Saison : 2023-2024
Forum – Chronique d’une jeunesse en France
Où nous rencontrons-nous aujourd’hui ? Notre monde s’est-il élargi à l’heure d’internet et des réseaux sociaux ou bien s’est-il diffracté en une multitude de petites bulles desquelles nous peinons à sortir ? Comment créer des rencontres « réelles » dans un cadre « virtuel » ?
Porté·es par ces questions, une dizaine de jeunes écrivants et écrivantes se sont réuni·es tous les premiers dimanches du mois, à 22h, sur le “Forum”. I·elles ne se connaissent pas, ont des profils et des goûts différents. Ce qui les rassemble, c’est d’avoir moins de trente ans et l’envie d’écrire.
Commencé en juin 2023, cet atelier d’écriture en ligne, sur un groupe WhatsApp, est devenu un temps et un lieu d’échange à travers l’écran. Au fur et à mesure des séances sont nées des amitiés numériques, littéraires, poétiques.
Un an après le début de cette expérience, il y a l’envie de se retrouver “en vrai” pour faire entendre cette correspondance collective, nocturne et digitale : une restitution, sous forme de mise en voix, réunira plusieurs extraits, fruits d’un an d’échange, de jets et gestes d’écriture, dont le thème de la rencontre sera le fil conducteur. Comme le témoignage d’une époque perçue par la jeune génération, ces chroniques expriment notre besoin de connexion aux autres. La rencontre a bien eu lieu, grâce à l’écriture.
Forum est un atelier mené par Constance de Saint Remy depuis juin 2023 dans le cadre du projet européen Fabulamundi New Voices, pour la promotion culturelle et des valeurs européennes. Ce projet en trois ans vise à penser l’écriture théâtrale contemporaine et européenne tout en créant une communauté internationale d’auteur·rices dramatiques.
EXTRAITS
Roberto Michaël : « Ce ne pas ma faute, là d’où je viens c’est comme ça, on m’a appris à me méfier, à me méfier de tout,
Me méfier d’un « bonjour » innocent du passant,
Du « comment ça va » d’un collègue,
Du « fais attention » d’un proche
On m’a appris à me méfier de tout, car là d’où je viens c’est comme ça, on n’y peut rien, les gens sont comme ça. Et c’est tout.
Alors quand je suis arrivé, que j’ai vu ces magnifiques sourires sur les lèvres des gens, les gens qui te disent bonjour partout dans la rue, les bars, l’église, le café, et que toi dans ta méfiance et ta pudeur tu ne sais pas quoi répondre,
Alors quand j’ai vu,
Quand j’ai vu ces femmes sur une file d’attente, ayant à la tête un panier des légumes, des fruits, des feuilles et criant de toutes leurs forces pour attirer la sympathie d’un simple client. Quand j’ai entendu toute cette radio, hurlant partout des annonces des mariages, des ventes des maisons, des promotions des bières, des nouvelles églises qui œuvrent, du nouveau pasteur qui fait des miracles, de la voisine qui soupçonne son mari de la tromper avec la femme du boutiquier. Du président qui voyage, encore.
