Salle : Petite Salle
Sortir de la nuit
La lisière d’une forêt, la nuit. Selim se rend sur son lieu de drague préféré. Parmi les corps nus, il découvre Max, un jeune homme traumatisé. Il le ramène dans la communauté avec laquelle il vit, pour lui donner à boire. Il lui présente Willi·e et Lila, deux membres de cette communauté LGBTQIA+, fondée par les évadé·e·s d’une Clinique pratiquant des thérapies de conversion.
Mais qui est Max ? Est-il l’un des leurs ? Est-il l’un de leurs anciens tortionnaires ? Est-il un espion de la Clinique ? Plus les heures passent à ses côtés, plus la peur les gagne. Autour d’elles·eux, la forêt s’anime progressivement, envahie par les voix de leurs vies d’avant, par leurs colères… mais aussi par leurs désirs, par leurs corps et leurs métamorphoses.
EXTRAIT
« Ici, au creux de ce foyer que nous avons construit pendant des années, nous nous sommes donnés une règle, une seule : nous serons, pour le reste de nos vies, des personnes fortes et flamboyantes. Une force infinie qu’ils n’auront jamais. Qu’ils ne comprendront jamais. Ce ne sont pas les liens du sang qui nous unissent. Ce ne sont pas les liens de leur famille. Nous ne jouons pas à cette mascarade. Nous n’y croyons plus. Nous, nous avons une famille. Pas de papa, pas de maman. Nous sommes des malfrats en smokey eyes. Nous sommes des monstres maudits et flamboyants qui forment une grande, très grande famille qui s’étend par-delà la lisière. Nous sommes une famille faite d’amants et d’amantes aux poitrines ouvertes. Une famille forgée par la violence du monde. Une famille qui se reconnaît d’un simple coup d’oeil. Une famille qui ne fait pas semblant et qui a éprouvé ses liens. Nos liens sont si forts et si puissants. Si anciens qu’ils creusent la terre de leurs géantes racines. Des racines qui entournent nos pieds et qui nous font tenir droit. Debout »
NOTE D’INTENTION – Thibaut Galis
« Un jour de mars 2021, je me balade sur Instagram. Un compte militant poste une image avec le #Rienàguérir. Guérir de quoi ? Je lis, je me documente, je sonde internet et la presse. Je suis sous le choc. J’entends pour la première fois cette expression : « thérapies de conversion ». Cela aurait pu être moi.
Nous sommes en mars 2021 et le sujet des thérapies de conversion vient de connaître une percée médiatique sur les réseaux sociaux et dans quelques médias. Depuis ce jour, les témoignages pleuvent, des journalistes sont invité·e·s sur les plateaux de télévision pour en parler, les posts sur les réseaux sociaux deviennent de plus en plus fréquents. Comme beaucoup, j’ai été choqué de savoir qu’en France et ailleurs, il existait des endroits où l’on voulait « guérir » l’homosexualité ou la transidentité. De ce choc est né le désir d’écrire une pièce : Sortir de la Nuit.
Cette pièce n’est pas une pièce documentaire. Elle propose de créer une fiction qui permette de proposer d’autres imaginaires, d’autres manières de penser le corps, la sexualité, les relations amoureuses. L’histoire suit une communauté LGBTQIA+ ayant échappé à des thérapies de conversion et qui survit dans la forêt. C’est cette culture de la communauté, si nécessaire aux personnes LGBTQIA+, qui est questionnée par le genre policier de la pièce. Par l’entremise de cette tension dramatique, les personnages se questionnent sur ce qui fait communauté entre eux, sur la manière d’intégrer l’autre à leur vie en groupe et sur le rejet de la norme urbaine oppressive.
Dans cette pièce, je veux m’inspirer de lié à la forêt et à la nuit. La forêt comme marge, comme alternative, comme dépassement de soi et espace de transgression. Ces corps, perdus dans l’immensité de la forêt, tentent de trouver une nouvelle place dans le monde. La forêt devient un espace protéiforme, rempli de rencontres, de dangers ou d’émancipations. Au cours de la pièce, la nuit disparaît progressivement. La lumière se fait de plus en plus nettement sur les corps et sur les voix. Des voix qui racontent les violences, de la vie d’avant ou de celle de la forêt, et qui sont exposés dans les mots des personnages. La nuit comme une obscurité sans fin mais un jour qui se lève comme un dévoilement.
