Qualification : concepteur
Stanislas Nordey
Metteur en scène de théâtre et d’opéra, acteur et pédagogue, Stanislas Nordey crée, joue, initie de très nombreux spectacles depuis 1991. Il met en scène principalement des textes d’auteurs contemporains tels que Gabily, Karge, Lagarce, Mouawad, Crimp, Handke…, revient à plusieurs reprises à Pasolini et collabore depuis quelques années avec l’auteur allemand Falk Richter.
En tant qu’acteur, il joue sous les directions notamment de Christine Letailleur, Anne Théron, Wajdi Mouawad, Pascal Rambert, Anatoli Vassiliev, Falk Richter, Éric Vigner et parfois dans ses propres spectacles, comme Affabulazione de Pasolini (2015) ou Qui a tué mon père de Édouard Louis (2019). Tout au long de son parcours, il est associé à plusieurs théâtres : au Théâtre Nanterre-Amandiers dirigé alors par Jean-Pierre Vincent, à l’École et au Théâtre National de Bretagne, à La Colline-théâtre national et en 2013 au Festival d’Avignon.
De 1998 à 2001, il codirige avec Valérie Lang le Théâtre Gérard Philipe, CDN de Saint-Denis.
En septembre 2014, il est nommé directeur du Théâtre National de Strasbourg et de son École où il engage un important travail en collaboration avec 23 artistes associé·e·s – auteur.e.s, acteur·ice·s et metteur·e·s en scène – à destination de publics habituellement éloignés du théâtre et dans le respect d’une parité artistique assumée. L’intérêt qu’il a toujours porté pour les écritures contemporaines se retrouve dans le projet qu’il a conçu pour le TNS.
En 2016, il crée Je suis Fassbinder, en duo avec l’auteur et metteur en scène allemand Falk Richter et recrée Incendies de Wajdi Mouawad.
En 2017, outre la création d’Erich von Stroheim, Stanislas Nordey interprète Baal dans la pièce éponyme de Brecht mise en scène par Christine Letailleur et Tarkovski, dans Tarkovski, le corps du poète de Simon Delétang.
En 2018, il joue dans Le Récit d’un homme inconnu d’Anton Tchekhov mis en scène par Anatoli Vassiliev, et créé au TNS. Il est Mesa d dans Partage de midi de Paul Claudel mis en scène par Éric Vigner, créé au TNS puis en tournée en France et en Chine.
En 2019, il met en scène John de Wajdi Mouawad et crée Qui a tué mon père de Édouard Louis au Théâtre de La Colline puis présenté à Strasbourg et dans le reste de la France. La tournée nationale et internationale pour ces deux derniers spectacles continue en 2020/2021.
Il joue dans Architecture, texte et mise en scène de Pascal Rambert, créé au Festival d’Avignon 2019 et en tournée en 2019/2020.
En 2020, il retrouve Éric Vigner dans le rôle de Mithridate dans la pièce éponyme de Racine. En 2021, il crée des textes de deux autrices associées : au TNS Berlin mon garçon de Marie NDiaye et Au Bord de Claudine Galea.
Pascal Rambert écrit Deux amis pour Charles Berling et lui (création à Toulon en juillet 2021). Il met en scène Tabataba de Bernard-Marie Koltès dans le cadre de La traversée de l’été, programme estival itinérant du TNS, avec des acteurs et actrices issu·e·s, notamment, du programme Ier Acte. Il démarre la saison 21-22 sous la direction de Laurent Meininger dans La Question d’Henri Alleg (création au Quai d’Angers). Il crée Ce qu’il faut dire de Léonora Miano en novembre 21.
Maj 24.02.23
Elise Chatauret
biriken
Dorothée Zumstein
Tommy Milliot
Tommy Milliot fonde la compagnie Man Haast en 2014 avec pour projet l’exploration des dramaturgies contemporaines. Il interroge les mots, l’espace et la lumière comme matières ainsi que leurs rapports aux corps des acteur·rice·s et des spectateur·rice·s, s’intéresse à des écritures & des auteurs.trices peu ou pas portés à la scène.
En 2016, il met en scène Lotissement de Frédéric Vossier. Le spectacle décroche le prix du jury du Festival Impatience en juin 2016 au Centquatre-Paris et rejoint dans la foulée la programmation du 70ème Festival d’Avignon.
En 2017, la compagnie présente sa deuxième production à Actoral, Winterreise de l’auteur norvégien Fredrik Brattberg. D’autres projets sont engagés autour d’auteurs contemporains. C’est le cas avec la mise en voix de Pour ton bien, texte de l’auteur italien Pier Lorenzo Pisano (publié à Théâtre Ouvert éditions | Tapuscrit) à Théâtre Ouvert ou la mise en espace de Simon, texte écrit par Hubert Colas avec les élèves de l’ERACM et présenté au Festival Actoral (Marseille puis Montréal).
En 2018, il participe aux Rencontres internationales des jeunes metteur·se·s en scène du FTA à Montréal. En 2019, il signe sa troisième mise en scène avec Man Haast, La Brèche. Cette pièce inédite de l’auteure américaine Naomi Wallace est présentée au 73ème Festival d’Avignon. Plus récemment, invité par la Comédie-Française, il y dirige Sylvia Berger, Clotilde de Bayser et Nâzim Boudjenah dans Massacre de Lluïsa Cunillé, figure majeure du théâtre catalan et espagnol, jusqu’alors jamais jouée en France. En 2021, Tommy Milliot met en scène Médée de Sénèque avec Bénédicte Cerutti dans une traduction de Florence Dupont à La Criée – Théâtre national de Marseille.
Maj 25/05/22
Abdellah Taïa
Né à Rabat en 1973, l’écrivain Abdellah Taïa a publié aux Editions du Seuil plusieurs romans, traduits en Europe et aux Etats-Unis, dont Une mélancolie arabe (2008), Le Jour du Roi (Prix de Flore 2010), Infidèles (2012), Un pays pour mourir (2015) et Celui qui est digne d’être aimé (2017). Il a réalisé en 2014 son premier film, L’Armée du Salut (Grand Prix du Festival d’Angers ), d’après son roman éponyme. Comme la mer, mon amour est sa première expérience théâtrale.
Philippe Cyr
Olivier Kemeid
Mohamed El Khatib
Auteur et metteur en scène,
Mohamed El Khatib n’a pas été l’assistant de Wajdi Mouawad.
Il s’applique à ne devenir expert d’aucun domaine. Après une carrière éclair de footballeur au cours de laquelle il est diplômé de Sciences Po, et avant de se consacrer à une thèse en sociologie, il cofonde en 2008 le Collectif Zirlib autour d’un postulat simple : l’esthétique n’est pas dépourvue de sens politique. Depuis, il développe des projets de fictions documentaires singuliers dans le champ du théâtre, de la littérature ou du cinéma. À travers des épopées intimes, il invite tour à tour un agriculteur, une femme de ménage, des marins, à cosigner avec lui une écriture du temps présent. Après Moi, Corinne Dadat qui proposait à une femme de ménage et à une danseuse de faire le point sur leurs compétences, il a poursuivi son exploration de la classe ouvrière avec la pièce monumentale STADIUM, qui convoque sur scène 58 supporters du Racing Club de Lens.
Enfin, c’est au cinéma qu’il aborde la question de l’héritage dans son prochain film Renault 12, un road movie entre Orléans et Tanger.
Il a présenté à Théâtre Ouvert en juin 2015, Finir en beauté, spectacle autobiographique sur la mort de sa mère. Il a obtenu avec ce texte le Grand prix de littérature dramatique en 2016.
En mai 2016 c’est une lecture documentaire de C’est la vie qu’il propose à l’issue d’une résidence d’exploration dramaturgique visant à expérimenter le texte et ses possibles résolutions scéniques dans le cadre d’une session de l’EPAT (École Pratique des Auteurs de Théâtre).
Son spectacle STADIUM, créé au théâtre de la Colline est actuellement en tournée.
C’est la vie sera présenté du 10 au 22 novembre à L’Espace Cardin (Théâtre de la Ville) dans le cadre du Festival d’Automne.
Ses textes sont édités aux Solitaires Intempestifs : Finir en beauté (2015), C’est la vie (mars 2017) et STADIUM (septembre 2017).
Jean-René Lemoine
Après un parcours d’acteur, Jean-René Lemoine se consacre essentiellement à l’écriture et à la mise en scène.
Sa pièce Erzuli Dahomey a été créée en avril 2012 au Théâtre du Vieux-Colombier par la troupe de la Comédie-Française dans une mise en scène d’Éric Génovèse.
En 2014, il met en scène et interprète Médée poème enragé à la MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis puis au Théâtre Gérard-Philipe en mars 2015 (tournée au CDN de Châteauvallon et au TNS en 2016). Le spectacle sera repris au Théâtre de la Ville en janvier 2018.
Son travail d’écriture et de création a obtenu de nombreuses récompenses : il est lauréat du prix SACD-Théâtre pour L’Odeur du Noir, et de la Fondation Beaumarchais pour Chimères. L’Ode à Scarlett O’Hara obtient le Grand Prix de la Critique (meilleure création de langue française) pour la saison 1997-1998. Jean-René Lemoine a été plusieurs fois boursier du Centre national du Livre (pour Erzuli Dahomey, déesse de l’amour, Face à la mère, et Médée poème enragé, lauréat du Prix d’écriture théâtrale de Guérande pour L’Adoration, lauréat de la Villa Médicis hors les murs pour son projet « Archives du Sud », prélude à deux créations : La Cerisaie et Face à la mère, Lauréat du prix SACD pour Erzuli Dahomey. Face à la mère et Iphigénie ont obtenu l’aide à la création du Centre national du Théâtre – ARTCENA. Iphigénie a obtenu en 2013 le Prix Émile Augier, médaille de bronze de l’Académie française. Vents contraires, a été crée à la MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis, lors de la saison 2019-2020.
Maj 24/02/2023