Ce silence entre nous

Du 1er au 12 décembre 2021

Composée de sept monologues traitant de la question de la maternité et de la transmission entre génération, Ce silence entre nous nous plonge dans des récits de vie troublants de vérité. Mihaela Michailov dresse le portrait de différentes femmes qui dessinent autant de parcours de vie : de la Vierge Marie, à la jeune femme tombée enceinte trop tôt luttant pour avorter, en passant par les questionnements de la future mère puis les aveux de celle qui ne voulait définitivement pas d’enfant, pour finalement se terminer avec l’ainée atteinte d’Alzheimer qui ne reconnaît plus sa fille. Si chacun de ces récits conserve sa propre autonomie narrative, la lecture de l’ensemble révèle des motifs qui résonnent entre chaque parcours singulier de ces filles devenues mères et bien souvent grand-mères.

« Le jour où ta mère t’a dit ce que sa mère lui avait dit Tu avais un casque sur les oreilles
Tu écoutais Björk
Mother Heroic
Et tu n’as pas entendu ce que tu étais censée entendre Et tu n’es pas devenue ce que tu étais censée devenir »

Cette question de la transmission – voulue ou induite, subie ou choisie – a guidé Mihaela Michailov dans son acte d’écriture : Peut-on se réaliser en tant que femme sans devenir mère, sans transmettre la vie ? Quelle liberté une femme peut-elle s’octroyer dans un monde dirigé par des hommes ? Comment les femmes entre elles se soutiennent- elles ou non dans ce processus d’émancipation ?

L’autrice porte un regard subtil sur un sujet délicat, en nous faisant tour à tour entendre la détresse ou l’espoir de ces femmes mais surtout les tabous qui continuent à hanter nos sociétés modernes : le viol, l’avortement, l’absence de désir d’enfant, la maternité comme forme d’émancipation, l’échec de la transmission, le poids du patriarcat et de la religion…

Au plateau, Matthieu Roy a décidé de travailler sur des tableaux qui se superposent au sens propre du terme en invitant le plasticien Bruce Clarke à penser et à réaliser avec lui l’installation scénographique dans laquelle évolue les trois comédiennes. Le plasticien met au service de la pièce sa recherche graphique autour de l’intime et du politique, avec des créations originales qui ont été pensées pour prendre vie et corps avec les comédiennes et évoluer sous le regard du spectateur.

Matthieu Roy souhaite avec ce spectacle relever le défi de proposer une esthétique visuelle forte et exigeante avec un dispositif indépendant en lumière, son et machinerie qui permet de présenter l’œuvre sur des plateaux de théâtre mais également dans des lieux non équipés pour aller à la rencontre de nouveaux publics.

Avec la création de Ce Silence entre nous, la compagnie Veilleur® souhaite faire découvrir l’univers singulier d’une autrice roumaine autour d’une thématique qui n’occupe pas toujours sa juste place sur les plateaux de théâtre, en résonnance avec la force poétique et politique de l’œuvre de Bruce Clarke.

NOTE D’INTENTION

« J’ai longuement hésité à recruter un comédien pour apporter un contre-point masculin à ces récits qui s’écrivent du point de vue féminin. Je pense que ce choix d’une distribution uniquement féminine marquera d’autant plus l’absence souvent incompréhensible des hommes sur ces questions existentielles et invitera également chaque spectateur à projeter ses propres figures masculines. » – Matthieu Roy

 

TOURNÉE

> 22 janvier au Centre Culturel Franco Nigerien, le CCFN Jean Rocuch, à Niamey au Niger
> 27 janvier au Théâtre de Thouars

 

REVUE DE PRESSE

La Croix, 8 décembre 2021 :
« Sept femmes. Sept corps. Sept parcours singuliers. Sept vies uniques, toutefois en parfaite résonance avec l’histoire de milliers d’autres. Dans un décor en construction, façonné à vue par les comédiennes elles-mêmes au fil des récits, elles subliment des monologues sur ce qu’elles sont, ce qu’elles vont être ou ce qu’elles refusent. »

