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Dimanche 30 octobre à 16h

C’est l’histoire d’un vallon. Son paysage, ses habitants. On y entrevoit comment les différentes espèces cohabitent dans un même espace. Quels liens se tissent. Et les frictions possibles. S’y déploie l’influence mutuelle entre un lieu et les êtres qui l’occupent. Comment, ensemble, au fil des ans, tout change, évolue, comment tout fait monde. C’est donc un récit à voix multiples, dont les humains ne sont pas les seuls protagonistes. Nous y suivons leurs aventures, bien sûr, mais nous nous intéressons aussi à ce qui se trame du côté des plantes et des animaux sauvages.

Chronique chorale, Notre vallée vient mettre en lumière la façon dont chaque vivant participe, d’une manière ou d’une autre, à la construction du territoire, et l’impact que son implication provoque sur ses colocataires. À qui, à quoi, pour combien de temps?

 

ici
dans ce petit bout de monde
au coeur d’un hiver de fin de siècle énergivore
ce n’est pas la mort qui règne en cheffe
tututututut
c’est la dormance
seulement la dormance
temps
NUIT
fin de siècle souffle fort
bondis plane papillonne
tout n’est pas mort ça dort
©Joseph Banderet
Durée :
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Samedi 29 octobre à 20h

Cela se passe dans une retraite que l’on pourrait dire spirituelle destinée exclusivement à des femmes. Les principes fondamentaux de cette retraite sont l’amitié, l’entraide, la contemplation. Ces femmes s’essayent donc, tant bien que mal, à l’art de la joie. Création d’un jardin sauvage, atelier de copie, travail aux champs… Mais qu’est-ce que la joie? Le repos de l’âme? La jouissance quotidienne du fait d’exister? Peut-être est-ce un sentiment plus idiot, ou plutôt une sensation idiote, volatile, insignifiante. De tout petits sursauts de rien du tout qui, multipliés, donneraient à chaque journée sa raison d’être.

L’Odeur des tissus est imbibée de ce presque-rien, de cette douceur intimement liée à l’ironie. C’est beau et aussi un peu triste, mais on ne saurait dire exactement pourquoi. C’est triste dans la légèreté. C’est justement ce quelque chose, ce je-ne-sais-quoi qui résiste absolument à l’analyse, qui en fait toute la trame. 

CLAUDIA. Maintenant laissez-moi vous réciter ce petit poème japonais pour vous accompagner dans votre sommeil :
Femmes en train de planter du riz…
Un temps.
tout est sale en elles
Un temps.
excepté leur chant.
Silence. Toutes se recueillent et méditent sur le haïku.
CLAUDIA. Bonne nuit, chères pensionnaires.
La présentation par l’autrice Lydie Tamisier :

©Joseph Banderet
Durée :
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Samedi 29 octobre à 18h30

La maison, c’est le lieu de l’action.
Il y a l’entrée, le salon, la bibliothèque, la cuisine, le jardin et le petit bois.
Une autrice emménage avec son compagnon dans cette petite maison de campagne qui leur a été vendue après le décès d’une vieille dame.
Peu à peu, l’autrice devient hantée par le spectre de son ancienne propriétaire, gênée par l’atmosphère de la demeure, dont une pièce lui reste étrangement interdite.
Alors elle écrit une histoire pour résoudre ce malaise. Ou, peut-être comme tout.e.s les auteur.ice.s, se sert-elle de la réalité pour nourrir sa fiction?
Quoiqu’il en soit, sa fable se résume ainsi : une jeune femme qui s’est depuis longtemps éloignée de sa famille à la mort de sa mère retourne voir la maison où celle-ci a vécu. Elle cherche à saisir où et en quoi l’événement a raté.

La Maison fonctionne et fictionne comme un rituel purificateur, la résorption d’une vieille blessure, l’acceptation d’une mort. Agitant son cauchemar, son auteur exécute un détour par le double, comme pour retrouver un geste originel du théâtre : faire ressortir des monstres, et les purger par la représentation.

LA VOISINE – Vous serez au calme ici, très au calme… Le soir parfois le vent hurle ! Mais ne vous inquiétez pas, ce n’est que le vent ! Rien-que-le-vent… N’ayez pas peur. C’est l’ouverture de la plaine, le vent passe par la petite pente en bas, et il hurle. Vous serez inspirée pour quelques histoires sordides. (Elle rit).(Elle imite le vent.) Houuuuuu huuuu !

