NAGEUSE DE L’EXTRÊME – Portrait d’une jeune femme givrée
Nageuse de l’extrême met en avant le combat de deux femmes qui ont en commun l’expérience du corps fragilisé, diminué, transformé et « augmenté » par l’endurance extrême.
D’un côté, une jeune sportive, nageuse en eau glacée. Cette discipline, encore méconnue en France, se pratique principalement dans des eaux en dessous de 5 degrés. Sport dangereux, il plonge le corps dans un environnement agressif et hostile. La nageuse parle de ses entrainements, de ses traversées en eau froide, le corps glacé qui reste en mouvement alors que l’esprit s’est échappé, évaporé sous l’effet de l’hypothermie…
De l’autre, une femme plus âgée, qui défi la maladie dans les couloirs d’hôpitaux. Sidération, solitude, elle parle de cette rencontre avec le crabe, celui qui mange les entrailles, qui mutile le corps. Elle traverse cet espace incertain entre diagnostic et fin de traitement.
Sur scène, ces deux fictions/réalités se croisent dans une salle d’attente. Toutes les deux racontent leur aventure : les apnées, les incertitudes, le comique des situations, le frottement avec l’absurde… Que ce soit dans la performance ou la souffrance, elles parlent d’un corps qu’elles ne contrôlent plus, transformé, amoindrit, devenu étranger… Elles se découvrent dans leurs histoires et dans cette joie féroce de se sentir vivantes.
« Aujourd’hui en me baignant j’ai cru sentir d’anciennes forces, comme si elles n’avaient pas été affectées par une longue pause. »
– Journal Kafka – (8.III. 1912)
EXTRAIT
Ça me fait penser à un rêve
Je suis avec une amie
Sur une plage
On discute et à un moment elle se lève
Elle rentre dans l’eau
Dans mon rêve
C’est elle qui nage
Et moi qui ressens
Je suis à l’intérieur d’elle
Et aussi un peu comme un oiseau qui la suit du dessus
Au milieu du trajet
Fatiguée
Elle s’arrête pour faire la planche
Le corps en étoile de mer
Posée à la surface du monde
Elle se demande si elle va continuer ou rester au milieu de la mer en planche
Rester dans le silence et la solitude de la mer à l’horizontale
Le moment est étrange car il est très calme
Il n’y a aucune panique
Elle se demande :
Est-ce que j’arrive à atteindre l’autre côté ?
Est-ce que je fais demi-tour ?
Est-ce que je reste là ?
« J’ai voulu écrire un texte qui raconte cette traversée. Une femme se déshabille, entre dans l’eau froide, glacée, et elle nage. On éprouve chaque détail de son aventure : les mouvements du corps, les sensations, les découvertes, les rencontres avec les éléments…description du bateau qui l’accompagne et la ravitaille en boissons chaudes et nourritures sucrées. Elle nage sans s’arrêter vers l’autre rive. Réussira-t-elle à l’atteindre ? Qui a-t-il de l’autre côté ? Qu’est- ce qui se passe dans son corps, dans sa tête pendant l’effort ? […]
J’ai choisi de croiser cette traversée concrète de la Manche à une autre traversée, celle de la maladie. La rencontre avec le crabe, celui qui mange les entrailles, la perte et le remplacement de certaines parties du corps…Je suis sortie il y a peu d’une « récidive » (mot terrible ! le même utilisé pour les prisonniers que pour les malades) d’un cancer du sein. J’ai eu envie de parler de manière fictionnelle de cette traversée, et de ce que la maladie modifie dans le rapport à son propre corps que l’on considère soudain comme étrange, étranger, ce corps qui devient une étrangeté, le rapport à la douleur, à la force mentale […]» – Élise Vigier
REVUE DE PRESSE
L’Oeil d’Olivier, portrait d’Élise Vigier : « Pour sa première pièce en tant qu’autrice, la comédienne et metteuse en scène tisse le récit commun de deux parcours, de deux femmes et de deux corps face à leurs limites. »
RFI, De Vive(s) Voix : « Elise Vigier s’interroge sur les limites du corps dans « Nageuse de l’extrême » »
Télérama : « immersion bouleversante dans le combat de deux jeunes femmes »
Cultnews : « le corps est exposé fragile, faible ou fort, victorieux mais faillible. […] Aucune trace de drame ne se glisse dans ces vies, on ressent juste la vérité d’une étape au cours de laquelle il ne faut pas se perdre de vue. Dans la salle, tout est étrangement calme. »
Médiapart : « À la fin la nageuse et la femme dansent ensemble. Le soir de la première Marion Joffle a rejoint les deux interprètes, ensemble, elles ont improvisé une danse des poissons. Un bain d’amicalité. »