Avec Sortir de la nuit, je veux visibiliser les vécus LGBTQIA+ d’aujourd’hui. Dévoiler nos amours. Dévoiler nos peurs. Et surtout, dévoiler la violence que subissent nos corps et comment nous faisons pour nous en sortir. Les spectateur·rice·s, baigné·e·s dans l’obscurité de cette forêt, dans sa lueur crépusculaire, entendront les personnages hurler la violence de leurs amours, pour qu’advienne une nouvelle visibilité des personnes LGBTQIA+ au théâtre.
Pour cette mise en espace à Théâtre Ouvert, le texte approche de sa version finale. Plusieurs pistes de mise en scène sont ainsi proposées en lumière et en son. Pour la saison prochaine, la Compagnie Médusée souhaite continuer le processus de création pour proposer une création du spectacle à l’automne 2024. »
La pièce développe une intrigue autour des THÉRAPIES DE CONVERSION. Aujourd’hui, partout dans le monde, des séminaires religieux et des thérapies psychiatriques ont pour objectif de “convertir” des personnes LGBTQIA+ à la norme hétérosexuelle et cisgenre pour les empêcher de vivre pleinement leurs sexualités et leurs identités.
©DR
PRODUCTION Compagnie Médusée
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le soutien de la Région Île-de-France dans le cadre de l’ÉPAT
ACCUEIL EN RÉSIDENCE Théâtre des Bains Douches (Havre)
SOUTIENS de la DILCRAH et Lycée Malherbe (Caen) pour les ateliers de médiation
Texte et mise en espace Thibaut Galis
Avec Delphine Bechetoille, Maé Durand, Adil Mekki, Matéo Saule
Dramaturgie Emmanuel/le Linée
Création lumière Julien De Ciancio
Création sonore Ariane Blaise
et les voix de Zachary Bairi, Gregor Daronina Kirchner, Sylvère Santin
À partir de 14 ans
TRIGGER WARNING : Agressions
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
Notre vallée
C’est l’histoire d’un vallon. Son paysage, ses habitants. On y entrevoit comment les différentes espèces cohabitent dans un même espace. Quels liens se tissent. Et les frictions possibles. S’y déploie l’influence mutuelle entre un lieu et les êtres qui l’occupent. Comment, ensemble, au fil des ans, tout change, évolue, comment tout fait monde. C’est donc un récit à voix multiples, dont les humains ne sont pas les seuls protagonistes. Nous y suivons leurs aventures, bien sûr, mais nous nous intéressons aussi à ce qui se trame du côté des plantes et des animaux sauvages.
Chronique chorale, Notre vallée vient mettre en lumière la façon dont chaque vivant participe, d’une manière ou d’une autre, à la construction du territoire, et l’impact que son implication provoque sur ses colocataires. À qui, à quoi, pour combien de temps?
ici
dans ce petit bout de monde
au coeur d’un hiver de fin de siècle énergivore
ce n’est pas la mort qui règne en cheffe
tututututut
c’est la dormance
seulement la dormance
temps
NUIT
fin de siècle souffle fort
bondis plane papillonne
tout n’est pas mort ça dort
©Joseph Banderet
Texte Julie Aminthe
Mise en voix Maryse Lapierre
Avec Astrid Bayiha, Mathias Bentahar, Jean-Édouard Bodziak, Léna Bokobza-Brunet, Julia Cash, Sohan Pague, François Praud, Adrien Rouyard
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
La Maison
La maison, c’est le lieu de l’action.
Il y a l’entrée, le salon, la bibliothèque, la cuisine, le jardin et le petit bois.
Une autrice emménage avec son compagnon dans cette petite maison de campagne qui leur a été vendue après le décès d’une vieille dame.
Peu à peu, l’autrice devient hantée par le spectre de son ancienne propriétaire, gênée par l’atmosphère de la demeure, dont une pièce lui reste étrangement interdite.
Alors elle écrit une histoire pour résoudre ce malaise. Ou, peut-être comme tout.e.s les auteur.ice.s, se sert-elle de la réalité pour nourrir sa fiction?