©Joseph Banderet
Durée :
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Vendredi 28 octobre à 20h30

Arthur, étudiant journaliste, revient dans la petite ville-dortoir où vit sa mère pour enquêter sur d’étranges disparitions survenues vingt ans plus tôt, lorsqu’il était enfant. Selon lui, ces disparitions auraient été liées à l’explosion d’une centrale nucléaire, implantée dans la forêt voisine. Il retrouve une population mutique, affaiblie, ainsi qu’une jeunesse désœuvrée qui dérive sans mémoire ni projets d’avenir. Alors que le dôme qui recouvre la centrale condamnée se fissure, une brume toxique émane de la terre.

Au ciment la brume est une pièce sur les fantômes et sur la mélancolie. Le fantôme, c’est la mélancolie qui prend forme humaine : c’est le passé qui s’impose dans le présent.

Lorsqu’en automne, à la Toussaint, je reviens lui rendre visite et que, depuis la fenêtre de ma chambre, je vois la brume s’extraire de la forêt pour venir glisser doucement au-dessus du lac, j’aime à croire que ce sont les morts qui marchent, et que mon père en fait partie, le sans visage. Il marche, avec les autres, d’un bord à l’autre de la terre.
La présentation par l’autrice Nicolas Girard-Michelotti :
 
©Joseph Banderet
Durée :
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Mardi 22 novembre à 20h

« Ne pas oublier qu’en France, on a enfermé la jeunesse universitaire pendant plus d’un an. »
Howl 2122 est un projet d’écriture de l’urgence, de composition musicale et de performance live, proche du rap et du spoken word. Laure Catherin, Delphine Battour et Raphaël Mars en immersion dans un campus sont allé·e·s à la rencontre des étudiant·e·s pour entendre leurs paroles et s’imprégner des lieux.

Les artistes ont recueilli récits, impressions, ressentis et ambiances sonores, de précieux matériaux pour tenter d’écrire d’un souffle une performance poétique et musicale. Inspiré de De La Démocratie en Pandémie de Barbara Stiegler, une sorte de pendant au poème Howl d’Allen Ginsberg au regard de l’expérience qu’a traversé la jeunesse universitaire pendant cette période de pandémie.

Cette pièce fait référence à Howl, grand poème d’Allen Ginsberg publié en 1956, cri de rage, critique virulente du rêve américain, un manifeste à la fois esthétique, politique et social.

NOTE D’INTENTION

« Qu’on n’oublie pas le son du dehors, le son du dehors la nuit, qu’on n’oublie pas les mille sons d’un campus habité y compris les plus anodins, les sons de l’excitation et de l’émulation, des pas de côté, des temps de vide et de rien, des temps d’errance, des corps qui se rencontrent, de l’appel de l’autre, de la transgression vers l’autre, de la puissance du nombre, le son des possibles qui s’ouvrent, et de la révolte contre l’état du monde, et de la contemplation de sa beauté. Et puisque Howl fait des allers-retours entre le plein et le vide, interroger aussi ce temps où les sensations ont été bouleversées pour faire acte puisque les étudiant·e·s ont été si peu entendus voir forcés au silence. »
– Laure Catherin

À LIRE

Le processus d’écriture

REVUE DE PRESSE

I/O Gazette, 19 novembre 2022 : « Du flow pour rester à flot : Laure Catherin parvient par son écriture – hommage aux poèmes percutés d’Allen Ginsberg qui donne son titre au spectacle et inspiration “De la démocratie en Pandémie” de Barbara Stiegler qui l’innerve d’une pensée politique – à entamer collectivement une thérapie post traumatique et à laisser une trace, à vif, des injustices et des douleurs lancinantes causées par un manque de considération des pouvoirs publics de la cause étudiante. »

Ouest France, 15 novembre 2022 : « Howl 2122 est une performance poétique et musicale, issue de la collecte de la parole d’étudiants de l’université Rennes 2, sur leur vécu, pendant le confinement. »

