Saison : 2016-2017
L’ennemi intérieur
Max a 16 ans. Max est parti. Sans dire ciao. Combien de temps, on ne sait pas. Où il est, on ne sait pas non plus. Jusqu’au jour où une vidéo est diffusée sur son compte facebook. Dans cette vidéo, on voit Max exécuter un type habillé en orange.
Une psychologue, Louise, est appelée au sein de l’établissement scolaire afin de récolter la parole des lycéens et du personnel, de les faire parler pour que rien ne pourrisse. Elle y rencontre Simon et George, les meilleurs amis de Max. Les deux adolescents cachent pourtant leur secret : ils ont décidé de kidnapper Selma, la petite amie de Max, pour qu’elle n’aille pas le rejoindre au bord du monde. Persuadés qu’elle est contaminée par l’obscur et Le Sheitan, ils sont prêts à tout pour la soigner et s’en remettent aux conseils d’Eddy, surveillant dans leur lycée, lui-même convaincu que l’action qu’ils mènent est juste et nécessaire pour le pays, la patrie, la nation.
Mais quand on a 16 ans et que les peurs prennent le pas sur la raison, rien ne se passe vraiment comme prévu…Max a 16 ans. Max est parti. Sans dire ciao. Combien de temps, on ne sait pas. Où il est, on ne sait pas non plus. Jusqu’au jour où une vidéo est diffusée sur son compte facebook. Dans cette vidéo, on voit Max exécuter un type habillé en orange.
Une psychologue, Louise, est appelée au sein de l’établissement scolaire afin de récolter la parole des lycéens et du personnel, de les faire parler pour que rien ne pourrisse. Elle y rencontre Simon et George, les meilleurs amis de Max. Les deux adolescents cachent pourtant leur secret : ils ont décidé de kidnapper Selma, la petite amie de Max, pour qu’elle n’aille pas le rejoindre au bord du monde. Persuadés qu’elle est contaminée par l’obscur et Le Sheitan, ils sont prêts à tout pour la soigner et s’en remettent aux conseils d’Eddy, surveillant dans leur lycée, lui-même convaincu que l’action qu’ils mènent est juste et nécessaire pour le pays, la patrie, la nation.
Mais quand on a 16 ans et que les peurs prennent le pas sur la raison, rien ne se passe vraiment comme prévu…
coproduction Festival Jamais Lu (Montréal), Théâtre Ouvert
avec le soutien du d’Artcena, du CALQ, du Consulat Général de France à Montréal, de la Délégation générale du Québec à Paris, du Festival Jamais Lu (Montréal)
avec participation artistique du Studio d’Asnières-ESCA
Mise en voix Sophie Cadieux
avec Étienne Bianco, Hélène Gratet, Maïka Louakairim, Thomas Matalou, Guillaume Mika
Traversée d’une écriture québécoise
Sarah Berthiaume est québécoise et elle écrit. Elle joue aussi. Met en scène parfois.
Sarah Berthiaume écrit du théâtre, mais pas que. Parfois sa plume déborde, redessine les cadres, tague les murs et les certitudes, parce qu’il lui est vital de proférer. Sa parole fait tison et fait feu, elle est féroce et féminine, elle ne s’embarrasse pas des conventions. Elle grippe le réel pour en distiller la magie. Elle fait un chatoiement de la mélancolie et du désir.
De la colère aussi.
Sarah nous partage ici tout le poids de son disque dur. Ses années passées au-dessus du clavier. Lampes au front, une dizaine d’actrices et d’acteurs explorateurs iront piocher dans la manne. Il y aura du théâtre, sans doute. De la performance, du chœur, des voix en échos.
Une seule autrice, sous leurs regards démultipliés.
Sarah Berthiaume est l’autrice de Yukonstyle, pièce créée en 2012 à la Colline et dans divers endroits du monde, bardée de prix et publiée aux éditions Théâtrales. Cette lecture-traversée sera l’occasion d’aller au-delà de ce texte phare et d’explorer d’autres recoins de son édifice littéraire.
coproduction Festival Jamais Lu (Montréal), Théâtre Ouvert
avec le soutien du d’Artcena, du CALQ, du Consulat Général de France à Montréal, de la Délégation générale du Québec à Paris, du Festival Jamais Lu (Montréal)
avec participation artistique du Studio d’Asnières-ESCA
montage et mise en lecture Nathalie Fillion
dramaturgie Marc-Antoine Cyr
avec la participation artistique du Studio d’Asnières-ESCA :
Tom Boyaval, Lucie Brandsma, Gabrielle Cohen, Sébastien Dalloni, Timothée Doucet, Jérémie Edery, Hiba El Aflahi, Louise Grinberg, Pauline Huriet, Melissa Irma, Théo Kerfridin
Enterrer les chiens
Sur fond de situation insurrectionnelle et de quasi guerre civile, quatre trentenaires se retrouvent dans une maison de campagne isolée, cherchant à faire le point sur l’état de délabrement du pays, et sur leurs propres incapacités à penser des alternatives concrètes. L’un d’eux leur fait part d’une découverte stupéfiante qui va les conduire plus profondément encore dans l’expectative.
Ils passent alors une nuit entière à explorer les méandres d’un blog aux auteurs inconnus, qui relate, documents à l’appui, la vie d’une Cité terrifiante dont les habitants tentent eux aussi d’échapper à leurs propres impasses.
…………….
« Il était à peine 21h30. On entendait même pas les hurlements des sirènes de police qui ramassaient dans les environs les derniers manifestants qui osaient encore protester contre le résultat des élections. Nous aurions pu être parmi eux, assistant à l’achèvement programmé de ce qu’il restait de notre démocratie. Mais non. Nous étions bien au chaud dans cette maison à moitié en ruines, perdus dans le trou du cul de la France, cette maison que V. et D. retapaient tranquillement, et où personne, pensions-nous alors, ne pourrait nous trouver, malgré nos liens avérés avec les activistes de tous poils. Nous n’avions plus peur de rien, sans salaires, sans perspective concrète, nous étions libérés de tout. Prêts à nous jeter dans le début d’une nouvelle forme d’aventure.
V. avait imprimé des centaines de pages, avait tout sauvegardé sur des clés Usb, puis avait définitivement débranché toute connexion internet, trop certain que sa découverte était potentiellement explosive dans le contexte actuel. Et il commença à nous lire, et à nous faire lire – et on sentait dès le début que ça allait durer toute la nuit – les extraits du blog de son père, les extraits de : ysaromes.arpa « .
coproduction Festival Jamais Lu (Montréal), Théâtre Ouvert
avec le soutien du d’Artcena, du CALQ, du Consulat Général de France à Montréal, de la Délégation générale du Québec à Paris, du Festival Jamais Lu (Montréal)
avec participation artistique du Studio d’Asnières-ESCA
Mise en voix Martin Faucher
avec Etienne Bianco, Hélène Gratet, Dominique Laidet, Maïka Louakairim, Nelson Rafaëll Madel, Thomas Matalou, Guillaume Mika, Sarah Tick, Nanténé Traoré, Jennie-Anne Walker
Ces regards amoureux de garçons altérés
« Assis sur le lit de la chambre 158, j’imagine. Je raconte. J’imagine que je raconte. Que j’ai cette force-là. Que je fuis plus. De peur de me montrer. La honte : ma maigreur, mes tics, mes pupilles, ma confusion. J’imagine que je joue, qu’il y a un public, que c’est un jeu, que je joue un monologue, une tirade pour Manu qui commence par : ʺsur la porte de la chambre 158, le préposé cogne trois coupsʺ.
…………….
Dans un sauna gai de Montréal, une chambre minuscule se transforme en théâtre de la confession. Un homme y est enfermé, drogué jusqu’aux os, depuis 60 heures, depuis toujours. Son corps ne lui appartient plus et sa parole, propulsée par le Cristal Meth, est inexorable. Il raconte dans le désordre – comme il peut – les dernières années, les dernières heures. Dans le trou noir du deuil amoureux, la tête pleine, le cœur affolé, il se débat avec son envie de disparaître.
En collaboration avec le Théâtre National de Strasbourg
par et avec Stanislas Nordey
La vie n’est pas une chose facile
La vie n’est pas une chose facile de l’autrice grecque Georgia Mavraganis parle d’un âge que nous avons tous vécu. L’adolescence. Avec ses colères, ses mystères et ses questions. Nous avons tous eu le désir d’un monde meilleur et nous avons luté avec nos limites.
Dans ce texte, on parle de la famille. On parle d’angoisse. De la peur. De l’autre. Des mots se déversent. Des questions se posent. De qui et quoi héritons nous depuis notre naissance ? Qui sommes-nous ? D’où vient-on ? Vers où va-t-on ?
Porté par un chœur de jeunes gens, ce texte est un témoignage d’une génération actuelle. Une génération qui cherche son futur. Qui se construit sur une histoire chargée. Comment garder son innocence, sa candeur dans un monde qui semble nous pousser vite à devenir des « grands » ? Plus le temps de la réflexion, plus le temps du partage. Et ça s’accélère. Et ça s’accumule. Nous sommes des machines connectées en permanence à un réseau. A partir de là, la solitude s’installe, l’enfermement grandit et l’illusion de la communication n’est qu’un écho à ce manque de réel. On devient vite des adultes. On commence vite à donner des ordres. On commence à décider pour les autres. On vieillit dans nos esprits et on se construit en fonction de la norme.
Eugen Jebeleanu
En partenariat le Centre Culturel Hellénique, le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique
traduit du grec par Christine Avgeris
par Eugen Jebeleanu
avec des élèves du CNSAD : Birane Ba, Camille Constantin, Aurélien Feng, Etienne Galharague, Bénédicte Mbemba, Emma Meunier, Charlaine Nezan, Mathieu Perotto (distribution en cours)
B.A.B.A.R (Le transparent noir)
Le week-end souvent je rends visite à mon grand-père. Il vit seul depuis le décès de sa femme. J’ai huit ans. J’habite un petit village de campagne. Le bruit du monde l’a épargné. J’ai huit ans. Je dois apprendre vaguement quelque chose sur l’histoire de France. A l’école je veux dire. C’est mon père l’instituteur. Chez moi l’éducation est une histoire de famille. Nous sommes de gauche. Mon père croit aux vertus de l’école et moi aussi d’ailleurs. Lui croit à la république, c’est ici que nos chemins se séparent. Un week-end donc. J’ai huit ans. A cette époque bien sûr je ne sais pas ce que c’est qu’un document d’histoire. Je revois la scène, précisément. Les griffes de la mine sur les feuilles défilantes. Un dessin animé. Celui d’un éléphant gris. Babar. Je suis assis confortablement dans un petit fauteuil en toile où les jambes peuvent se rabattre. Mon grand-père est au sous-sol en train de faire fumer la saucisse. Il était boucher et c’est peut-être pour cela que j’écris. Je reprends. Babar donc. La scène. Moi assis confortablement dans mon petit bien-être français et lui et ses parents dans une savane sauvage et inhospitalière. Voilà les chasseurs qui s’approchent. Deux balles pour la mère. Deux balles pour le père. Je crie. J’ai huit ans. Mon grand-père accourt. – c’est pas grave gamin qu’il dit. Puis me tend un Rocher Suchard. J’ai de l’embonpoint je ne devrais pas. J’accepte. Le dessin animé se poursuit. À cette époque je ne connaissais pas nos républiques bananières et cacaotières africaines. Je ne savais rien de la Côte d’Ivoire. De Vinci au Niger. Le dessin animé se poursuit donc. Babar gris – le transparent noir – se voit recueilli par une grand-mère française. Et voilà la vieille république qui joue de son humanisme ancestrale. Et voilà Babar dépossédé de sa barbarie, et le voilà devenu roi. À cette époque, je n’avais pas eu connaissance des massacres de Sétif, Madagascar, Haiphong, Casablanca, Douala, Thiaroye, Conakry. A cette époque, nous regardions Babar avec mon grand père en mangeant des rochers Suchard, et, je l’avoue, c’était bien. A la fin le roi Babar triomphait, l’humanisme républicain également. Mais ce week-end, mon grand-père est mort.
Guillaume Cayet
Production Compagnie Le Désordre des Choses, Théâtre Ouvert
Soutien en résidence la Chartreuse-Villeneuve lez Avignon
Ce texte a reçu une bourse d’écriture du Centre national du livre
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mise en voix Le Désordre des choses
création sonore Antoine Briot
avec Colette Chatonier, Anne Durand, Yoli Fuller, Emmanuel Matte, Maurin Olles, Aurélia Lüscher
Pourtant personne n’est mort
Un homme, plus très jeune et pas encore tout à fait vieux. Nous sommes chez lui. Entouré de dessins de femmes, il décide de profiter des vacances d’été pour « refaire son intérieur ». Pendant trois années, nous suivons sa solitude, son errance, sa tentative pour se raccrocher au présent. Entre ressassements, rêves et illusions, cet homme tente pourtant d’effectuer quelque chose de concret, de matériel, de physique : faire des travaux dans son appartement, pour y inviter une femme, et retrouver l’amour.
Ce monologue, interrompu par des apparitions de jeunes femmes, souvenirs et/ou fantasmes, interroge l’isolement et la question latente de la dépression.
Cette figure, entre présence/absence, se présente devant nous, sans complaisance, en s’assumant et se riant de lui-même.
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« Je pourrais crever là.
Quand on s’en rendra compte, mon corps sera déjà en voie de décomposition dans mon drap bio.
Peut-être que ça conserve mieux.
Je demanderai à la petite vendeuse à l’occasion.
Lucie.
Mes cendres seront jetées du Mont Incudine. Fragmentées en particules volantes.
Comme ça personne ne se sentira obligé de venir pleurer sur ma tombe. Parce qu’il faut être poli. Parce qu’il faut avoir bonne conscience. Les fleurs fanées dans les cimetières sont vulgaires. »
Coproduction le Grand cerf bleu, Théâtre Ouvert
Avec le soutien de la Région Ile-de-France du Théâtre, Sortie-Ouest et La Loge
mise en espace Gabriel Tur / Collectif le Grand cerf bleu
avec Marc Berman , Marine Garcia-Garnier, Ines Grunenwald, Laureline Le Bris-Cep, Yoanna Marilleaud, Marion Noone, Zelda Perez, Brune Renault, Florence Weber
Le théâtre iranien aujourd’hui
➝ Je suis une créature de twitter, vous pouvez me prendre en photo !
de Mohammad Rezaï Rad
traduit et adapté du persan par Tinouche Nazmjou
mise en voix par Jean-Pierre Vincent
avec Nacima Bekhtaoui
Dix pas, c’est la distance qui sépare Neda, âgée de 26 ans, de la balle qui causera sa mort.
Dix pas, c’est le temps qu’il faudra pour qu’elle devienne une « créature de la toile », que son visage ensanglanté, filmé par des téléphones portables soit diffusé sur Youtube, Facebook, Twitter et d’autres réseaux sociaux et devienne l’un des symboles de la contestation iranienne.
Dix pas. C’est le compte à rebours déclenché par l’auteur pour entraîner le public au milieu des manifestations qui secouent Téhéran en juin 2009 au lendemain de la réélection contestée du président Ahmadinejad.
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➝ L’étoile de l’aube ou la fille au ruban rouge
de Mohsen Yalfani
traduit et adapté du persan par Tinouche Nazmjou
mise en voix par Jean-Pierre Vincent
avec Boutaïna El Fekkak
Monologue de l’une des nombreuses victimes de la révolution de 1979, exécutée sommairement en prison au début des années 80. Il s’ouvre sur une histoire d’amour naissante, le portrait de la jeune fille « disparue » qui s’adresse à un homme torturé, déchiré, obsédé par cette photographie de sa bien-aimée d’autrefois… Peu à peu, on découvre les raisons de la tragique disparition de la fille au ruban rouge et de toute une jeune génération décimée par la révolution islamique.
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➝ Chroniques d’une journée morte
de Mohammad Charmshir
traduit du persan par Tinouche Nazmjou
mise en voix par Ildi, eldi ! (Sophie Cattani, Antoine Oppenheim)
avec Sophie Cattani
Chronique d’une journée morte décrit l’errance d’une femme qui perd peu à peu la mémoire. Le temps qui passe devient peu à peu angoissant et chaque geste quotidien problématique. Cela ressemble à la perdition d’une femme qui souffre de la maladie d’Alzheimer mais dont le diagnostic n’est jamais clairement établi.
En suivant un esprit en chute libre, l’auteur profite de ce thème sensible et anxiogène pour partager, le temps d’une journée, le quotidien d’une femme iranienne ordinaire.
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- ➔ Rencontre autour du théâtre iranien aujourd’hui à l’issue des mises en voix avec Tinouche Nazmjou, éditeur, traducteur ; Mohamed Kacimi, auteur, Mina Kavani, comédienne, Mohsen Yalfani, auteur et Shabnam Tolouei, comédienne et metteuse en scène.
En partenariat avec Ecritures du monde
LULLABY, tragédie aérobique
Nous sommes en 2056, dans un monde qui, peut-être, n’a plus de frontières. Au fil des années, les jeunes ont réussi à conquérir les niveaux les plus élevés de la pyramide sociale, en augmentant la productivité par l’exaltation du physique, de la vigueur, de la rapidité.
Une loi est adoptée pour remédier au problème des retraites et donner aux personnes âgées une vie digne, loi selon laquelle à 70 ans, le citoyen est conduit dans l’un des milliers de centres Lullaby pour y passer les dernières années de sa vie. Ses biens sont transmis à ses enfants ou à ses futurs héritiers.
Dans chaque ville, dans chaque coin du monde Lullaby offre aux résidents tout ce dont ils ont besoin : des chambres individuelles, d’excellents repas dans le restaurant de l’établissement, une piscine, un parc et plusieurs salles où pratiquer des activités récréatives. Dans l’une d’elles, deux hommes et deux femmes se retouvent pour leur leçon d’aérobic et pour fomenter un complot à l’occasion de la visite officielle du Président des États-Unis d’Europe…
Remerciements à Kyoko Takenaka et Thomas Fernier
Production Théâtre Ouvert
Avec le soutien de Fabulamundi-Playwriting Europe, du programme Culture de l’Union européenne. de Face à Face – Paroles d’Italie pour les scènes de France, Institut Culturel Italien de Paris
traduction Federica Martucci
mise en voix Benoît Bradel
avec Aline Belibi, Raoul Fernandez, Annie Mercier, Véronique Nordey, Emilien Tessier
Histoire de la littérature récente
Histoire de la littérature récente, comme l’écrit Médiapart❊, invite à relire toute l’œuvre de Cadiot à la lumière de cette recherche : celle d’un équilibre fragile, d’une presque coïncidence avec son temps, qui résonne pourtant des échos de cette modernité qu’il aime et qui le constitue en tant que poète. Entreprise délicate, que l’écriture énonce en la réalisant et qu’on pourrait définir comme une recherche de la nuance : produire une littérature qui pense sans asséner, qui rit sans ricaner, qui parle dans une langue pourtant extrêmement écrite. Laurent Poitrenaux qui connaît l’écriture de Cadiot par cœur, qui la déchiffre et l’interprète avec virtuosité et sensibilité, se lance par étape dans la lecture publique de ce feuilleton en plusieurs tomes en solo sur scène, comme il l’avait fait à Théâtre Ouvert, en 2015, pour Futur, ancien, fugitif, premier roman du même auteur.
mise en voix Ludovic Lagarde
avec Laurent Poitrenaux
Coproduction Comédie de Reims, Théâtre Ouvert