Quoiqu’il en soit, sa fable se résume ainsi : une jeune femme qui s’est depuis longtemps éloignée de sa famille à la mort de sa mère retourne voir la maison où celle-ci a vécu. Elle cherche à saisir où et en quoi l’événement a raté.
La Maison fonctionne et fictionne comme un rituel purificateur, la résorption d’une vieille blessure, l’acceptation d’une mort. Agitant son cauchemar, son auteur exécute un détour par le double, comme pour retrouver un geste originel du théâtre : faire ressortir des monstres, et les purger par la représentation.
LA VOISINE – Vous serez au calme ici, très au calme… Le soir parfois le vent hurle ! Mais ne vous inquiétez pas, ce n’est que le vent ! Rien-que-le-vent… N’ayez pas peur. C’est l’ouverture de la plaine, le vent passe par la petite pente en bas, et il hurle. Vous serez inspirée pour quelques histoires sordides. (Elle rit).(Elle imite le vent.) Houuuuuu huuuu !
©Joseph Banderet
Texte Yanis Skouta
Mise en voix Marie-Ève Milot
Avec Astrid Bayiha, Jean-Édouard Bodziak, Marie-Sohna Condé, Amandine Doistau, Aurélia Lüscher, François Praud
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
Howl2122
« Ne pas oublier qu’en France, on a enfermé la jeunesse universitaire pendant plus d’un an. »
Howl 2122 est un projet d’écriture de l’urgence, de composition musicale et de performance live, proche du rap et du spoken word. Laure Catherin, Delphine Battour et Raphaël Mars en immersion dans un campus sont allé·e·s à la rencontre des étudiant·e·s pour entendre leurs paroles et s’imprégner des lieux.
Les artistes ont recueilli récits, impressions, ressentis et ambiances sonores, de précieux matériaux pour tenter d’écrire d’un souffle une performance poétique et musicale. Inspiré de De La Démocratie en Pandémie de Barbara Stiegler, une sorte de pendant au poème Howl d’Allen Ginsberg au regard de l’expérience qu’a traversé la jeunesse universitaire pendant cette période de pandémie.
Cette pièce fait référence à Howl, grand poème d’Allen Ginsberg publié en 1956, cri de rage, critique virulente du rêve américain, un manifeste à la fois esthétique, politique et social.
NOTE D’INTENTION
« Qu’on n’oublie pas le son du dehors, le son du dehors la nuit, qu’on n’oublie pas les mille sons d’un campus habité y compris les plus anodins, les sons de l’excitation et de l’émulation, des pas de côté, des temps de vide et de rien, des temps d’errance, des corps qui se rencontrent, de l’appel de l’autre, de la transgression vers l’autre, de la puissance du nombre, le son des possibles qui s’ouvrent, et de la révolte contre l’état du monde, et de la contemplation de sa beauté. Et puisque Howl fait des allers-retours entre le plein et le vide, interroger aussi ce temps où les sensations ont été bouleversées pour faire acte puisque les étudiant·e·s ont été si peu entendus voir forcés au silence. »
– Laure Catherin
À LIRE
REVUE DE PRESSE
I/O Gazette, 19 novembre 2022 : « Du flow pour rester à flot : Laure Catherin parvient par son écriture – hommage aux poèmes percutés d’Allen Ginsberg qui donne son titre au spectacle et inspiration “De la démocratie en Pandémie” de Barbara Stiegler qui l’innerve d’une pensée politique – à entamer collectivement une thérapie post traumatique et à laisser une trace, à vif, des injustices et des douleurs lancinantes causées par un manque de considération des pouvoirs publics de la cause étudiante. »
Ouest France, 15 novembre 2022 : « Howl 2122 est une performance poétique et musicale, issue de la collecte de la parole d’étudiants de l’université Rennes 2, sur leur vécu, pendant le confinement. »
Texte à paraître aux éditions KoÏné
PRODUCTION LaDude
COPRODUCTION Théâtre du Cercle – Rennes, Université Rennes2
AVEC LE SOUTIEN de la Mairie de Rennes dans le cadre d’aide à l’Accueil en résidence
ACCUEIL EN RÉSIDENCE Maison Jacques Copeau – Pernand-Vergelesses
ACCUEIL EN RÉSIDENCE ET SOUTIEN À L’ÉCRITURE Maison du Livre – Bécherel
©Mathilda Gustau
Conception, texte, et interprétation Laure Catherin
Collaboration artistique Delphine Battour
Composition, interprétation musicale Raphaël Mars
Le texte sera édité en 2022 éditions Koïné.