Paniopanier.com, 7 décembre 2021 :
« Trois personnages, vêtues de noires pour mieux rappeler l’austérité de leur vie, […] sont en train de nous raconter, en de multiples scènes de la vie courante, comment elles n’ont pas écouté leur mère, comment elles n’ont pas souscrit au dictat du patriarcat, comment elles ont cherché à devenir libres malgré le joug qui pèse sur leur genre et sur leur sexe. […] Dans chacune des scènes monologuées, le féminin peut s’engouffrer et trouver matière à se réfléchir que ce soit en Roumanie ou chez nous. »

Scèneweb, 3 décembre 2021 : 
« Il sera question de maternité non désirée, d’injonctions sociales subies, d’avortements ratés, de parcours brisés et de viols tus. Et autant de portraits de femmes dressés sur les tabous du patriarcat, miroitant avec l’édifice polymorphe bâti au centre du plateau. »

De la cour au jardin, 3 décembre 2021 : 
« Je vous recommande vivement ce magnifique et bouleversant moment de théâtre. »
L’un de ceux qui marquent véritablement les esprits ! »

L’Humanité, 1 octobre 2021 : « Le visage de la mère s’étend en grand »

Les Trois Coups, 26 septembre 2021 :
« S’emparant d’un texte polyphonique, Matthieu Roy crée à son tour des échos entre langue française et roumaine, entre texte et contrepoints musicaux, entre matière sonore et visuelle. Fidèle interprète d’une belle partition textuelle, il assume le monologue sans jamais céder à la facilité. »

Scèneweb, 26 septembre 2021 :
(entretien avec Matthieu Roy) Le spectacle aborde avec beaucoup de sensibilité les questions du viol, de l’avortement, de l’émancipation. Il est porté par trois comédiennes touchantes, Ysanis Padonou, Iris Parizot et Katia Pascariu. 

RFI, 25 septembre 2021 :
Entretien croisé avec Mihaela Michailov et Matthieu Roy : « Francophonies: «Ce silence entre nous», un lieu, une émotion et une trinité de femmes » 

Hottellotheatre,  25 septembre 2021 :
« Un spectacle de grande délicatesse, à la manière de Matthieu Roy – intimité et distance -, à l’écoute de la détresse et de l’espoir féminins et des tabous persistants de nos sociétés modernes. »

L’Oeil d’Olivier, 25 septembre 2021 :
« Par touches, entremêlant les langues, Mihaela Michailov esquisse des visages, des personnalités autant ordinaires qu’exceptionnelles. » 

 

©Christophe Raynaud de Lage
PRODUCTION Veilleur®
COPRODUCTION Scène Nationale d’Aubusson, Théâtre de Thouars – Scène Conventionnée, Théâtre de l’Union – CDN De Limoges, Les Zébrures d’Automne – les Francophonies des écritures de la scène, OARA.
SOUTIENS Institut Français, Région Nouvelle-Aquitaine, Maison Maria Casarès
Avec la participation Artistique du Jeune Théâtre National (JTN)
La Compagnie Veilleur® est conventionnée par le Ministère de la Culture (DRAC Nouvelle-Aquitaine) et subventionnée par la région Nouvelle-Aquitaine et la ville de Poitiers.
Ce silence entre nous est le fruit d’une commande d’écriture engagée à l’automne 2018 par Matthieu Roy et la compagnie Veilleur® dans le cadre du projet Visage(s) de notre jeunesse en Europe initié au cours de la saison croisée franco-roumaine organisée par l’Institut Français et soutenue par la Région Nouvelle-Aquitaine et la Scène Nationale d’Aubusson.

Texte Mihaela Michailov
Traduction Alexandra Lazarescou
Mise en scène Matthieu Roy
Distribution franco-roumaine Ysanis Padonou, Iris Parizot, Katia Pascariu

Collaboration artistique Johanna Silberstein
Plasticien Bruce Clarke
Lumière Manuel Desfeux
Costumes Alex Costantino
Espaces sonores Grégoire Leymarie
Construction décor Thomas Elsendoorn, Alain Pinochet

Administration Delphine Naissant
Administration, finance et développement Aurélie Gbeffa
Production et diffusion Anne-Laure Tardivel
Relations publiques et communication Norbert Liedts
Presse Olivier Saksik et Manon Rouquet, bureau Elektronlibre

Mardi, mercredi à 19h
Jeudi, vendredi, samedi à 20h
Dimanche à 16h
(Relâche le 6 décembre)

Tout public à partir de 15 ans

Durée : 1h
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€
Grès (tentative de sédimentation), monologue musical de Guillaume Cayet. Jeu Emmanuel Matte, musique live Valentin Durup, production le désordre des choses. La passerelle du Pont de Menat 1 octobre 2021, Auvergne, France

Grès (tentative de sédimentation)

Du 16 au 20 Novembre

Comment se transforme l’humiliation en colère ? Comment se produit l’instant décisif ? Lorsqu’un corps décide de passer à l’action, de monter dans un bus pour lancer des pavés à la capitale. 

Grès est le récit d’une voix. Celle-ci se raconte, nous raconte. Sa trajectoire. De son travail, à sa voiture, les ronds-points, la nationale, la maison, les repas avec sa moitié et ses enfants …
Grès est l’histoire d’une tentative de sédimentation. De tous ces petits bouts d’incompréhension, de rage sourde, qui forment à l’intérieur de l’estomac une pierre dure et solide.
Grès est l’histoire de cette pierre. De cette pierre sortie du ventre du ressentiment.

« Les comme moi avaient connu les longues routes
Les bouchons interminables
Les gueguerres entre juilletistes et aoûtiens
Les vacances au bord de mer aligné·e·s comme des tombes Des corps polis qui sourient à la glacière
Fanta Coca Light
Consommer nous rendait vivant·e·s
Les karaoké sur une plage désertique qui lavaient nos plaintes
Les comme moi avaient connu ces moments éblouissants
Qu’illes se ressassaient en boucle à la reprise du travail
Attendant l’été prochain ou l’hiver suivant
En déplorant les morts qui n’y auraient pas droit
Et parfois
Les comme moi se délassaient dans de petites fugues quotidiennes Pour oublier un instant
L’éternel retour du pointage
du parking
de l’usine
du rendement »

Un spectacle musical

« Depuis gamin j’écoute du rap.
Depuis gamin mon écriture est attirée par la poésie urbaine.
Je découvre La canaille lors d’un concert il y a quelques années. Depuis, leurs chansons ne me quittent plus. Je rêve d’une association artistique avec le groupe. Je les rencontre. On échange. Nos visions du monde concordent, dialoguent. On décide de travailler ensemble.

Je propose à Valentin Durup (le musicien et compositeur du groupe) de rejoindre Emmanuel Matte (acteur) sur Grès. L’idée est de poursuivre le travail entrepris avec Neuf mouvements pour une cavale, monologue itinérant sur l’histoire du paysan Jérôme Laronze. Poursuivre avec une forme qui puisse être présentée dans des salles et s’adapter à tous types d’espaces non-théâtraux.

Artiste-associé à la Comédie de Clermont-Ferrand, il nous semblait en effet important de continuer à amener l’écriture contemporaine et nos spectacles, ailleurs que sur les plateaux théâtraux.

Grès prend donc la forme d’un monologue musical. Le texte, alternant récit et poème, se prête parfaitement à cette forme. Sur scène, l’acteur prend en charge le récit d’un vigile, accompagné par les créations musicales de Valentin Durup. La création-vidéo d’Antoine Briot dialogue, sous forme de projections et de mapping au sol, avec le récit, ainsi que les lumières de Juliette Romens. »

– Guillaume Cayet

 

TOURNÉE
>> 17 octobre : La Halle aux Grains, en coréalisation avec la ville de Brioude
itinérance Comédie de Clermont-Ferrand
>> 7 novembre : salle des fêtes de Saint-Pierre-Roche
en coréalisation avec Le Poulailler
itinérance Comédie de Clermont-Ferrand

 

REVUE DE PRESSE

À ÉCOUTER

France Culture, Fictions / Théâtre et Cie (1h) : à écouter ici.

