et des capitaux, la ville n’est plus qu’un flux continu où seuls les improductifs sont à l’arrêt.
L’écriture de Stéphane Bonnard trouve source dans l’énergie de la ville. Il scénarise les interventions à partir du contexte urbain où elles s’inscrivent. Il se nourrit de rencontres improbables, d’interviews, de palabres de coin de rue ; il pratique l’errance, repère les incongruités d’une ville, ses saillances architecturales, ses cheminements secrets. De là, il écrit une histoire qui relie les personnes croisées, met en cohérence des faits apparemment isolés, décale pas à pas une réalité.
Syntone-Actualité et critique de l’art radiophonique
Production France Culture, en partenariat avec Théâtre Ouvert
Avec le soutien de la SACD
Réalisation Alexandre Plank et Stéphane Bonnard
Avec Vincent Guedon, Clément Bresson
Création musicale et sonore Marc-Antoine Granier
Prise de son, montage et mixage Jean-Louis Deloncle, Emilie Couët
Assistante à la réalisation Laure-Hélène Planchet
Ce texte a reçu l’Aide à la création du Centre National du Théâtre en 2014
Il est édité aux éditions : esse que