Un texte écrit quelques jours avant la représentation. En prise avec l’actualité, en réaction au bruit du monde. Deux voix qui se parlent sans face à face. D’un bout à l’autre du globe, de deux endroits où ça brûle. Deux êtres perdus dans le chaos contemporain, noyés dans l’actualité qu’ils subissent en direct.
Une correspondance virtuelle comme cri de résistance, comme tentative de raconter l’incompréhensible. Une écriture qui prend appui sur les images qui circulent sur internet au moment des faits pour créer une fiction poétique, pour transcender le réel immédiat. Comment avaler la cruauté du monde et surtout comment la transmettre ? Comment réagir à la violence médiatique ? Quels seront les événements ? Quels seront les endroits dont les deux personnages invisibles parlent ? On ne le sait pas encore. On le saura le jour où le premier mot du texte tombera. C’est l’actualité qui décidera.
Sur le plateau, juste l’auteure et un musicien. Pas de parole incarnée. Deux comédiens préenregistrés dialoguent, leurs voix sont mixées en direct. Le texte écrit pendant la semaine d’avant la représentation est porté par ces deux corps invisibles, on n’entend que leurs voix. L’auteure réagit par une écriture automatique en direct aux derniers événements du jour, elle réajuste le récit, elle articule la circulation de la parole et elle fait progresser l’histoire. Le musicien suit l’écriture en créant une musique improvisée. Un autre type de dialogue se crée entre les mots projetés sur l’écran et le son. Une multiplication de réactions par rapport à l’actualité.
Alexandra Badea
http://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=5074131
avec le soutien du CnT
De et par Alexandra Badea
Avec Benjamin Collier (guitariste)