Enterrer les chiens
Sur fond de situation insurrectionnelle et de quasi guerre civile, quatre trentenaires se retrouvent dans une maison de campagne isolée, cherchant à faire le point sur l’état de délabrement du pays, et sur leurs propres incapacités à penser des alternatives concrètes. L’un d’eux leur fait part d’une découverte stupéfiante qui va les conduire plus profondément encore dans l’expectative.
Ils passent alors une nuit entière à explorer les méandres d’un blog aux auteurs inconnus, qui relate, documents à l’appui, la vie d’une Cité terrifiante dont les habitants tentent eux aussi d’échapper à leurs propres impasses.
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« Il était à peine 21h30. On entendait même pas les hurlements des sirènes de police qui ramassaient dans les environs les derniers manifestants qui osaient encore protester contre le résultat des élections. Nous aurions pu être parmi eux, assistant à l’achèvement programmé de ce qu’il restait de notre démocratie. Mais non. Nous étions bien au chaud dans cette maison à moitié en ruines, perdus dans le trou du cul de la France, cette maison que V. et D. retapaient tranquillement, et où personne, pensions-nous alors, ne pourrait nous trouver, malgré nos liens avérés avec les activistes de tous poils. Nous n’avions plus peur de rien, sans salaires, sans perspective concrète, nous étions libérés de tout. Prêts à nous jeter dans le début d’une nouvelle forme d’aventure.
V. avait imprimé des centaines de pages, avait tout sauvegardé sur des clés Usb, puis avait définitivement débranché toute connexion internet, trop certain que sa découverte était potentiellement explosive dans le contexte actuel. Et il commença à nous lire, et à nous faire lire – et on sentait dès le début que ça allait durer toute la nuit – les extraits du blog de son père, les extraits de : ysaromes.arpa « .
coproduction Festival Jamais Lu (Montréal), Théâtre Ouvert
avec le soutien du d’Artcena, du CALQ, du Consulat Général de France à Montréal, de la Délégation générale du Québec à Paris, du Festival Jamais Lu (Montréal)
avec participation artistique du Studio d’Asnières-ESCA
Mise en voix Martin Faucher
avec Etienne Bianco, Hélène Gratet, Dominique Laidet, Maïka Louakairim, Nelson Rafaëll Madel, Thomas Matalou, Guillaume Mika, Sarah Tick, Nanténé Traoré, Jennie-Anne Walker