Je me suis dit voilà
Ça y est
J’y suis
Je suis chez toi,
Tel que tu me l’avais décrit, tel que tu me l’avais dit. »Cassandre : « Ce phénomène se produit dans chaque histoire : on se croise, on s’attire, on s’intéresse, on dialogue. Parfois, ça ne marche pas. On ne lève pas les yeux au bon moment, on fixe ses pieds, on n’a pas envie de parler, de s’exposer, de s’avancer. Parfois, nous ne faisons que nous croiser. Parfois. Parfois… Parfois, malgré tout, la magie opère. Parfois, la connexion ne vacille pas. Je te croise et nous restons liés. Alors, la rencontre s’impose en majesté. »
Thémis : « Si j’étais un lieu je serais une plage en Bretagne, si j’étais un temps je serais le présent, si j’étais un climat je serais un climat sec, chaud mais comme il faut, comme au printemps, si j’étais un événement je serais un coup de théâtre. »
Robin : « L’écriture j’ai toujours cru que c’était quelque chose d’intime mais tant que ce n’est pas partagé ça ne l’est pas vraiment. J’ai envie de devenir intime. »
ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
Sur la billetterie en ligne, au 01 42 55 55 50 ou par mail resa@theatreouvert.com
Avec le soutien de Fabulamundi Playwriting Europe : New Voices, cofinancé par le programme Creative Europe de l’Union Européenne
De et avec Arthur, Cassandre, Charlène, Elisa, Jocelin, Roberto Michael, Robin, Thémis, Thomas, Zoé
Carte TO | ||
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Plein tarif | € | Entrée libre |
Tarif réduit | € | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | € | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | € | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | € |
Sans modération(s)
Quelque chose s’est brisé dans la mécanique bien huilée de la vie d’Alexa, modératrice de contenus pour un grand réseau social dont le fondateur semble visiblement dépassé par son succès. Comment tenter d’expliquer qu’elle en arrive à cacher la nature de son travail à son compagnon et à virer elle-même dans une violence irrépressible ?
Dans le huis clos du bureau sous tension où elle travaille, elle n’est pourtant pas la seule à subir moralement les conséquences de cette prise directe et incessante avec les sept péchés capitaux numérisés. Lili, Marc, ses collègues les plus proches, ont tous leur stratégie pour supporter la violence quotidienne et les apparitions qui envahissent l’open space pour jouer devant leurs yeux ce que l’on tient d’habitude à distance, loin derrière nos écrans.
EXTRAIT
« ALEXA. — Voilà tu vois ici c’est un peu comme un manège à sensations trop fortes
Une fois que t’es monté tu dois attendre que le tour soit fini pour pouvoir redescendre
Si tu descends avant la fin tu t’exposes à des situations plutôt scabreuses
À y réfléchir tu n’as pas d’autre choix que de ne jamais renoncer
Ici c’est un jeu aux règles obscures et incompréhensibles auquel tout le monde accepte malgré tout de jouer
Sans sourciller apparemment de l’extérieur
Parfois tu ne comprends pas comment font les autres pour accepter ces règles
Pour accepter de ne pas comprendre et tu te sens exclu
Parfois au contraire tu es au centre
En plein milieu d’une partie
Et tu t’éclates
Tu prends ton pied
Tu oublies même que tu es dans un jeu à durée limitée
Voilà c’est ça
Au début surtout c’est super
Et après ça se gâte »
CRÉATION À L’AUTOMNE 2025 à Équinoxe – Scène Nationale de Châteauroux
Le texte Sans modération(s) est publié chez Lansman Éditeur.
Le texte a été lauréat de l’Aide à la création d’Artcena. Il a été finaliste des Grands Prix de Littérature Dramatique 2023 et a reçu à cette occasion le coup de coeur des jeunes de l’association Des jeunes et des lettres.
PRODUCTION Le Grand Cerf Bleu
COPRODUCTION (en cours) Équinoxe – Scène Nationale de Châteauroux
PARTICIPATION ARTISTIQUE Studio-ESCA
Texte Azilys Tanneau (Lansman Éditeur)
Mise en voix Jean-Baptiste Tur
Avec Ombeline Guillem, Côme Paillard et Louise Saillard Rezaire (apprenti·es du studio ESCA), Jean Baptiste Tur et la voix de Joris Rodriguez
Assistant à la mise en scène Joris Rodriguez
Musique Thomas Delpérié
Collaboration artistique Gabriel Tur
Production et développement Nathalie Carcenac
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
Timlideur (une histoire de militantisme)
Le personnage principal de cette fiction documentaire est un jeune étudiant qui vit en France. Il a des convictions. Il voit dans l’écologie une cause mondiale et rassembleuse, le grand combat du XXIe siècle. Pourtant et malgré toute sa bonne volonté, jamais il ne s’est engagé physiquement pour une cause politique. Un matin d’avril, ce jeune homme sans histoire se retrouve catapulté par erreur à un poste à hautes responsabilités dans ce qui sera la plus grande opération de désobéissance civile écolo jamais organisée en France.