La Terrasse, critique : « Ces mots d’une précision et d’une exigence à couper le souffle font cause commune avec le témoignage de Marion Joffle, dont Léna Bokobza-Brunet s’empare avec une justesse qui se passe d’esbroufe. […] La sororité qu’elles convoquent est très touchante. En pleine complicité, les deux artistes trouvent l’équilibre d’un geste théâtral à la fois simple et risqué. C’est la vie qui gagne, ici, soutenue par des percées d’humour, des envolées de résilience. »
L’Oeil d’Olivier : « Sans jamais s’apitoyer sur son sort ni sur les états d’âme de Marion Joffle, elle signe une œuvre rare, touchante, profondément humaine. Au-delà de deux intimités qui s’entrechoquent, Nageuse de l’extrême – portrait d’une femme givrée, donne à voir deux natures, deux combattantes, l’une du quotidien, l’autre de l’extraordinaire. Deux belles leçons de vie ! »
Le Point : « Ces deux histoires se font écho par bien des aspects : elles décrivent en effet le combat de deux femmes pour garder la tête hors de l’eau, évoquent des corps-à-corps épuisants contre les éléments et décrivent finement ce miracle de l’existence : la possibilité de vivre longtemps en apnée. »
Le Journal d’Armelle Héliot : « Avec tact, et une intelligence dramaturgique profonde, Elise Vigier tresse la vie de deux femmes. […] En à peine plus d’une heure, du vrai grand théâtre, qui éclaire et émeut, fait réfléchir et comble. »
La Terrasse, portrait : « En duo avec la comédienne Léna Bokobza-Brunet, Elise Vigier crée Nageuse de l’extrême – Portrait d’une jeune femme givrée. Un texte sur les combats de deux femmes (contre la maladie, contre des conditions de nage extrêmes) »
Sportmag : « Sur scène, Elise Vigier est en duo avec la comédienne Léna Bokobza-Brunet. “Nageuse de l’extrême – Portrait d’une jeune femme givrée” est un texte sur les combats de deux femmes, contre la maladie et contre des conditions de nage extrêmes. Elles se découvrent dans leurs histoires et dans cette joie féroce de se sentir vivantes. »
Que Faire à Paris : « Vous allez aimer… cette traversée des sentiments qui embarque dans deux aventures bouleversantes de ressemblances. »
Je n’ai qu’une vie : « La justesse de Nageuse de l’Extrême, c’est d’aller au delà des combats, au delà du cri. De montrer ce monde qui n’est accessible qu’à ceux qui sont revenus d’au delà de leurs limites. »
ManiThea : « Deux voix pour deux histoires qui se croisent, se répondent et se rejoignent. Les comédiennes, chacune avec son style propre — l’enthousiasme de Léna Bokobza-Brunet et le ton plus posée et énigmatique d’Élise Vigier — offrent une vision touchante de la force humaine face à la douleur. «
Sport à Caen : « Avec Nageuse de l’extrême, l’histoire de Marion Joffle portée au théâtre »
TOURNÉE
CRÉATION – 16 au 28 septembre 204 – Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
Du 7 au 9 octobre 2024 – Comédie de Caen, CDN de Normandie
Du 24 au 28 février 2025 – Le Quai-CDN Angers (représentations hors les murs)
Du 2 au 4 avril 2025 – Théâtre du Point du Jour, Lyon (représentations hors les murs)
Du 13 au 16 mai 2025 – Le Quai-CDN Angers
©Christophe Raynaud de Lage
PRODUCTION Les Lucioles – Rennes
COPRODUCTION (en cours) Comédie de Caen – CDN de Normandie ; Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
SOUTIEN Fonds SACD Théâtre
ACCUEILS EN RÉSIDENCE Comédie de Caen – CDN de Normandie ; Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
Texte et mise en scène Élise Vigier
Éditions esse que, septembre 2024
à partir des récits de Marion Joffle
Avec Léna Bokobza-Brunet, Élise Vigier
Musique Etienne Bonhomme
Lumières Bruno Marsol
Assistant à la mise en scène Flavien Beaudron
Costumes Laure Mahéo
Travail sur le mouvement Sébastien Davis-Vangelder
Régie générale et plateau Camille Faure
Régie son et lumière Baptiste Galais
À partir de 15 ans
LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM À 18H
Du fait de la scénographie et pour des raisons de sécurité, nous n’avons pas la possibilité d’accueillir les personnes à mobilité réduite.
Carte TO | ||
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Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |