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Éric Delphin Kwégoué lauréat du Prix Théâtre RFI 2023

Par ailleurs

Le « Prix Théâtre RFI » 2023 a été décerné à l’auteur camerounais Éric Delphin Kwégoué pour sa pièce À cœur ouvert.

Il a été remis le dimanche 24 septembre à Limoges dans le cadre du festival « Les Francophonies – Des écritures à la scène », dont RFI est partenaire. Le jury* présidé cette année par le comédien franco-sénégalais Adama Diop, a salué « une pièce osée, moderne, connectée au monde d’aujourd’hui dans une forme presque cinématographique aux allures de polar. Avec une grande vitalité d’écriture, le texte aborde de plein fouet la question de la corruption, le combat pour la démocratie, la liberté de la presse et le rôle des réseaux sociaux. En donnant une image moderne de l’Afrique, Eric Delphin Kwégoué invente un théâtre susceptible d’interpeller ses contemporains pour renouer avec cet art de la scène ».

À cœur ouvert raconte le déroulement d’une prise d’otages. Un commando s’introduit dans la maison d’un journaliste et menace sa femme et ses enfants pour obtenir des documents compromettants pour le pouvoir. Une fable contemporaine écrite comme un thriller qui dépeint une société en proie aux multiples crises, sociales et politiques.

Né en 1977 à Bana, dans l’ouest du Cameroun, Eric Delphin Kwégoué a déjà écrit une vingtaine de pièces, parmi lesquelles Lez-Zanimal lue au festival d’Avignon en 2023 dans le cadre du cycle de lecture Ça va, Ça va le monde !, organisé par RFI. Il a également écrit Taxiwoman, Igonshua, La ménopause du quotidien, Autopsie d’une poubelle ou encore Jamais sans eux, texte récompensé par le Prix des Inédits d’Afrique et d’Outremer en 2017. Éric Delphin Kwégoué est aujourd’hui un acteur important de la vie culturelle et artistique de son pays et assure la direction artistique du Festival Compto’Art54.

À cœur ouvert fera l’ouverture en juillet 2024 de la 12 ème édition du cycle de lectures Ça va, ça va le monde ! organisé au Festival d’Avignon par RFI, et sera ensuite diffusé sur les antennes de la radio.

*Le jury 2023, présidé par Adama Diop, était composé de : Virginie Andriamirado (présidente de l’Institut des Afriques), Alexandra Badea (autrice et metteuse en scène), Catherine Blondeau (directrice du Grand T), Brigitte Buc, (vice-présidente de la SACD pour la commission théâtre), Kossi Efoui (écrivain), Hassane Kassi Kouyaté (directeur Des Francophonies – Des écritures à la scène), Muriel Maalouf (journaliste RFI), Caroline Marcilhac (directrice de Théâtre Ouvert), Gaëlle Massicot Bitty (responsable du Pôle Artistes et Professionnels de l’Institut français), Estelle Savasta (autrice et metteuse en scène, associée au CDN de Normandie Rouen), et Johanna Silberstein (directrice de la maison Maria Casarès)

Créé en 2014, le « Prix Théâtre RFI » a pour objectif de promouvoir la richesse des écritures dramatiques contemporaines francophones du Sud et de favoriser le développement de carrière de jeunes auteurs écrivant en français. RFI et ses partenaires offrent ainsi au lauréat un soutien professionnel et une exposition médiatique à travers : une résidence de création scénique sur le texte lauréat au Centre Dramatique National de Normandie-Rouen; une lecture au Festival Les Zébrures du printemps / Les Francophonies-Des écritures à la scène ; une dotation financière attribuée par la SACD ; une participation financière et un accompagnement de l’Institut français aux résidences d’écriture ; un accompagnement dramaturgique par Théâtre Ouvert ; une résidence à la Villa Ndar, à Saint-Louis du Sénégal.

 

 

©Pascale Gely

VIDÉO : Hommage à Lucien Attoun à Avignon

Par ailleurs

Découvrez en vidéo l’hommage à Lucien Attoun à la Chapelle des Pénitents Blancs à Avignon cet été

LA DEMANDE D’EMPLOI, de Michel Vinaver

Avec Hinda Abdelaoui, Emmanuelle Lafon, Stanislas Nordey, Laurent Poitrenaux
La lecture sera précédée d’un témoignage de Joëlle Gayot, ancienne collaboratrice de Lucien Attoun à Théâtre Ouvert et France Culture.