EXTRAIT
TOUT LE MONDE DANS LE HALL !
PERSONNAGE PRINCIPAL. La police ?
Les CRS sont trois fois plus nombreux qu’il y a dix minutes. Ils ont envoyé du renfort.
PERSONNAGE PRINCIPAL. Ils arrivent.
De l’activité à côté du parking à vélo. Les CRS entrent par l’arrière. Les activistes restants se mettent à terre et forment une grande chaîne humaine.
PERSONNAGE PRINCIPAL. J’y vais ?
Ils sont une centaine, accrochés, prêts à rester, à lutter autant que possible.
PERSONNAGE PRINCIPAL. J’y vais pas ?
LES CRS ENTRENT !! TOUT LE MONDE À TERRE !!
PERSONNAGE PRINCIPAL. J’y vais ?
Un bataillon de CRS en armure pénètre dans le hall, ça crie, ça donne des ordres.
PERSONNAGE PRINCIPAL. J’y vais pas ?
Les CRS sont entrés et sont prêts à déloger tout le monde. Il est dix-neuf heures trente, maintenant ça suffit.
ON LÂCHE RIEN !
PERSONNAGE PRINCIPAL. J’y vais.
©Rachel Testard, Solotiana Manakory, Christophe Raynaud de Lage
PRODUCTION Compagnie Candolle
COPRODUCTION Maison Maria Casarès (dispositif « Jeunes Pousses »)
SOUTIEN Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines, ENSATT, fondation Entrée en Scène, Théâtre La Canopée – Ruffec, Glob Théâtre – Bordeaux, Théâtre National Populaire de Villeurbanne (compagnonnage 22/23)
Texte et mise en scène Grégoire Vauquois
éd. Tapuscrit | Théâtre Ouvert
Avec Tristan Allam, Lucile Chikitou, Nicolas de Gélis et Grégoire Vauquois (en alternance), Claire-Lyse Larsonneur, Arthur Quelven
Création lumières Thibaut Wojtkowski
Création musicale Nicolas de Gélis
Scénographie Rachel Testard
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
Notre Doula
Doula, nom féminin, mot arabe dérivé du grec « doulê » qui signifie « esclave », « servante »
« Femme qui accompagne et soutient une femme enceinte et son entourage avant, pendant et après l’accouchement. À la différence d’une sage-femme, une doula n’est pas diplômée » (dictionnaire Larousse).
Cette mise en espace est le prolongement d’un chantier d’écriture proposé par Théâtre Ouvert en août 2023, qui s’intitulait Les Paradis Mobiles. Pendant huit jours, et accompagné·es par l’auteur et scénariste Marc-Antoine Cyr, quatre auteur·ices se sont réuni·es pour imaginer une proposition scénique qui entremêlerait écriture pour le théâtre et pour la télévision.
De ce chantier est née une fiction théâtrale en quatre épisodes : Notre Doula. On y suit le parcours d’un couple hétérosexuel qui décide, après plusieurs fausses couches, d’employer une doula pour l’accompagner dans sa nouvelle grossesse. Mais la jeune femme choisie pour occuper cette fonction provoque, malgré elle, une attirance étrange chez les deux époux qui glissent peu à peu dans l’obsession jusqu’à commettre l’irréparable.