À LIRE

Le Canard Enchaîné, 20 juillet 2022 : « Quelque chose se dérègle et prend forme, comme une colère. Guillaume Cayet, au texte et à la mise en scène, à une très belle trouvaille : son héros évoque les « comme moi ». On pense bien sûr aux gilets jaunes. Faire le plein de super, aller au boulot, remplir le Caddie, prendre le repas avec « ma moitié » et les enfants, tout ça. Les « comme moi » se rebellent et se retrouvent sur des ronds-points. Et lancent des pavés contre les vitrines. » 

Détective sauvage, 19 juillet 2022 : « […] pour un temps suspendu, la colère devient hypnotique, le social rejoint l’existentiel, et la lutte devient encore plus nécessaire. Car le texte de Cayet est tout sauf une simple prise de parole à la première personne : véritable œuvre d’unification politique, elle aura tout de même éclairé avec une grande finesse structurelle et dramatique la sédimentation des forces populaires face à la domination des élites. »

Médiapart, 12 juillet 2022 : « Guillaume Cayet compose un théâtre résolument démocratique au service des sans voix, dont la radicalité n’est que la réponse modérée à l’expression d’une violence officielle inouïe qui culpabilise dans les discours, détruit dans les lois et mutile dans la rue. Dans une langue puissante proche de la tragédie antique, « Grès (tentative de sédimentation) », drame social, se fait conte fantastique pour évoquer très justement le déni national. Comment expliquer sinon par l’inconscient ce refus de voir la réalité ? »

Toutelaculture.com, 22 novembre 2021 : « Guillaume Cayet nous montre que pour se soulever face à un ordre jugé injuste, le combat est d’abord intérieur. Le pré-gilet jaune doit alors réapprendre à rêver tout en déconstruisant la morale intégrée. 

A2S, Paris, novembre 2021 : « Ce spectacle prenant, plein d’intensité, prend appui sur un superbe texte de Guillaume Cayet : un récit en forme de monologue au plus près du réel, mais avec, de temps en temps, des envolées poétiques. ». À télécharger ici

 

Mardi, mercredi à 19h30
Jeudi, vendredi, samedi à 20h30

Texte et mise en scène Guillaume Cayet
Avec Emmanuel Matte (jeu) et Valentin Durup (musique live) en alternance avec Caetano Malta

Scénographie Salma Bordes
Création vidéo Antoine Briot
Création lumière Juliette Romens
Costumes Cécile Box
Régie Clémentine Gaud ou Nicolas Hadot

Tout public à partir de 15 ans

Durée : 1h15
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€
Bestiaire – Collection : lettres & expériences

Bestiaire – Collection : lettres & expériences

Samedi 22 mai à 16h

Parler à un animal. C’est ce à quoi 5 chercheurs-interprètes ont consacré du temps. Lors de cette séance, ils font état de leurs recherches en nous restituant chacun une expérience fictive et une lettre, adressées à l’animal de leur choix. Ils tissent de nouveaux récits inter-espèce, retors à souhait, investissent et interprètent abusivement les réactions de l’animal, et hybrident leur voix avec la leur pour parler au-delà des mots.

© DR

Co-production et résidence Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Studio-Théâtre de Vitry
Avec le soutien du département du Val-de-Marne, de la région Île-de-France 

 

Entrée libre sur réservation dans la limite des places disponibles.

Conception Florian Pautasso

Avec Stéphanie Aflalo, Elsa Guedj, Roman Kané, Aurélie Lannoy, Antonin Meyer-Esquerré

Assistante Julie Chomat
Oeil extérieur Andrea Baglione

Lumières Philippe Ulysse

Administratrice de production Fanny Paulhan

Durée : 1h15
Petite Salle

POLICES !

Dimanche 23 mai à 16h

Ce long poème de Sonia Chiambretto interroge toute l’ambiguïté de notre rapport à l’autorité, sans concession. Mot d’ordre, action brutale, polices de caractères, montage poétique. De la police de proximité dans les quartiers aux émeutes dans les grandes villes du monde, de la manifestation pacifique des Algériens à Paris en octobre 1961 au survol des drones sur les zones dites « sensibles », du témoignage d’une candidate au concours d’entrée au sein de la Police nationale à la patrouille d’un robot-policier dans les rues de Dubaï…

Texte et lecture-performance Sonia Chiambretto 

Sonia Chiambretto est représentée par L’Arche, agent littéraire. 