Lucien Attoun et Micheline Attoun ont inauguré en 1971 la chapelle des Pénitents Blancs à l’invitation de Jean Vilar. Ce fut un acte fondateur pour Théâtre Ouvert qui souhaite, à l’occasion de cet hommage, y présenter l’un des premiers textes inédits qu’ils ont proposé à l’époque.

Cette pièce, qui n’a rien perdu de son actualité, traite de la manière dont un directeur des ventes, chômeur depuis trois mois, perdu dans sa sphère familiale et sociale, cherche un nouvel emploi. En même temps qu’il se plie à des questionnaires réglés comme des machines infernales et aux manœuvres d’un chasseur de têtes, il affronte sa fille « gauchisante » et sa femme, qui supporte mal la perte d’un cadre de vie sécurisant. Sa solitude est accentuée par la juxtaposition de ces voix discordantes.

PRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Festival d’Avignon.
La pièce est éditée par L’ARCHE Éditeur.

 

Chez nos ami·es et voisin·es

Partenaires

ALLEZ VOIR AILLEURS

Gardez aussi un oeil sur notre site et nos réseaux sociaux ! Les spectateur·rice·s de Théâtre Ouvert bénéficient régulièrement d’offres privilégiées chez nos voisin·e·s et ami·e·s.

LES PLATEAUX SAUVAGES
SPECTACLE | DU 3 AU 13 MARS

MÉMOIRE COURTE

Texte Marie Dompnier, Jan Peters
Mise en scène Jan Peters
Avec
Marie Dompnier, Benoît Delbecq, Jan Peters

Le jour où leur grand-mère meurt, Mathilde et son frère Bertrand apprennent qu’elle était en vie. Mathilde veut en savoir davantage sur cette aïeule dont elle ne sait rien. Bertrand, lui, est rivé à son piano, et ne s’exprime qu’à travers lui… Le frère et la sœur se font alors face : que leur reste-t-il de leur histoire familiale ? Comment vont-il et elle combler leurs récits manquants ?

EN SAVOIR +

OFFRE PRIVILÉGIÉE : INVITATIONS pour deux personnes du 3 au 5 mars avec le code MOUVOIRE
Réservations sur la billetterie en ligne
*Dans la limite des places disponibles.

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LA COLLINE – THÉÂTRE NATIONAL
SPECTACLE | DU 5 MARS AU 5 AVRIL

T’EMBRASSER SUR LE MIEL

Texte et mise en scène Khalil Cherti 
Spectacle en arabe levantin surtitré en français

Siwam et Emad vivent dans un pays en guerre, la Syrie. Pendant dix ans, ils communiquent par vidéos interposées, et inventent un jeu : créer de petits spectacles filmés l’un pour l’autre. Tandis que les guerres se rapprochent et que nous ne cessons de nous éloigner, le réalisateur Khalil Cherti suggère avec sa première création théâtrale qu’inventer et réinventer nos liens les uns aux autres reste toujours une question de survie.

EN SAVOIR +

OFFRE PRIVILÉGIÉE : Bénéficiez d’un tarif préférentiel à 22€ (au lieu de 33€) et 10€ pour les – 30 ans (au lieu de 15€) avec le code TO25
Réservations sur la billetterie en ligne ou au 01 44 62 52 52 
*Dans la limite des places disponibles.

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THÉÂTRE 14
SPECTACLE | DU 6 AU 22 MARS

PORT-AU-PRINCE ET SA DOUCE NUIT

Texte Gaëlle Bien-Aimé
Mise en scène Lucie Berelowitsch
Avec Sonia Bonny, Lawrence Davis

Dans une chambre de Port-au-Prince, à la lumière d’une bougie, un couple vibre, s’aime, pleure, se souvient et se déchire au rythme d’une ville en proie à la violence. Zily veut partir avec Ferah mais ce dernier, qui travaille à l’hôpital de la ville, ne se résout pas à quitter son île. Ont-ils d’autres choix que de se séparer ? Dans une langue musicale et poétique, au rythme du souffle des amants, la pièce en partie autobiographique de l’autrice haïtienne Gaëlle Bien-Aimé se déploie dans une dramaturgie intime et forte. « Port-au-Prince et sa douce nuit » est une véritable déclaration d’amour à cette capitale autrefois joyeuse et dévastée par des années de chaos.