Fort·es de cette première rencontre, les huit artistes ont décidé de prolonger leur recherche, pour inventer une proposition hybride, pensée à la manière d’une saison de série télévisée…
EXTRAIT du premier épisode, écrit par Marion Stenton
MÈRE. on a quelque chose
je le mets là
vous pouvez lire ? pour convenir
de notre avenir commun on a imprimé
tu as le papier chéri
on a imprimé ce qu’on s’était dit un résumé de ce qu’on s’était dit par mail
je vous laisse le lire
peut-être
PÈRE. je vous donne un stylo peut-être
MÈRE. on le garde pour nous
PÈRE. entre nous
MÈRE. nous trois
PÈRE. vous écrivez là où vous êtes née vous pouvez l’écrire
MÈRE. il ne faut pas que ça vous gêne on n’en fera rien
c’est si peu conventionnel que
en quelque sorte ça nous rassure
ce n’est pas pour
PÈRE. nous ne sommes pas policiers
MÈRE. il n’y a que ma belle-sœur qui sait pour l’instant et nous pensons nous pensons
PÈRE. nous pensons qu’il serait mieux de rester discrets après tout ce qui s’est passé avec l’hôpital nous ne voulons plus
MÈRE. je ne veux plus aller à l’hôpital vous le comprenez
ça serait bien que vous le compreniez ça
que tout se passera ici
même si
même si ce n’est pas toujours beau à voir ici même
oui pour ce miracle
je n’ai pas peur de salir le canapé
PÈRE. et aussi que l’argent n’est pas un problème si tout se passe au mieux
d’accord ?
MÈRE. signez toutes les pages ce n’est qu’une question de procédure la procédure rassure
non ?
PÈRE. c’est formidable de sentir les choses commencer
de sentir que l’on commence une histoire ensemble
hein ?
MÈRE. les choses qui commencent
les choses ont déjà commencé
dans le ventre
notre ventre ? hein ? notre ventre ?
©Joseph Banderet
PRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le soutien de la Région Île-de-France
Texte et mise en espace Léna Bokobza–Brunet, Pierre Koestel, Olivia Mabounga, Anthony Martine,
Alexis Mullard, Marion Stenton,
Rebecca Tetens, Etienne Toqué
Avec l’accompagnement de Marc-Antoine Cyr
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
Carte blanche à Stanislas Nordey | Debout, la joie de David Léon
Debout, la joie de David Léon
Le ressac de la mer étreint le mouvement de Debout, la joie.
Son flux caresse, lamine, charrie, creuse et polit, emportant le lecteur dans une valse des pronoms, des voix et des identités.
Au bouleversement de la rencontre avec l’œuvre de l’écrivain Mathieu Riboulet – dont le texte résonne ici comme un hommage –, la voix narrative tresse un dialogue, questionnant le lecteur : « Que produit la littérature face au travail du temps, de la mémoire, du deuil et de l’amour ? »
Conversation entre les morts et les vivants, Debout, la joie, travaille au dépouillement et à l’épure de l’écriture, à son archéologie même, affirmant le geste littéraire comme celui du lieu possible d’une Fraternité.
Le Parisien : « A découvrir sur la scène du Théâtre Ouvert ! »
©Christophe Raynaud de Lage
Texte David Léon
Éditions espaces 34
Mise en voix par et avec Stanislas Nordey
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
DOLIPRANE®
À l’occasion du projet Utopie Utopies porté par Delphine Lanson et accompagné par La Brèche – pôle national du Cirque de Cherbourg, Marcos Caramés-Blanco, auteur, rencontre Sandrine Juglair, circassienne et performeuse.
Ensemble, iels se prêtent au jeu qui leur est proposé. Au cours d’un laboratoire expérimental de deux semaines mêlant recherches théoriques et pratiques ainsi que rencontres avec des médecins et spécialistes, les deux artistes réfléchissent à l’utopie à partir de la question de la douleur physique.
Partant chacun·e de son rapport à la douleur (la maladie chronique d’un côté, l’usure du corps par le cirque de l’autre), iels s’emparent du plateau de manière brute et avec humour, en mêlant leurs pratiques des mots et du corps, pour proposer une expérience collective sur le vif.
©Christophe Raynaud de Lage
COPRODUCTION Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le soutien de la Région Île-de-France, La Brèche-Pôle National Cirque-Normandie
Texte et performance Marcos Caramés-Blanco, Sandrine Juglair
La configuration de la petite salle ne permet pas l’accès aux retardataires.
Carte TO | ||
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Plein tarif | € | Entrée libre |
Tarif réduit | € | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | € | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | € | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | € |
Jag et Johnny
Jag vient de la classe populaire rurale blanche. Elle parle de la maison où elle a grandi, de ses oncles et tantes et elle raconte les anniversaires à la salle des fêtes, les mariages, le cocon familial dysfonctionnel, la culture télé, l’alcoolisme. Ça parle aussi de folie, de précarité et de violence… Coincée entre deux classes, telle une errante, Jag nous plonge dans un retour au bercail, avec toute la complexité qu’il engendre.
La rencontre entre la langue de Laurène et le phrasé de Jag donne un parler percutant et rythmé, chargé d’un vécu qui touche et qui fait passer du rire aux larmes plus d’une fois. Le spectacle prend la forme d’un stand up qui ne cherche pas à faire rire, un stand up triste. La parole intime, les détails racontés par la personne qui les a vécus, sont un précieux témoignage de l’expérience de transfuge et du classisme qui structure la société.
Jag et Johnny, c’est l’histoire de Jag et de son chien Johnny, racontée par Jag à Laurène et comment leur plaisir d’être ensemble leur permet d’échapper au classisme qui conditionne l’amour entre humain·es.
EXTRAIT
J’me rends compte en rentrant dans ma famille que je suis jamais exactement moi-même, je veux dire hors du langage que j’utilise…attend je sais pas comment expliquer ça… je veux dire que je parle d’une certaine manière à mes amis et mes amis bourges et que quand je rentre et que je mets mon pyjama pour parler à ma grand-mère c’est un autre langage, c’est la même langue mais c’est un autre langage, c’est pas les mêmes tournures de phrase et que… attend ce que je veux dire… c’est que je suis jamais rien d’autre qu’une personne qui essaie de se faire comprendre, je suis jamais que la version de moi-même présente dans la pièce qui s’exprime d’une manière pour exister parmi les autres de la pièce… et quand je suis seule j’ai que le langage de mes pensées et ça je sais pas si c’est vraiment moi non plus mais du coup j’ai l’impression que je tourne en permanence autour des tournures… que ce que je suis c’est cet effort surhumain pour être comprise…
Cult news : « Pour la première fois, l’immense autrice et comédienne Laurène Marx passe de l’autre côté de la scène pour diriger (avec elle), à la perfection, les mots et la diction de Jessica Guilloud. Jag et Johnny est une histoire de lutte des classes dont les mots vous attrapent par le bout du cœur. »
©DR
PRODUCTION Cie Je t’accapare / Bureau des Filles
Texte et mise en scène Laurène Marx, Jessica Guilloud
Avec Jessica Guilloud et son chien
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
La Détente
Suzanne est professeure de musique au collège. Elle mène une vie paisible dans une maison située sur le bord d’une crique à l’eau exceptionnellement fraîche.
La vie de Suzanne est bouleversée le jour où la destruction de la crique est annoncée. Une centrale nucléaire sera construite. Dans la région, un mouvement de contestation s’organise contre le projet. Mouvement massif qui, d’abord pacifique, se radicalise progressivement.
La pièce raconte l’histoire de ce mouvement du point de vue de Suzanne qui, de paisible citoyenne, va se transformer en militante acharnée. En bout de course, Suzanne pressera la détente.
EXTRAIT
MAIRE. Une grande nouvelle attend la commune Suzanne.
Le·la Président·e vient.
SUZANNE. Le·la Président·e ?
MAIRE. Oui Suzanne. Le·la Président·e. Il·elle vient dans la Commune. Vient dans la crique.
SUZANNE. Qu’est-ce qu’il·elle vient faire dans la crique ?
MAIRE. Un discours sur l’environnement. Le Palais Présidentiel veut un beau décor. Bonnes nouvelles à la clé pour la Région, pour la Commune.
Le Palais a repéré votre maison. Votre maison surplombe la crique. Vous voyez cette fenêtre, là. C’est cette fenêtre que les Renseignements ont repérée. Très bon poste pour un tireur d’élite.
SUZANNE. Les Renseignements ont repéré ma fenêtre ?
La Détente est lauréat de la session d’automne de l’Aide nationale à création de textes dramatiques Printemps 2024.
©Joseph Banderet
Texte et mise en voix Raphaël Gautier
Avec Baptiste Febvre, Vincent Couesme, Katell Jan, Gaïa Oliarj-Inès, Clara Paute
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
Trop beau pour y voir
La pièce explore l’histoire du chlordécone, pesticide utilisé aux Antilles dans les bananeraies jusqu’en 1994, alors qu’il est interdit aux États-Unis depuis 1975 et sur le reste du territoire français, et classé comme cancérigène probable par l’OMS depuis 1979.
On suit la famille de Lyne, une ouvrière agricole guadeloupéenne, qui se rassemble pour la veillée funéraire et l’enterrement de Josuah, le fils de Lyne, mort d’un cancer de la prostate. Différents tableaux se tissent en parallèle, mythiques, inventés ou historiques, pour explorer depuis Adam et Eve les choix collectifs qu’on a fait par rapport à l’agriculture et aux pesticides, et qui nous ont menés ici. À cet enterrement.
EXTRAIT
LAURENT. – Je suis un agriculteur avant tout, Jacques. Tu comprends, un agriculteur. Et j’aime ma terre, j’aime mes terres. J’aime chaque parcelle de ma terre. Tu crois que j’irais volontairement empoisonner ma terre. Depuis que je suis né, je vois mon père faire ce travail. Et ses pères avant lui. Cette affaire, c’est une affaire de famille. Il faut nous faire confiance.BERNARD. – Comme nous on t’a fait confiance. Tu te souviens.
LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE. – Je me souviens. Mais on n’est plus dans les années 50. Maintenant les gens posent des questions. Ce qu’ils mangent, les produits. On en parle à la télé.
BERNARD. – Putain Jacques. Cette filière agricole n’a pas besoin de se faire chier dessus par des écolo-bobos. Ils savent pas ce qu’on vit. C’est une vie de travailleurs, une vie de sacrifices, une vie sans vacances, une vie de grande responsabilité. On peut pas se permettre de se tromper, jamais. Mai on fait ça pour qui, pour quoi ? Pour nourrir les Français, Jacques.
LAURENT. – Je travaille 12 heures par jour. Je les connais moi, mes bananes et mes bananiers.
BERNARD. – Ecoute, Jacques, ce produit, moi, j’en boirais. Je boirai un verre de ce produit, là, devant toi, comme si c’était mon rhum. Pour te prouver que c’est ok. Regardes.
Lire, s’interroger, réécrire, réfléchir, relire, couper, faire entendre, déplacer, réécrire encore, proférer. C’est la dynamique entreprise de ces deux semaines d’ÉPAT (École Pratique des Auteur·ices de Théâtre) sur une pièce inédite. Un espace dégagé de tout enjeu de production pour s’interroger collectivement sur un projet d’écriture et ses résolutions scéniques.
REVUE DE PRESSE
La 1ère, le portail des Outre-mer : « Avec une écriture à la fois touchante et hilarante, Béatrice Bienville pose sur la scène de théâtre un sujet important, que beaucoup découvriront. »
ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
Sur la billetterie en ligne, au 01 42 55 55 50 ou par mail resa@theatreouvert.com
EN PARTENARIAT avec l’École du Nord – École Supérieure d’art dramatique (Lille)
AVEC LE SOUTIEN de la Région Île-de-France pour l’ÉPAT
©Christophe Raynaud de Lage
Texte Béatrice Bienville
Mise en espace Jean-René Lemoine
Avec 16 élèves comédiens et comédiennes du Studio 7 (2021-2024) de l’École du Nord – École supérieure d’art dramatique (Lille) : Yassim Ait Abdelmalek, Félix Back, Poline Baranova Kiejman, Jessim Belfar, Clément Bigot, Sam Chemoul, Jade Crespy, Fantine Gelu, Ambre Germain-Cartron, Loan Hermant, Mohammed Louridi, Ilana Micouin-Onnis, Marie Moly, Chloé Monteiro, Miya Péchillon, Charles Tuyizere
La configuration de la petite salle ne permet pas l’accès aux retardataires.
Carte TO | ||
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Plein tarif | € | Entrée libre |
Tarif réduit | € | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | € | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | € | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | € |
ZOOM #9
Deux spectacles, trois mises en voix, une mise en espace et un chantier ouvert pour découvrir de nouveaux·elles auteur·ices et de nouveaux textes.
TARIFS DU FESTIVAL
Une manifestation en entrée libre sur réservation
6€ | 4€ | GRATUIT avec la Carte TO (à l’achat 10 ou 20€)
INFOS ET RÉSERVATIONS
billetterie en ligne | 01 42 55 55 50 | resa@theatreouvert.com
REVUE DE PRESSE
L’Oeil d’Olivier : « Pendant le festival Zoom, Théâtre Ouvert fait la part belle aux nouveaux auteurs et autrices. Sa directrice détaille ce moment incontournable du printemps culturel parisien. »
Les Inrocks : « Au programme de cet évènement théâtral incontournable : deux spectacles, trois mises en voix, une mise en espace ainsi qu’un chantier ouvert pour partir à la découvertes de nouveaux auteurs. »
La Terrasse : « Un festival de promesses alléchantes dans la droite ligne artistique d’un lieu découvreur de talents. »
Menil.info : un « événement théâtral incontournable »
Participant·es
Les auteur·ices et metteur·ses en scène Léna Bokobza–Brunet, Marcos Caramés-Blanco, Raphaël Gautier, Jessica Guilloud, Sandrine Juglair, Pierre Koestel, David Léon, Olivia Mabounga, Anthony Martine, Laurène Marx, Alexis Mullard, Stanislas Nordey, Marion Stenton, Azilys Tanneau, Rebecca Tetens, Etienne Toqué, Jean-Baptiste Tur, Grégoire Vauquois
Avec Tristan Allam, Marcos Caramés-Blanco, Lucile Chikitou, Vincent Couesme, Baptiste Febvre, Nicolas de Gélis, Ombeline Guillem, Jessica Guilloud, Katell Jan, Sandrine Juglair, Claire-Lyse Larsonneur, Stanislas Nordey, Gaïa Oliarj-Inès, Côme Paillard, Clara Paute, Arthur Quelven, Louise Saillard Rezaire, Jean Baptiste Tur, Grégoire Vauquois
- Lundi 13 et mardi 14 mai à 20h / Spectacle
Timlideur (une histoire de militantisme)
Festival ZOOM #9Texte et mise en scène Grégoire Vauquois - Vendredi 17 et samedi 18 mai à 20h / Mise en espace
Notre Doula
Festival ZOOM #9Texte et mise en espace Léna Bokobza-Brunet, Pierre Koestel, Olivia Mabounga, Anthony Martine, Alexis Mullard, Marion Stenton, Rebecca Tetens, Etienne Toqué - Samedi 18 mai à 18h / Mise en voix
Sans modération(s)
Festival ZOOM #9Texte Azilys Tanneau | Mise en voix Jean-Baptiste Tur - Mardi 21 mai à 20h / Spectacle
Jag et Johnny
Festival ZOOM #9Texte et mise en scène Laurène Marx, Jessica Guilloud - Jeudi 23 mai à 20h / Mise en voix
La Détente
Festival ZOOM #9Texte et mise en voix Raphaël Gautier - Samedi 25 mai à 19h / Chantier ouvert
DOLIPRANE®
Festival ZOOM #9Texte et performance Marcos Caramès-Blanco, Sandrine Juglair - Samedi 25 mai à 20h / Mise en voix
Carte blanche à Stanislas Nordey | Debout, la joie de David Léon
Festival ZOOM #9Texte David Léon | Mise en voix Stanislas Nordey