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
Où ? Une histoire des années 15 à 20
Texte composé à partir de questions collectées par
Elisabeth – 75 ans / 80 ans
Louise – 30 ans / 35 ans
Elisa – 16 ans / 21 ans
Pendant cinq ans, des attentats de Charlie Hebdo au premier confinement, trois femmes tiennent le journal des questions qu’elles ont reçues dans la journée : celles du quotidien, intimes, professionnelles, médiatiques. De cette collecte naît un texte de théâtre, portrait fragmenté composé de phrases interrogatives qui disent autant qu’elles cachent.
Les questions que l’on nous pose et celles que l’on ne nous pose pas racontent le rythme de nos journées, les grands écarts, nos différents personnages : fille de, élève, mère, professionnelle, malade, amoureuse, consommatrice. Elles racontent la société dans laquelle on vit, la langue que l’on parle, les événements qui bouleversent le quotidien, qui arrêtent le temps, l’Histoire qui s’écrit. Elles expriment le besoin d’être ensemble, d’être écouté·e, entendu·e, reconnu·e, aimé·e.
NOTE D’INTENTION
« Pour ce poème documentaire, j’ai choisi la phrase interrogative parce qu’elle nous relie, elle s’adresse aux uns et aux autres. Sur scène, apparaît une longue liste qui ne cesse de demander, d’aller vers, de chercher à être entendue. Une longue quête pour briser la solitude ou peut-être simplement la partager. » – Louise Levêque
©Louison Alix
Texte et mise en voix Louise Levêque
Texte composé à partir des questions collectées par Élisa Germain Thomas, Maruska Le Moing, Louise Lévêque, Élisabeth Tamaris
Collaboration artistique Marie-Bénédicte Cazeneuve
Avec Louison Alix, Maruska Le Moing, Elisabeth Tamaris
À partir de 12 ans
Vendredi 25 novembre à 19h30
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
Ahouvi
À la suite d’une relation intense, à la fois paradis sensuel et tombeau ténébreux, IL est à bout, il ne peut plus, il coule, il cherche une nouvelle forme de vie en quête de liberté.
ELLE nous raconte leur histoire, depuis le premier jour, comme si le pouvoir de celle-ci lui permettait de la garder à l’abri d’une nouvelle tant redoutée.
Au centre de leur vie conjugale, il y a le fruit de la récolte – le chien, le déni. C’est par cette présence animale que la tragédie nous engloutit, que l’histoire se fond.
Ahouvi, en hébreu, veut dire « mon amour ». Ahouvi est une histoire d’amour entre un Français et une Iraélienne, la séparation d’un couple face à la violence et la destruction, mais aussi face à la beauté d’un champ de bataille.
Ce texte est un hommage, un hymne à la vie et un oratorio de la douleur.
NOTE D’INTENTION
« À l’âge de 18 ans, 4 mois avant de commencer mon service militaire comme soldat israélien à Gaza, j’ai créé ma première pièce, Sous le ciel bleu et des nuages blancs. 24 mois plus tard, j’ai déserté le service militaire, et entaché à jamais ma citoyenneté israélienne. C’était le début d’une recherche, d’un voyage, d’un questionnement autour de mon rôle comme occupant, comme un juif israélien conscient de sa responsabilité.
Je ne suis pas là-bas. Mais l’espace est toujours vivant dans mon corps.
J’habite en France depuis presque 9 ans quand je commence à écrire Ahouvi au début de l’été 2021. J’ai en tête mon projet d’écriture Adesh, nouveau volet du travail artistique que je mène autour de mon identité israélienne et de la relation avec mon pays. Dans cet opus j’aborde le conflit israéloarabe vu depuis là-haut, vu par les oiseaux de la Cisjordanie où j’ai séjourné pendant 2 mois en résidence de recherche. Mais pendant ce travail d’écriture, pendant ce dialogue intime et intérieur, alimenté par l’inquiétude que je ressens face à la montée du nationalisme en France, les choses ont radicalement changé pour moi en tant qu’auteur : je veux rester en France, je veux parler d’amour, de l’amour que j’ai pour la France et de l’inquiétude que je ressens pour l’avenir de ce pays. C’est ici que je me sens plus libre, plus fragile, plus vivant. Ce pays est mon refuge mais j’ai peur de ne plus pouvoir rester ici. Je ne vois plus la France avec les mêmes yeux, avec le même regard, que quand je suis arrivé. Je ne sais pas où elle est. Je la cherche. J’ai besoin de parler d’amour parce que je suis encore ici. J’ai besoin de parler d’amour pour me préparer au moment où l’on se séparera, au moment où rien ne sera plus pareil.