EN SAVOIR +

OFFRE PRIVILÉGIÉE : Bénéficiez d’un tarif préférentiel à 18€ (au lieu de 27€) avec le code OUVERT14
Réservations sur la billetterie en ligne ou au 01 45 45 49 77
*Dans la limite des places disponibles.

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THÉÂTRE DE LA TEMPÊTE
SPECTACLE | DU 8 MARS AU 6 AVRIL

LA GRANDE DÉPRESSION

Texte Raphaël Gautier
Mise en scène Aymeline Alix
Avec Chadia Amajod, James Borniche, Christian Cloarec, Nathan Gabily, Agnès Proust, Stanislas Roquette

Quel lien entre Disney, Hitler, Leni Riefenstahl ou Mickey Mouse? Cette comédie raconte un moment de télescopage de l’Histoire qui s’opère sous le crâne d’un antihéros dans un cabinet de psy. Ce clown inadapté laisse son esprit divaguer au pays du divertissement et de la propagande de masse, croisant sur sa route hallucinée des musicologues du IIIe Reich, Blanche-Neige et les sept nains ou encore la peluche Simba.

EN SAVOIR +

OFFRE PRIVILÉGIÉE : Bénéficiez d’un tarif préférentiel à 14(au lieu de 24€)
Réservations via ce lien
*Dans la limite des places disponibles.

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THÉÂTRE LA REINE BLANCHE
SPECTACLE | DU 25 AU 30 MARS

OUSSAMA, CE HÉROS

Texte Denis Kelly
Mise en scène Léna Bokobza-Brunet
Avec Léna Bokobza-Brunet, Fabien Chapeira, Valentin Clabault, Ada Harb, Damien Sobieraff

Dans une cité populaire anglaise, plusieurs voisin.e.s se regroupent et séquestrent un adolescent dans un garage calciné — Gary. Suite à une série d’explosions dans leur immeuble, convaincu.e.s de sa culpabilité, iels se lancent dans un interrogatoire violent dont personne ne ressortira indemne. Leurs traumatismes se mélangent à la paranoïa post-11 septembre, faisant de Gary le bouc-émissaire idéal. 

EN SAVOIR +

OFFRE PRIVILÉGIÉE : Bénéficiez d’un tarif préférentiel à 12(au lieu de 20€)
Réservations via ce lien
*Dans la limite des places disponibles.

 

Gaëlle Bien-Aimé lauréate du Prix RFI Théâtre 2022

Par ailleurs
  • Partir ou Pâtir, Cyril Juvenil Assomo (Cameroun)
  • Port-au-Prince et sa douce nuit, Gaëlle Bien-Aimé (Haïti)
  • Ne t’étonne pas si ma lettre sent le sel, Jocelyn Danga Motty (République démocratique du Congo)
  • Je reviendrai avec le vent, Basma El Euchi (Tunisie)
  • Une femme à coudre, Sandra Élong (Cameroun)
  • Les ombres sauvages, Djevens Fransaint (Haïti)
  • Le Lac, Djo Kazadi Ngeleka (République démocratique du Congo)
  • Aomby, Gad Bensalem (Madagascar)
  • Collatéral, Fatoumata Sy (Côte-d’Ivoire)
  • Les mangeurs de cuivre, Bibatanko (République démocratique du Congo)
  • Bizarroïde, Jean-Paul Tooh-Tooh (Bénin)

(NO) BODY IS PERFECT

Atelier amateur

>> Vous pouvez découvrir l’œuvre collective en accès libre à l’Hôpital Tenon

(No) Body is perfect est une œuvre d’art plastique et sonore collective créée dans le cadre d’ateliers avec des artistes amateur·rice·s. Projet initié par la compagnie For Happy People and Co, en partenariat avec l’hôpital Tenon (Paris 20ème), l’œuvre est une collaboration originale entre le metteur en scène Jean-François Auguste, la collaboratrice artistique Morgane Bourhis, l’autrice Olivia Rosenthal, le plasticien Aurélein Vieillard, et huit personnes inscrites dans un parcours de transition de genre.