Texte à paraître aux éditions KoÏné

PRODUCTION LaDude
COPRODUCTION Théâtre du Cercle – Rennes, Université Rennes2
AVEC LE SOUTIEN de la Mairie de Rennes dans le cadre d’aide à l’Accueil en résidence
ACCUEIL EN RÉSIDENCE Maison Jacques Copeau – Pernand-Vergelesses
ACCUEIL EN RÉSIDENCE ET SOUTIEN À L’ÉCRITURE Maison du Livre – Bécherel
 
 
 
©Mathilda Gustau

Conception, texte, et interprétation Laure Catherin
Collaboration artistique Delphine Battour
Composition, interprétation musicale Raphaël Mars

Le texte sera édité en 2022 éditions Koïné

Durée : 1h10
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival FOCUS #8

La Cargaison

Vendredi 18 et samedi 19 novembre à 19h30

La contestation d’octobre 2019 a Conakry et la mort de onze jeunes, abattu·e·s par les forces de l’ordre inspirent cette fable tragique d’une communauté de destin. Les victimes se tiraillent, se révoltent contre leur sort et se moquent les unes des autres. Tour à tour, les mort·e·s, la morgue, le cimetière, la balle du fusil qui a tué, le corbillard, le cercueil et Dieu se renvoient la responsabilité de la situation et du traitement de ces corps. L’opposition veut les transformer en martyrs et le gouvernement veut les dissimuler pour ne pas paraître répressif.

Prix RFI Théâtre 2020

Texte et mise en scène 
Souleymane Bah
 (Soulay Thiâ’nguel)
Assistante à la mise en scène 
Rouguiatou Camara
Avec Khady Diop, Moussa Doumbouya, Serge Koto
Vocabulaire corporel 
Serge Aimé Coulibaly
Assisté de Sigué Sayouba
Costumes et scénographie Ange Blédja
Création sonore Ibaaku
Création lumières Adama Keïta

Co-accueil avec le Festival visions d’exil 

À partir de 16 ans

Vendredi 18 et samedi 19 novembre à 19h30

Durée : 1h15
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Vendredi 28 octobre à 19h

L’appel du Lac est un drame rural racontant l’histoire de Moi, une jeune femme qui va vivre à Montréal pour réaliser son rêve de quitter sa ville natale, en région, avec laquelle elle entretient une relation amour-haine. À son départ, elle laisse Elle, son amour de jeunesse, qui a choisi de rester là-bas pour reprendre la compagnie familiale. En ville, Moi rencontre Lui, un homme trans et queer qui lui fera vivre et connaître une toute nouvelle relation. Moi demeurera toutefois hantée par sa région.

Texte tellurique, L’appel du Lac a fait l’objet d’une première mise en voix au festival du Jamais Lu Montréal en mai 2022. Pour ouvrir cette édition du festival à Paris, nous revisitons cette parole brute, pleinement québécoise, qui par-delà la langue vient nommer très exactement ce que l’appartenance au territoire draine comme pulsion primordiale, ou comment elle fait entrer sa légende dans nos réels.

J’ai pas voulu pleurer, comme si pleurer allait confirmer qu’on se perdait toi pis moi. J’ai pas pleuré pis je t’ai pas rattrapée. On rattrape pas des gens comme toi. C’est trop beau de les voir aller, c’est trop beau de les voir libres, je voulais te laisser choisir, pis c’est ça que t’as fait.
©Joseph Banderet
Durée :
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival FOCUS #8

Où ? Une histoire des années 15 à 20

Vendredi 25 novembre à 19h30

Texte composé à partir de questions collectées par
Elisabeth – 75 ans / 80 ans
Louise – 30 ans / 35 ans
Elisa – 16 ans / 21 ans

Pendant cinq ans, des attentats de Charlie Hebdo au premier confinement, trois femmes tiennent le journal des questions qu’elles ont reçues dans la journée : celles du quotidien, intimes, professionnelles, médiatiques. De cette collecte naît un texte de théâtre, portrait fragmenté composé de phrases interrogatives qui disent autant qu’elles cachent.
Les questions que l’on nous pose et celles que l’on ne nous pose pas racontent le rythme de nos journées, les grands écarts, nos différents personnages : fille de, élève, mère, professionnelle, malade, amoureuse, consommatrice. Elles racontent la société dans laquelle on vit, la langue que l’on parle, les événements qui bouleversent le quotidien, qui arrêtent le temps, l’Histoire qui s’écrit. Elles expriment le besoin d’être ensemble, d’être écouté·e, entendu·e, reconnu·e, aimé·e.