C’est le temps du mythe qui rejoint la réalité.
Cet été j’ai décidé de m’écouter, j’ai écrit et terminé le texte de Ahouvi d’un seul geste, même si, au début, ce changement de projet m’a perturbé. Il est sorti de mon corps, en urgence, comme si je l’avais « vomi ». C’était douloureux et merveilleux en même temps. Je l’ai terminé fin août 2021, ce n’est plus Adesh, mais Ahouvi. Le titre a changé et l’histoire a pris sa liberté. Bien évidemment, la toile de fond est toujours la relation avec mon pays, Israël. Mais cette fois-ci je veux en parler comme une relation plus intime, amoureuse, sentimentale. Et j’ai décidé de reporter à plus tard la création de Adesh.
Je suis un voleur, je vole la vie, la mienne et celle des autres et je les mélange avec la fiction. La fiction c’est ma libération. En utilisant le trouble, l’humour et l’autodérision, mon nouveau récit prend la forme féroce d’une histoire d’amour et relate la rupture d’un couple, France-Israël en quelque sorte. Une histoire d’amour que j’ai vécu avec la France et en France depuis mon arrivée, depuis neuf ans. Une histoire qui raconte, de façon clandestine, ce que c’est que d’être étranger dans un pays, et les répercussions que cela peut avoir dans les relations ambiguës et irrégulières avec son pays natal. Il s’agit d’affronter la violence quotidienne, cachée et discrète, jusqu’au moment où l’on devient notre propre ennemi.
Il s’agit de vivre l’échec de cette histoire d’amour, d’un point de vue personnel et politique : vivre l’écrasement de l’utopie et le désintéressement puis l’abandon de la France depuis le processus de paix d’Oslo commencé en 1993. Sur le plan diplomatique, le gouvernement français était partagé entre une amitié bienveillante et une franche hostilité. Les relations franco-israéliennes ont toujours été marquées par l’opposition entre le besoin pour la France d’avoir de bons contacts avec un partenaire important au Moyen-Orient et celui de maintenir des relations correctes, voire même privilégiées, avec le monde arabe. Cette théorie permet de démêler les apparentes contradictions de la politique française à l’égard d’Israël. C’est la contradiction intérieure et la complexité dans la vie de ce couple qui m’intéresse.
Je ne suis pas là-bas. Mais l’espace est toujours vivant dans mon corps.
Ahouvi devient donc le troisième volet de la Quadrilogie de ma Terre. C’est le volet de l’amour, Ahouvi est une histoire d’amour. Le premier volet TBM – Tunnel Boring Machine traitait le conflit israélo-palestinien sous l’angle politique, le deuxième The Jewish Hour l’abordait sous l’angle de la réligion. Enfin, le quatrième, Adesh, nous parlera de l’aspect économique de ce conflit et clôturera la quadrilogie depuis là-haut, depuis le ciel de la Cisjordanie. Ce sont quatre objets, quatre éléments séparés.En utilisant le trouble, l’humour et l’autodérision, mon nouveau récit prend la forme féroce de la rupture d’un couple. Une histoire d’amour que j’ai vécu avec la France et en France depuis mon arrivée, depuis neuf ans. Une histoire qui raconte, de façon clandestine, ce que c’est que d’être étranger dans un pays, et les répercussions que cela peut avoir dans les relations ambiguës et irrégulières avec son pays natal. Il s’agit d’affronter la violence quotidienne, cachée et discrète dans le couple, jusqu’au moment où l’on devient notre propre ennemi. » – Yuval Rozman
EXTRAIT
« Mais c’est ça l’amour tu comprends pas ?! Ça devient pas mieux, ça c’est l’amour, je te dis, on pète ensemble sous la couette, on fait l’amour follement, je te prépare ton boudin blanc et tu appelles ma mère quand j’en peux plus, ça c’est l’amour. »
©DR
Avec le soutien de la Région Île-de-France pour l’ÉPAT.
Texte et mise en voix Yuval Rozman
Assistant à la mise en voix Antoine Hirel
Avec Stéphanie Aflalo, Roxanne Roux, Gaël Sall
Carte TO | ||
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Plein tarif | € | Entrée libre |
Tarif réduit | € | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | € | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | € | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | € |
Les Enchantements
Au cours de trois journées de canicule où le temps s’étire, six personnages, trois hommes et trois femmes, décident progressivement de ne plus subir la chaleur et de prendre les choses en main pour améliorer leur quotidien, et si possible en parallèle, faire de l’argent.
Explorant une langue qui prend sa source dans le béton et les barres d’immeuble, Les Enchantements raconte l’histoire d’une jeunesse qui se réinvente face à l’adversité. Elle parle de rires, d’embrouilles, mais surtout de débrouillardise, de solidarité et de la force surpuissante du collectif.
EXTRAITS
MAÏ – Ouais mais attends sur l’eau y a des moustiques de ouf
SO – Les moustiques c’est les eaux stagnantes frère tu racontes quoi
MAÏ – Forcément y a des flaques
CHA – En vrai j’ai un truc bizarre avec les moustiques moi
SO – Elle veut quoi elle encore
CHA – Bah chkiffe les piqures de moustique chais pas
MAÏ – Attends t’es en train dme dire tu kiffes qu’on tpompe le sang
SO – Mais t’es tarée ma parole
MAÏ – La go kiffe s’gratter toute la nightMO – Ah ouais j’voulais savoir c’est vous qui avez défoncé la balançoire l’aut’fois nan ?
LU – La rouge là ah ouais ouais mais attends chte raconte c’est quand on était avec les autres là ils cherchaient les histoires de ouf moi tu m’connais j’veux pas d’problèmes mais jamais il s’approche ça y est c’est bon il fait quoi alors c’est pas j’marche vers lui genre j’vais t’enculer
MO – C’est pas ça qu’chte d’mande l’histoire j’la connais juste va réparer
LU – Chuis quoi moi réparateur de balançoires
MO – Tu casses tu répares
LU – Mais t’as fumé toi j’ai autre chose à foutre
MO – Tu casses tu répares
REVUE DE PRESSE
PRODUCTION collectif STP, Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines
AVEC LE SOUTIEN du CENTQUATRE Paris, de la DRAC – Auvergne Rhône Alpes
Avec le soutien de la Région Île-de-France pour l’ÉPAT
Texte lauréat des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2022
Pièce à paraître aux éditions Théâtrales en avril 2023
© @tennysan_
Texte Clémence Attar
Mise en voix Clémence Attar, Louna Billa
Avec Salomé Ayache, Jessim Belfar, Mama Bouras, Ryad Ferrad, Oumnia Hanader, Antoine Kobi, Clyde Yeguete
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
Grand-duc
Parlons d’amour. Parlons par la même occasion de la mort, deux thèmes intimement liés. En l’occurrence, c’est à travers la mort qu’on parlera d’amour. Un homme est retrouvé nu, poignardé dans sa baignoire. Un inspecteur de police est chargé d’enquêter sur sa mort. Il se rend sur les lieux du crime et s’entretient avec les proches de la victime. À travers ces entretiens, se révèlent le manque d’amour, la solitude, le lien perdu entre les êtres. L’enquête devient peu à peu une quête de sens, vitale pour le policier, hanté par une voix mystérieuse et par l’image d’un grand-duc, superbe et terrifiant. Il est perché sur les cimes du désespoir.
EXTRAIT
Elle est dans un fauteuil en face de toi et elle ne te regarde pas.
Tu ne dis rien. Elle parle doucement, presque pour elle, elle dit, cette nuit, la dernière nuit, je me suis réveillée et je l’ai vu assis, là, réveillé lui aussi, les yeux grands ouverts. Il avait peur. Il disait tout bas, grand-duc, grand-duc. Son visage était tendu, il tremblait. Ses yeux fixes semblaient injectés de sang. Je lui ai demandé doucement de quoi il parlait. Il m’a répondu sans me regarder, il me regarde, il me fixe. Il n’y a rien, je lui ai dit. Là, il a dit, regarde. Sa voix était basse, presque un râle. Je le connais, il est beau, il est si beau, il est si majestueux. Grand-duc !
EXTRAIT D’ENTRETIEN
« LAURENT – Il y a une question que je ne t’ai pas encore posée. D’où vient cette fascination que ton texte exprime pour les grands-ducs ?
ALEXANDRE – Le grand-duc fait partie de ces animaux fascinants que sont les prédateurs invisibles. Vu de près le grand-duc a souvent une tête pas possible, un peu ridicule, mais sa présence la nuit n’a rien de ridicule. C’est un très grand rapace, magnifique, qu’on dit même aristocratique, d’où son nom, et pourtant complètement silencieux et imperceptible. Ses proies ne voient jamais la mort arriver. C’est un animal de légende, qui semble magique. […] Les animaux sont toujours présents dans mes pièces, sont même centraux, mais plus comme des figures, disons, mythologiques. Les animaux sont des vecteurs très forts de légendes, de récits, de fantasmes. On voit un animal et on projette immédiatement nos fantasmes. Ce qui compte dans mon écriture, ce n’est pas tant l’animal que comment les humains voient l’animal. Finalement, c’est comment on invente ses propres récits. Qu’est-ce que l’on voit dans le grand-duc… Est-ce que cette question a un écho dans ton travail, dans ta pratique au plateau ? Je ne sais pas quel fantasme tu as sur les animaux…
LAURENT – « Un animal qui parle ! » : c’est une belle définition de l’acteur. J’ai même l’impression paradoxale que, sur scène, le langage réveille la bestialité. Quand je joue ou dirige des acteurs, j’utilise souvent le lexique des cris animaux : miauler, siffler le texte ou le grogner, le pépier pourquoi pas ? Pour le grand-duc, il y a un terme très spécifique : la frouée. Ce qui m’intéresse c’est comment notre animalité originelle hante et ébranle nos corps debout. En scène nous sommes des chimères et le théâtre est le « descriptif d’un combat » entre la bête et l’homme. J’ai relu Kafka cet été. La Métamorphose bien sûr, mais j’aime énormément une de ses dernières nouvelles : le Terrier. « L’animal qui parle » et creuse est un être hybride, il a à la fois un visage et des griffes. Je crois que c’est l’incarnation hallucinée de la maladie qui le ronge, la mort qui le hante. C’est un peu comme notre rapace dans la pièce, non ? Le texte est une hallucination. »
©Hervé Bellamy
PRODUCTION Théâtre O
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, La Halle aux Grains – Scène Nationale de Blois, Théâtre de la Manufacture – Centre Dramatique National Nancy Lorraine
Accompagnement production En Votre Compagnie / Olivier Talpaert, Manuel Duvivier
REMERCIEMENTS Dorothée Cabrol, Anthony Devaux, Stéphane Ducreux, Laurent Jugel, Xavier Legrand, Frédéric Maragnani, Caroline Marcilhac, François Regnault
Texte Alexandre Horréard
Éditions Les Cygnes
Mise en scène et jeu Laurent Charpentier
Scénographie Gaspard Pinta
Création lumières Laïs Foulc
Création sonore Madame Miniature
Regard extérieur Delphine Cogniard
Conseil chorégraphique Alexandre Nadra
Images vidéo Inès Bernard-Espina
Projection Grabriele Smiriglia
Assistant à la scénographie Marius Belmeguenaï
Assistante à la mise en scène Laurie Coniglio
Assistant à la création lumières Cléo Grousset
Construction Robin Mustel (Collectif Contrevent)
Régie Son Samuel Charles
À partir de 14 ans
Lundi, mardi, mercredi à 19h30
Jeudi, vendredi à 20h30
Samedi 18 mars à 20h30
Samedi 25 mars à 18h
Relâche lundi 20 mars
Carte TO | ||
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Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |
L’Âge de détruire
Ça aurait pu être un dimanche comme les autres, un déjeuner pareil à toutes les semaines, poulet du marché et tarte aux myrtilles. Elle aurait pu rentrer chez elle, se faire couler un bain et se masturber sur les ébats des voisins, secrètement soulagée, pleine de la satisfaction du devoir accompli. Mais sa mère a décidé de vendre leur appartement. Il a fallu ouvrir les placards, exhumer les vestiges de l’enfance. Tenter de les retenir avant qu’ils ne soient envoyés à la benne et avec eux un passé qu’on essaie d’effacer.