L’œuvre plastique interroge la façon dont on se définit au sein de la société, comment on regarde les autres et comment on est regardé en tant que personne entière, dans son genre, dans son identité sociale, dans son apparence… Toutes ces « cases » induites par la société seront concrètement matérialisées dans cette production plastique collective. La multiplicité et singularité de chaque proposition artistique individuelle au sein de l’œuvre collective déplacera le regard des visiteur·rice·s : nous sommes toujours bien plus qu’une nation, une couleur, un sexe, une préférence, une religion. 

La sensibilité du travail artistique mêlé à l’intimité des textes donnera à l’œuvre un écho fragile et palpable, au cœur de l’expérience vécue par les spectateur·rice·s. 

 

Création 2022

Porteur·se·s de projet Morgane Bourhis, Jean-François Auguste
Plasticien Aurélien Vieillard
Autrice Olivia Rosenthal
Avec Alric, Camille, Chloé, Claudia, Emma, Inès, Leslie, Maxime

AVEC LE SOUTIEN de l’hôpital tenon, AP-HP Paris 20ème, de la DRAC-ARS Île-de-France dans le cadre du dispositif Culture à l’hôpital, de Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, du Théâtre les Passerelles, Scène de Paris Vallée-de-la-Marne à Pontault Combault, du Fonds de dotation Capsule d’Art, de la Ville de Paris 20ème
REMERCIEMENTS UF d’Endocrinologie Médecine de la Reproduction, service de gynécologie obstétrique Médecine de la Reproduction

« Un jour, tu seras un homme » avec la MGI

Atelier

ADOLESCENCE, BANDE, ET VIRILITÉ
« Un jour, tu seras un homme »

En partenariat avec la MGI – Maison du Geste et de l’Image

L’atelier

L’atelier proposé aura des allures de laboratoire. Ici, pas de production finie, mais des tentatives, des essais, des brouillons.

Il empruntera ses thématiques à celles du spectacle Seuil présente à Théâtre Ouvert du 5 au 9 avril 2022, que Marilyn Mattei a écrite pour le metteur en scène Pierre Cuq et sa compagnie Les Grandes Marées : l’adolescence et sa représentation du masculin.

L’écriture dramatique sera au centre de ce laboratoire. De l’écriture au plateau, alternant entre exercices d’écriture à la table et improvisations théâtrales, cet atelier permettra de comprendre ce qui sous-tend l’écriture théâtrale contemporaine.

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Nous explorerons, au moyen d’exercices ludiques d’écriture et d’initation au jeu, des allers/retour entre la table et le plateau dans une pratique concrète de ce que veut dire écrire pour le théâtre, et l’expérimenter par le jeu. En plaçant les participant.es tantôt comme écricain.e ou comme metteur.sescène et acteur.ice de leur propre fiction, nous tenterons de saisir le chemin d’un texte, de l’écriture à sa représentation. 
 
Ici, pas de résultat à obtenir, simplement de la recherche dans le plaisir, l’écoute, et dans un cercle de confiance. Les exercices proposés seront collectifs ou en petits groupes, et à l’écoute des envies de chacun.e.

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Planning
Samedi 2 avril – 10h-17h à Théâtre Ouvert
Dimanche 3 avril – 10h-17h à la MGI – Maison du Geste et de l’Image

Pour qui ? Professionnel·le·s du champ social, enseignant·e·s.

INSCRIPTION ET INFORMATIONS
Inscription dans la limite des places disponibles
Juliette Roussille : jr@theatreouvert.com | 01 42 55 74 40

La Carte TO

Théâtre Ouvert

La Carte TO permet un tarif préférentiel pour toutes les spectacles et la gratuité pour les festivals.
Valable un an, de date à date.

LES AVANTAGES 

  • 15 à 55% de réduction pour tous les spectacles
  • La gratuité des festivals (3 par saison / 40 propositions)
  • Invitation à des événements en lien avec la programmation, le quartier, nos envies et découvertes
  • Ateliers gratuits (jeu, écriture…)
  • Rencontres privilégiées avec les artistes, répétitions ouvertes, visites du théâtre…

Vous pouvez acheter la Carte TO
Plein tarif : 20€
Tarif réduit* : 10€

  • au guichet du théâtre
  • en ligne ICI
  • par téléphone au 01 42 55 55 50

* Tarif réduit de 10€ 
– Habitant.e.s du 20 – 19ème arrdt., Les Lilas, Bagnolet, Romainville
– Moins de 30 ans ;
– intermittent.e.s
– demandeurs d’emploi
– groupe (à partir de 6 pers.)
– seniors (+65 ans)
– bénéficiaires du RSA

« Une maison en partage » Entretien avec Caroline Marcilhac

Théâtre Ouvert

Les Trois Coups  

Théâtre Ouvert fête les 50 ans de sa création. L’occasion d’inaugurer officiellement son nouveau site dans le quartier du haut Gambetta et de rappeler les missions de ce centre national des dramaturgies contemporaines. Rencontre avec sa directrice, Caroline Marcilhac

Vous êtes à la tête de Théâtre Ouvert depuis 2014. Quel a été votre parcours ?

Jusqu’en 2013, j’ai été codirectrice du festival Actoral, aux côtés d’Hubert Colas, son fondateur, avec qui j’ai aussi créé Montévidéo, toujours à Marseille. Auparavant, j’ai été directrice de production du Festival d’Avignon pendant 11 ans. J’y ai porté les créations d’artistes tels que Stanislas Nordey et Falk Richter, Jean-François Sivadier et Valérie Dréville ou encore Christophe Honoré. J’ai toujours été passionnée par les écritures contemporaines dans tous les champs artistiques.

« De Montmartre à Gambetta »

Votre projet a été retenu car vous souhaitiez conduire les évolutions de Théâtre Ouvert dans le respect de son histoire et de ses équipes. Cette année, vous célébrez justement « la jeunesse de ses 50 ans », dites-vous.

Micheline et Lucien Attoun ont contribué au renouvellement des dramaturgies contemporaines. En 1971, à l’invitation de Jean Vilar, ils transformaient la Chapelle des Pénitents blancs à Avignon en un lieu d’accueil des auteurs, offrant ainsi au public la possibilité de découvrir leurs textes mis en espace. Ils posaient les bases d’un dispositif, poursuivi Cité Véron à Paris, dès 1981. Entre le jardin d’hiver et la fameuse coupole d’or qui surplombait une piste de danse transformée en salle de spectacle, ils ont fait connaître Bernard-Marie Koltès, Jean-Luc Lagarce, Philippe Minyana, Noëlle Renaude, Michel Vinaver, Laurent Gaudé et tant d’autres. Cinquante ans plus tard, cet engagement conserve toute sa pertinence.

Malgré l’intérêt croissant des théâtres et la création de prix (Grand Prix de Littérature dramatique, le festival Impatience…), la promotion et le développement des écritures contemporaines restent-ils d’actualité ?

Plus que jamais ! Écrire et expérimenter le répertoire théâtral d’aujourd’hui est un chantier permanent. Nous travaillons d’ailleurs en partenariat avec certaines structures : Artcena, la SACDLa Chartreuse de Villeneuve Lez Avignon, centre national des écritures du spectacle…

theatre-ouvert-facade

©Christophe Raynaud de Lage

Nous poursuivons toujours un double objectif : d’une part, être dans la recherche et le développement de nouveaux textes et donner à voir leur dramaturgie, avant même qu’ils ne deviennent des spectacles et, d’autre part, programmer des créations abouties. La mise en œuvre de ces missions repose sur l’articulation entre un travail souterrain et une présentation publique.

Toutefois, l’époque a changé et nous adaptons nos outils – dont ce lieu fait évidemment partie – à différents modes d’écriture, à la création d’un répertoire. Des auteurs / autrices éprouvent le besoin d’être en prise avec le réel, de s’en imprégner plus fortement et de nouer des liens avec les populations. Pour favoriser cet ancrage territorial, les espaces du hall sont ouverts en journée aux habitants. C’est une maison en partage.

Ce nouveau lieu ouvre donc une nouvelle page d’histoire ?

Ce lieu est aussi riche de son passé. Guy Rétoré l’a investi pour y créer le Théâtre de l’Est Parisien. Le Tarmac y a ensuite fait rayonner la francophonie. Suite à un appel d’offre, l’État nous a attribué la jouissance du bâtiment qui nécessitait d’importants travaux, notamment en matière de sécurité et d’accessibilité. Le gros œuvre a été assuré par l’OPPIC (opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture), tandis que Théâtre Ouvert a assuré la maîtrise d’ouvrage concernant les aménagements liés à nos activités spécifiques.

« Théâtre d’essais et de création »

Une belle opportunité pour repenser l’organisation et la structure artistique du lieu. En fait, l’architecte Karine Petit a réinventé le lieu. Le foyer a été totalement modifié pour inciter les gens à venir s’y détendre, lire, travailler ou rencontrer des amis. Nous n’avions pas pignon sur rue à la Cité Véron. Ici, nous avons une vie de quartier très riche. Nous sommes implantés entre un collège et un Ephad : tout un symbole ! Et nous tenons à la qualité de l’accueil. Ce doit être un lieu vivant.

La grande scène (modulable jusqu’à 260 places) permet d’accompagner certains projets, qui faute de place suffisante, ne pouvaient être accueillis auparavant. Déjà modernisée, elle n’a quasiment pas été modifiée. En revanche, la petite scène (frontale, 95 places) a fait l’objet d’une réhabilitation. Clin d’œil : le gradin a été installé avec les banquettes de la Cité Véron ! Enfin, deux studios de travail réservés aux artistes ont été créés de toutes pièces.

Ce merveilleux outil permet de déployer nos missions : repérage, accompagnement et soutien, promotion et partage. Aujourd’hui, tout s’accélère, nous devons aussi raccourcir le temps entre la gestation d’une pièce et sa création sur scène. Par exemple, nous avons contribué à découvrir Baptiste Amann dès 2015. Depuis, il a construit son épopée, Des Territoires-Trilogie (7 heures), une grande fresque en forme de tragédie contemporaine, tant familiale qu’historique, où se superposent petite et grande histoire, drame intime et catastrophe collective. Après avoir été programmé dans le cadre du festival d’Avignon, cet événement ouvre notre saison, du 15 au 25 septembre.

Des-territoires-Trilogie-Baptiste-Amann © Christophe-Raynaud-de-Lage-Festival-Avignon

« Des territoires-Trilogie », de Baptiste Amann © Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

Théâtre Ouvert est donc un lieu de programmation et de fabrique ?

Cette maison est non seulement dédiée aux auteurs / autrices, mais est habitée par eux tous. Le Théâtre est un lieu foisonnant et palpitant où s’écrit et s’expérimente un répertoire théâtral d’aujourd’hui, à la table et sur le plateau, à travers l’École Pratique des Auteurs de Théâtre (ÉPAT), les accueils studio et autres résidences, l’accompagnement dramaturgique de textes en devenir, l’édition, des chantiers ouverts. Montrer les auteurs / autrices au travail, dévoiler les processus de création fait partie de notre ADN. On fait des essais, des tentatives, car une dramaturgie doit s’éprouver au plateau.

C’est-à-dire ?

Nous devons contribuer au passage des textes sur scène par l’association active des publics. Des présentations publiques sont proposées à différentes étapes de la création. Outre des praticiens, nous mettons aussi des auteurs en lien avec des réseaux de production et de diffusion. Par exemple, Baptiste Amman, Nicolas Doutey, Simon Diard, Charlotte Lagrange, quatre auteurs que nous avons repérés, ont été à l’affiche du Festival d’Avignon. Nous renforçons des liens francophones, grâce au festival transatlantique Jamais Lu qui permet à des metteurs en scène québécois de porter un regard sur nos auteurs / autrices et vice versa.

Dans un contexte où s’épanouissent les collectifs, vous défendez un projet caractérisé par l’accompagnement des parcours individuels des auteurs / autrices. Pourquoi ?

L’écriture de plateau, les pensées collectives sont effectivement une tendance de fond, qui correspond tout à fait à notre époque marquée par des crises sans précédent qui suscitent, sans doute, des besoins de rassemblement. Des auteurs émergent aussi individuellement. Avec près de 500 manuscrits reçus chaque année, nous répondons à leurs attentes pour les aider sur le chemin souvent difficile qui mène de l’écriture d’un texte à sa création. La solitude peut peser pour certains auteurs.