 

Durée : 1h
Petite Salle

Évaporation(s)

dimanche 13 juin à 16h

Dans Évaporation(s), on s’attache au rythme des mots et à leur sonorité. Une exploration sensible de la langue qui nous laisse percevoir l’absence. 

Au fil des saisons, T le fils, N la soeur du fils et S l’oncle du fils se questionnent. Il y a aussi une amie qui parle mais qui n’écoute pas. Une mère dont on parle mais qui n’est pas là et un père qui laissera une trace.  

© DR

Entrée libre sur réservation dans la limite des places disponibles.

Production Cie Man Haast, Théâtre Ouvert 

 

Texte Camille Nauffray

Mise en voix Tommy Milliot 

Avec Matthias Hejnar, Miglen Mirtchev, Aude Rouanet, Sarah Cillaire 

Durée :
Petite Salle

Wunderkind

Dimanche 6 juin 2021 à 16h

Au pied d’une falaise du sud de l’Angleterre, au milieu du jour, un petit groupe d’adolescents se met à évoquer Noah, mort dans des circonstances tragiques, sans doute ici même, dans un passé récent.
L’un après l’autre s’engage dans un dialogue mutilé, à sens unique : cette forme de rituel cathartique qui consiste à parler à celui qui n’est plus là pour entendre.

Il paraît que toute chose tire sa vie d’une autre.

« Noah, tu étais un doux rêveur encore plein d’illusions, plein d’innocence.
Un adolescent sans histoire, aux cheveux et à la peau dorés.
Je pense que tu devais être le seul blond aux yeux verts de tout
le lycée. Tu te passais tout le temps la main dans les cheveux,
qui te retombaient tout le temps devant les yeux. Tu surgissais
parfois de nulle part comme une apparition. Et parfois tu
redisparaissais aussi vite, comme une vision. »

Wunderkind, est publié en avril 2021 dans la collection Tapuscrit, a été présenté sous forme d’extraits lors de performances de l’auteur notamment en septembre 2020 à La Chartreuse de Villeneuve lez
Avignon.

Production Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines
Coproduction avec Bibliocité dans le cadre d’un programme de la Région Ilede-France

Entrée libre sur réservation dans la limite des places disponibles.

© Simon Diard

Mise en scène, création sonore
Simon Diard
Interprétation
Clara Choï
Baptiste Dupuy
Alice Jalleau
Etienne Thomas

Durée : 1H30
Petite Salle
Mercredi 29 novembre 2017 à 19h

Pour avoir jeté à la mer le promoteur immobilier Antoine Lazenec, Martial Kermeur vient d’être arrêté par la police. Au juge devant lequel il a été déféré, il retrace le cours des événements qui l’ont mené là : son divorce, la garde de son fils Erwan, son licenciement et puis surtout, les miroitants projets de Lazenec.
Il faut dire que la tentation est grande d’investir toute sa prime de licenciement dans un bel appartement avec vue sur la mer. Encore faut-il qu’il soit construit.

……..

« Sur aucune mer du monde, même aussi près d’une côte, un homme n’aime se retrouver dans l’eau tout habillé – la surprise que c’est pour le corps de changer subitement d’élément, quand l’instant d’avant le même homme aussi bien bavardait sur le banc d’un bateau, à préparer ses lignes sur le balcon arrière, et puis l’instant d’après, voilà, un autre monde, les litres d’eau salée, le froid qui engourdit et jusqu’au poids des vêtements qui empêche de nager. »

Les éditions de minuit

Le texte est publié aux Éditions de Minuit
Grand prix RTL Lire 2017
Prix François Mauriac 2017 (Région Nouvelle-Aquitaine)

par et avec Olivier Veillon

collaboration Anne-Sophie Sterck 

Durée : 1h10
Petite Salle
Festival Focus à Théâtre ouvert - F.T.O#4

De terre de honte et de pardon

Lundi 27 novembre 2017 à 19h

Le jeune David, enfant, revisite son histoire. Il redonne voix aux souvenirs d’une vie familiale marquée par la violence et par le deuil et il évoque sa découverte des écritures, sacrées et profanes.