NOTE D’INTENTION

« Pour ce poème documentaire, j’ai choisi la phrase interrogative parce qu’elle nous relie, elle s’adresse aux uns et aux autres. Sur scène, apparaît une longue liste qui ne cesse de demander, d’aller vers, de chercher à être entendue. Une longue quête pour briser la solitude ou peut-être simplement la partager. » – Louise Levêque

 

©Louison Alix

Texte et mise en voix Louise Levêque
Texte composé à partir des questions collectées par Élisa Germain Thomas, Maruska Le Moing, Louise Lévêque, Élisabeth Tamaris
Collaboration artistique Marie-Bénédicte Cazeneuve
Avec Louison Alix, Maruska Le Moing, Elisabeth Tamaris

À partir de 12 ans

Vendredi 25 novembre à 19h30

Durée : 1h
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival FOCUS #8

Dans ta Peau

Samedi 26 novembre à 20h

Sybille a perdu son amour, leader de son groupe de musique. Perdu au sens littéral : il s’est évaporé sans laisser de trace, comme le chanteur Alain Kan en 1990. Face à cette disparition, Sybille loue un appartement pour s’y enfermer. Ce lieu va agir comme un révélateur : depuis qu’elle est enfant, elle entend une voix au fond d’elle qu’elle a toujours cherché à faire taire. Cette voix va prendre les commandes de sa vie.

Conte fantastique écrit avec l’auteur-compositeur Romain Tiriakian, Dans ta peau aborde la longue quête pour trouver sa voix/e. Celle au fond de sa gorge et celle dans laquelle on s’embarque. Cette pièce charrie aussi l’histoire des créatrices qui se sont fait passer pour un autre quand il était impossible de signer de leur nom. C’est l’histoire d’un travestissement, des masques que l’on doit mettre pour se révéler.

NOTE D’INTENTION

« À l’heure où les artistes sont encouragés à nous ouvrir une fenêtre sur leur intimité, souvent factice et bâtie de toutes pièces par des agences de com, on peut questionner le pouvoir d’attraction de l’anonymat, du sans visage qui finalement en devient mille. Comme dans Dorian Gray, le roman fantastique d’Oscar Wilde, il y a dans cette histoire un prix à payer pour entrer dans la lumière. Sybille fait une sorte de pacte, une nuit. Elle laisse la place à son autre « elle » sans savoir si elle pourra le contrôler. Et immanquablement elle se laissera dépasser et devra ôter son masque pour ne pas être aspirée. » – Julie Ménard

EXTRAIT

Aveugle, j’ écoute pour la première fois ma respiration
Et suis frappée par une conviction
Implacable
Quelque chose doit se passer
Ou cesser
Et tout m’ apparaît clair soudain dans le noir
Mille possibilités en un instant
Et pourtant je n’en vois que deux
En finir pour de bon
Ou continuer
Mais sans moi
M’en sortir de moi
Changer d’enveloppe
PRODUCTION Cie La Fugitive
COPRODUCTION Le Préau, Centre Dramatique National de Normandie-Vire, Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines
AVEC LE SOUTIEN de la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, de la Région Île-de-France dans le cadre de l’ÉPAT

©DR

Texte et mise en espace Julie Ménard
Composition,  musique et chanson Romain Tiriakian

Avec Garance Durand Caminos, Léopoldine Hummel, Baptiste Mayoraz, Romain Tiriakian

Son Vincent Hoppe
Lumières Théo Le Menthéour 
Costumes Anna Carraud 

 

À partir de 12 ans

Durée : (estimée) 1h30
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival FOCUS #8

Trigger warning (lingua ignota)

Jeudi 24 et vendredi 25 novembre à 20h

3h58. Une chambre mansardée. Murs en briques grises. Une fenêtre. Zed s’affale dans son lit, plaque son visage dans un coussin, puis relève la tête. Des écouteurs à ses oreilles, des cheveux en pétard, roses, verts ou bleus, du fard à paupières rose, vert ou bleu, un gros trait d’eyeliner, de longs faux-ongles noirs. Zed scrolle sur son smartphone.
Le trigger warning, pratique répandue dans les réseaux sociaux et les médias féministes, consiste en un avertissement écrit prévenant qu’un contenu (œuvre, article, post, vidéo) peut contenir des éléments susceptibles de déclencher ou réactiver un traumatisme psychologique à une personne.

