Imposture posthume
Il me reste, au maximum, 50-60 ans à vivre.
Qui peut dire si, à l’heure de mon agonie, l’aide-soignant qui m’accompagnera avec bienveillance vers l’au-delà sera un être humain ?
Et si c’est un robot, prononcera-t-il les derniers mots de réconfort en sachant qu’il ne sait pas ce qu’est la mort, comme nous tous ?
Aura-t-il appris à générer de jolis poèmes inédits à partir des mots « Joël » « sommeil » « voyage » et « inconnu » ?
Ou alors, aura-t-il développé, de par sa nature non biologique, une compréhension du non-être beaucoup plus complète, voire concrète, que nous autres ?
Imposture posthume est une variation sur le motif du manuscrit trouvé.
Ainsi, à la toute fin du 21e siècle, peu avant ma mort tardive, je me souviens de quelques événements. Alors, pour la dernière fois, j’écris. Mais à la main, et sur un morceau de plastique.
Dans un futur encore plus lointain, où l’humanité a profité d’un effondrement technologique pour repartir sur des bases un peu différentes, un expert du passé (vraisemblablement télépathe mais pas forcément bien renseigné) tente de me « réanimer » par un procédé d’apparition pas très au point.
J.M.
Imposture posthume, sera créé le 26 mars 2019, à l’Arsenic – Centre d’art scénique contemporain – Lausanne, dans le Programme Commun.
Production SNAUT
Coproduction Arsenic – Centre d’art scénique contemporain, Lausanne / Théâtre Saint-Gervais, Genève / Le Phénix, Scène nationale de Valenciennes
Avec les soutiens de la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon – Centre national des écritures du spectacle, de la Ville de Lausanne, Canton de Vaud, Loterie Romande, Pour-cent culturel Migros, SSA – bourse pour les compositeurs de musique de scène, Fondation Leenaards
Diffusion et accompagnement : Delphine Prouteau – Infilignes
Texte, jeu : Joël Maillard
Coopération artistique : Nicole Genovese
Son : Charlie Bernath et Louis Jucker
Diffusion et accompagnement : Delphine Prouteau – Infilignes