Dans son carnet, refuge salvateur, l’enfant écrit ou recopie des phrases. Les mots deviennent ainsi fondateurs de l’être en devenir et un dialogue se tisse entre les mythes bibliques et ce qu’il vit.

Construit par vagues, par boucles et par ellipses, De terre de honte et de pardon avance à la manière d’un psaume. Cette traversée d’un récit familial est aussi celle de l’héritage des Écritures.

​Infusion

à paraître en janvier 2018 aux Editions Espaces 34

avec Pierre-Félix Gravière
musique et création sonore Guillaume Léglise

Durée :
Petite Salle
Festival Focus à Théâtre ouvert - F.T.O#4

Que faire des classes moyennes ?

Samedi 25 novembre 2017 à 19h

Au cas où ça intéresserait encore quelqu’un, en cherchant bien, j’ai trouvé une explication supplémentaire au fait que je parle de la classe moyenne plutôt que de la classe ouvrière, qui vient du fait que l’expression « classe ouvrière » n’excite plus grand monde, visiblement, alors qu’il y a foultitude de documentation récente disponible sur les classes moyennes, dont ce texte porte témoignage, foultitude suscitée en partie par la nécessité de redire chaque fois ce que pourrait bien être la classe moyenne, car personne ne le sait spontanément.

Le texte est publié aux éditions P.O.L

par Olivia Grandville

regards extérieurs Camille GrandvilleManuel Vallade 

Durée : 1h05
Petite Salle
Vendredi 24 novembre 2017 à 19h

À partir d’un montage d’extraits de Chroniques des invisibles, cette lecture musicale revient sur la rencontre improbable entre deux univers – celui du théâtre et de ses feux, celui de la clandestinité et du combat pour sortir de l’ombre – et sur le parcours initiatique commun qui en a découlé. Parfois vocale, parfois synthétique, la voix musicale dialogue avec celle de de l’autrice et celle de la comédienne. Elle se fond dans le récit ou le bouscule, matière entre les lignes, bulle de souvenir où se donnent à entendre les invisibles. C’est une lecture poétique et musicale sur les porosités de notre époque, les questionnements qu’elle précipite, la conversion du regard qu’elle exige plus que jamais de nous. L’occasion de questionner poétiquement les politiques d’hospitalité de notre société. 

………………

Ils sont les invisibles, ceux que l’administration ne veut pas voir, ceux qu’on parque ou qu’on chasse, ceux qui se lèvent tôt et qui rentrent tard, qui habitent des campements ou des squats insalubres. Ils vivent ici. Ils travaillent ici. Mais ils sont privés d’espace public, évitent les lieux où sont les Blancs et ne fréquentent pas les cafés, les parcs, les cinémas ou les théâtres, par peur des rafles et des contrôles. Parce qu’ils sont sans papiers et sans toit, ils sont sans voix et sans visage.

Ils habitent une ville qui double les coutures de celle que d’autres arpentent au grand jour, librement.

En mai 2015, huit d’entre eux ont pris le risque de venir en pleine lumière. Eux, ce sont les « quatre-vingts d’Auber », les habitants d’un squat situé au 81, avenue Victor-Hugo, à Aubervilliers. C’était leur adresse, c’est devenu un spectacle et l’histoire d’une lutte pour la régularisation.

Récit littéraire et enquête anthropologique, Chronique des invisibles raconte cette aventure depuis les premières inquiétudes jusqu’à l’étrange vertige du succès. Il fait le récit de cette création et de cette lutte de deux années qui les aura conduits du squat au Festival d’Avignon.

Le texte est publié aux éditions Le passager clandestin 

de et par Barbara Métais-Chastanier
création musicale Sarah Métais-Chastanier
avec Julie MoulierSarah Métais-Chastanier

Durée : 40 min
Petite Salle