Nous accompagnons 40 à 50 auteurs / autrices par an, en prodiguant des conseils dramaturgiques personnalisés, en jouant les intermédiaires. Nous faisons de la promotion, notamment via le dispositif ÉPAT initié et des collaborations avec les écoles supérieures d’art dramatique (le CNSADl’École du Nord, l’ESADl’École supérieure de Bordeaux Aquitaine, le Studio d’Asnières ESCAl’Université de Paris Ouestl’école du TNB de Rennes) afin que les élèves-comédiens découvrent des auteurs / autrices vivants, ou pour que des œuvres actuelles soient au programme des concours. Nous œuvrons auprès des nouvelles générations pour leur donner le goût de l’écriture, favoriser l’éclosion de jeunes pousses.

« Un répertoire théâtral en résonance avec son temps »

Nous accompagnons donc des auteurs individuellement, mais mettons aussi en commun des processus de création. Ainsi, du 21 au 29 août, dix auteurs ont-ils déjà habité le 159 pour un chantier théâtral bien vivant et très joyeux, avec des textes inédits mis en voix gratuitement pour les publics. Dix pièces courtes issues d’une commande spéciale à Sidney Ali Mehelleb, Françoise Dô, Nicolas Doutey, Julien Gaillard, Lancelot Hamelin, Pauline Haudepin, Haïla Hessou, Charlotte Lagrange, Marilyn Mattei et Grégoire Vauquois.

Nous avons demandé à chacun de choisir un événement qui s’est passé au cours des 50 dernières années, un événement public, privé, intime, politique, sociétal, historique qui l’a marqué, afin de le mettre en écho avec le temps présent. Leurs textes ont résonné dans tous les espaces, accompagnés des comédiens Charlotte Clamens, Daniel Delabesse et Judith Henry. Après une semaine de travail, ce fut un week-end marathon prolifique avec des échanges constructifs et une réelle adhésion du public.

Préservez-vous l’activité éditoriale ?

Absolument ! L’émergence de nouveaux auteurs / autrices et l’épanouissement de leur écriture passent aussi par la publication de textes. C’est indispensable à la constitution d’un nouveau répertoire (découvrir le catalogue édition Tapuscrit | Théâtre Ouvert). D’ailleurs, de nouvelles thématiques sont traitées, parmi lesquelles la ruralité, le post-colonianisme, les questions d’identité ou de genre. Les nouvelles générations se saisissent en effet de l’actualité brûlante, donnent à voir d’autres réalités, la diversité, les minorités, la marge. Ils font entendre les voix du monde.

Ainsi, pour les prochains spectacles, Sidney Alli Mehelleb / DEUG DOEN GROUP nous adresse-t-il un cri de révolte. Né d’une volonté de résilience, de joie et de révolution, Soldat.e Inconnu.e   part de ce moment incompréhensible qu’a été la nuit du 13 novembre 2015, convoquant au plateau notre besoin immense de consolation depuis ces attentats du Bataclan. Aurélie Van Den Daele, la nouvelle directrice du Théâtre de l’Union, CDN du Limousin, en assurera la mise en scène du 4 au 17 octobre. Guillaume Cayet, quant à lui, traite de la colère née de l’humiliation, dans Grès (Tentative de sédimentation), du 16 au 20 novembre.

« Soldat.E Inconnu.E », de Sydney Alli Mehelleb / Deug Doen Group © Marjolaine-Moulin

Quels sont vos critères de sélection ?

Une écriture singulière motivée par une urgence de dire, une nécessité. Une démarche spécifique. Une coloration particulière. Du sens. Nous soutenons des artistes qui, par leur regard poétique, nous touchent et nous déplacent, nous aidant à forger et légitimer de nouvelles représentations du monde, à entendre les mots de ceux qui n’ont pas voix au chapitre, à ouvrir des horizons sensibles. Nous portons attention à ceux qui sont éloignés des centres de décision. Par exemple, je suis membre du Jury   Prix RFI Théâtre.

Que réserve l’inauguration ?

Cette soirée festive sera l’occasion de découvrir le lieu réhabilité. Après le succès rencontré au Festival d’Avignon, nous présentons la première francilienne de Des territoires-Trilogie. L’occasion de lancer la nouvelle saison, riche de découvertes, rencontres, temps forts, projets participatifs. 

 

Propos recueillis par
Léna Martinelli

Caroline Marcilhac@Christophe Raynaud de Lage