NOTE D’INTENTION

« Une partition sensorielle, plastique, qui suit la mécanique des réseaux sociaux en faisant descendre sur la page et prononcer à l’oral chacun des éléments apparaissant sur l’écran allumé, comme autant de fictions contenues entre les mains de Zed. Une partition qui utilise aussi, au sein du texte, de la musique contemporaine préexistante pour saisir un endroit de l’espace mental du personnage. Une partition pour différentes voix mais un seul corps et un seul objet, un seul corps qui se confond dans l’objet, qui tombe lorsque l’objet tombe, rayonne lorsqu’il s’éclaire.

Car sous la matière épaisse du bloc qui forme la langue, il y a le personnage de Zed, et la fiction dont elle est le cœur, et qui se joue entièrement dans ses doigts, dans les gestes de swipe, clique et verrouillage. Ce n’est pas simplement une expérimentation formelle, mais aussi le déploiement d’un personnage et de son corps, son récit – une tentative de travailler à la fois l’expérience poétique d’un côté, mais aussi l’incarnation, la pure fiction situationnelle, en temps réel, de 3h58 à 5h03 du matin. 

La fable qui apparaît très progressivement, en soubassement, est celle d’une cavale tragique sur un smartphone, au cœur de la nuit. L’histoire d’une tentative de fuite : fuite d’une image qui court les réseaux, d’un raid de harcèlement qui rôde, sous-jacent, dans les mains de Zed, fuite d’une relation toxique, d’une amitié consolatrice. Une fuite de soi, aussi, de ses assignations identitaires. Un élan pour s’éloigner du spectacle de la destruction de sa propre image, puis de son être, dans l’assaillement et le sacrifice. TRIGGER WARNING, c’est l’histoire d’un corps traqué qui scrolle pour passer à l’image suivante, espérant, par ce geste répété, passer à autre chose.  » – Marcos Caramés-Blanco

EXTRAIT

En haut de l’écran, la croix est à droite pour fermer l’appareil photo, un écrou sur la gauche pour les réglages, l’éclair du flash est au centre, barré, un ensemble de pictogrammes orne le côté gauche, et sur tout le reste de l’image, le visage, qui comble l’espace du plan, desserré, laissant désormais apparaître le cou et les épaules, au-dessus du rond central blanc cerclé de blanc clic long rond central le rond central s’emplit progressivement de rouge.

Long silence.
Wesh c’est Zed. (Zed soupire.) J’arrive pas à dormir. (Silence.) Vous aussi quand vous arrivez pas à dormir vous savez plus qui vous êtes ? (Silence.) Je sais pas.

Zed marche dans la chambre.

REVUE DE PRESSE

360.ch : « Sous-titré « lingua ignota »Trigger Warning propose une expérience poétique, musicale, et s’érige comme un monument à une langue éphémère, novatrice et toujours changeante. Ce texte du jeune auteur Marcos Caramés-Blanco livre un témoignage puissant des rapports de force qui président aux interactivités virtuelles, en particulier chez les adolescentes. »

Découvrez la playlist et le teaser du spectacle :

©Émile Zeizig
PRODUCTION ENSATT-Lyon
PRODUCTION DÉLÉGUÉE Cie La Phenomena
Spectacle créé le 6 avril 2021, Théâtre Laurent Terzieff, ENSATT, Lyon
Le texte a été sélectionné par les comités de Jeunes Textes en Liberté, ALT et le POCHE-GVE. Des extraits sont publiés dans les revues Parages 12 et  Théâtre/Public.
 

Texte Marcos Caramés-Blanco
Mise en scène Maëlle Dequiedt
Avec Lucas Faulong, Orane Lemâle
Création costume Noé Quilichini
Création lumière Laurine Chalon
Création son Joris Castelli
Création vidéo Grégory Bohnenblust
Scénographie Coline Gaufillet, Rachel Testard

À partir de 13 ans

Durée : 1h20
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€