Dans L’Âge de détruire, Justine Berthillot et Pauline Peyrade se retrouvent au plateau pour porter ensemble, avec le créateur sonore Clément Vercelletto, un récit en deux temps et en deux formes. C’est une forme hybride et performative qui assume l’hétérogénéité des langages en présence – le mouvement et l’écriture littéraire – pour mieux leur permettre de se déployer, et de se rencontrer.
PRODUCTION Cie Morgane
PARTENAIRES Les Quinconces – L’Espal, scène nationale du Mans, Espace des arts, scène nationale de Chalon-sur-Saône, La Comédie de Colmar, centre dramatique national, le CCN2 Grenoble, dans le cadre de l’accueil studio.
AVEC LE SOUTIEN de la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon – Centre national des écritures du spectacle, de la Région Île-de-France pour l’ÉPAT
L’Âge de détruire est une adaptation du premier roman de Pauline Peyrade, à paraître aux Éditions de Minuit.
Justine Berthillot est artiste associée à l’Espace des arts, scène nationale de Chalon-sur-Saône.
Pauline Peyrade est autrice associée au théâtre de Nanterre-Amandiers, à la Comédie de Colmar et aux Quinconces – L’Espal, scène nationale du Mans.
©DR
Texte Pauline Peyrade
Mise en voix et interprétation
Justine Berthillot, Pauline Peyrade, avec l’aide de Rémy Barché
Avec Justine Berthillot, Pauline Peyrade, Clément Vercelletto
Création sonore Clément Vercelletto
Scénographie James Brandily
À partir de 12 ans
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
JEÛNES 🌙🙏🏽❤️
SONIA CHIAMBRETTO
JEÛNES 🌙🙏🏽❤️
En résidence au Foyer de Jeunes Travailleur·se·s des Hauts de Belleville depuis le mois de janvier, la poétesse et artiste Sonia Chiambretto va partager le quotidien de ces jeunes travailleur·se·s pendant la période du Ramadan (2 avril – 2 mai). Jeûne, cuisine, rupture du Ramadan ou « Iftar », le soir, aux alentours de 20 heures 30, hospitalité, fêtes mais pas trop, discussions, rires, partages d’expériences autour de la table, point de nouvelles rencontres et de nouveaux récits dans l’espace imaginaire de l’interlangue culinaire. À cette occasion, elle invite l’artiste et poète Yoann Thommerel pour une rupture de jeûne.
« No food no sex.
C’est le mois où le diable est enchaîné et où tous les anges sont dehors.
Seul.e avec les anges, t’es tranquil.le, tu peux faire ton repentir. »
YOANN THOMMEREL
LES 100 MEILLEURES RECETTES DE LA HESS
Mixant poésie, vraies recettes, dialogues, témoignages, commentaires web à la sauce samouraï…, Les 100 meilleures recettes de la Hess est une plongée dans l’alimentaire low cost, inventif et généreux en temps de crise. Dans une langue tour à tour spicy, juicy, crunchy ou crispy, s’y invente quelque chose comme un kit de survie poétique pour faire face aux galères et ne pas se priver de se régaler, quand bien même on serait ric-rac niveau argent.
— J’ai une recette de Sushi de la Hess mais je peux pas te la partager.
— Pourquoi ?
— Parce que j’suis pas japonais.
— Et alors, on s’en bat la race, non ?
— Bah non.
— T’es sérieuse ??
— Lynchage pour appropriation culturelle, tu connais ?
— La Hess n’a pas de frontière, frère !
— T’es sûr ?
— Tu peux me croire !
— Pourquoi dans ce cas ils veulent pas renouveler la carte de séjour à ta belle-sœur ?
© Yoann Thommerel
PRODUCTION Cie Premier Épisode, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
AVEC LE SOUTIEN de la MJC des Hauts de Belleville
Lecture performance
Sonia Chiambretto, Yoann Thommerel
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |