Théâtre et amitié (triptyque)

Du 13 au 22 mars

« Trois pièces pour approcher l’expérience d’un théâtre de paix. Trois propositions pour interroger le présent partagé du théâtre, son trouble fondamental, comme une invitation à l’étonnement et à la jubilation du jeu. Et où grâce à la confiance et l’humour, l’expérience de l’incertitude ne conduirait pas à une frustration mais au contraire, à une libération du regard et du mouvement.

Ce qu’écrit Nicolas Doutey se situe dans un endroit rare, loin de l’ironie, qui est celui d’un théâtre de paix et d’étonnement. Ce qui est touchant d’abord chez ses personnages c’est l’attention qu’ils portent les uns aux autres, comment ils s’écoutent. Le spectateur est invité à suivre le cheminement chaotique d’une pensée qui avance dans un décalage burlesque permanent. La parole réfléchit et rebondit tout le temps sur ce qui est en train d’advenir. Chaque problème, chaque obstacle doit être envisagé réellement, au présent, par l’acteur. C’est une invitation à l’étonnement, à la jubilation du jeu et au suspense, à partir de laquelle se déploie une dramaturgie de l’amitié (et pas une dramaturgie du conflit comme on en a l’habitude).

Les personnages sont tous traversés par quantité de choses simultanément. Et cette simultanéité est aussi liée au fait qu’on ne sait jamais très bien où ils sont. Il y a une forme d’instabilité du lieu, et des temps qui se chevauchent comme les espaces se confondent. Un vertige nous prend, de manière différente dans chacune les trois pièces. Les personnages nous entrainent dans un trouble qui les ouvre vers l’inconnu. Et en même temps, il y a une forme de délicatesse qui fait que tout est léger, à la surface.

C’est une écriture qui se veut complètement poreuse au présent de la représentation, elle cherche à le capter dans une écoute commune où l’acteur n’est pas surplombant par rapport au spectateur, mais mis dans un rapport plus égal en ce qui concerne l’invention du sens ou de la fiction. Il n’y a pas de hors champ ni d’événement qui viendrait d’un extérieur imaginaire. Tout est là, et sans hiérarchie entre les événements et les faits, la parole et les choses. Tout est envisagé sans jugement avec la même rigueur comique. »

Sébastien Derrey

Je pars deux fois
Éd. Théâtre Ouvert | TAPUSCRIT

EXTRAITS

Pauline à peu de choses près on pourrait dire que rien n’a changé mais quelque chose a changé je n’arrive pas à percevoir ce qui a changé

Théâtre et amitié
Éd. Théâtre Ouvert I TAPUSCRIT

EXTRAIT

Quant à savoir où est le problème, je n’en sais rien, vous trouverez bien, où est-il, où sont-ils, quelque chose ne va pas. 

La Table planétaire
Éd. Esse que

EXTRAIT

Il y a tant de choses qui ne sont pas sous nos yeux. Ça donne le vertige. 

 

TOURNÉE

CRÉATION le 21 janvier 25 à l’Olympia – CDN de Tours
29 et 30 avril 2025 – Comédie de Bethune 

©Pierre Linguanotto
COPRODUCTION (en cours) migratori K merado ; Comédie de Bethune Théâtre et Centre Dramatique National ; L’Olympia, CDN de Tours ; Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
SOUTIEN Malakoff – Scène nationale ; Théâtre 71 ; Studio Théâtre de Vitry ; T2G ; MC93 de Bobigny
La compagnie migratori K merrado est conventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Ile de France.

Textes Nicolas Doutey
Mise en scène Sébastien Derrey, en collaboration avec Vincent Weber pour le 2e volet du projet
Avec Rodolphe Congé, Vincent Guédon, Catherine Jabot, Nathalie Pivain, Olga Grumberg, Frédéric Gustaëdt
Scénographie Rémi Godfroy, Sébastien Derrey
Lumières Anne VaglioRémi Godfroy
Son Isabelle Surel
Costumes Elise Garraud
Accessoires (pour La Table planétaire) Olivier Brichet
Régie générale et lumières Emmanuelle Phelippeau, Titouan Lechevalier
Régie son Paulin Bonijoly
Assistante Lorraine Malherbe
Administration Silvia Mammano
Diffusion et développement Nacéra Lahbib

 

À partir de 15 ans

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM À 18H
Relâche exceptionnelle jeudi 20 mars

 

Du fait de la scénographie et pour des raisons de sécurité, nous n’avons pas la possibilité d’accueillir les personnes à mobilité réduite pour ce spectacle.

Durée : 2h
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Lac artificiel

Du 31 mars au 12 avril

Laura et Salomé sont inséparables. Un samedi soir, au milieu de l’été, les deux adolescentes marchent le long de la route départementale, à la lisière de la forêt, à la recherche d’un endroit où faire la fête. Avec pour seul repère la signalétique fluorescente du bitume, elles cherchent leur chemin et finissent par se perdre.

À la dérive dans un monde qui tangue, de plus en plus loin dans la nuit, dans l’obscurité de leurs souvenirs, elles assistent à leur propre chute et à l’effritement de leur relation.
Dans un jeu de double et de miroir vertigineux, Céleste Germe met en scène Maëlys Ricordeau qui interprète les deux jeunes femmes dans une performance impressionnante. Hypnotique, le dispositif sonore et visuel nous plonge dans les méandres de la mémoire de Laura et Salomé, qui rôdent au cœur de la forêt, au cœur de la nuit, vers leurs traumas. Là où l’amitié et l’amour se jouent d’abord et avant tout avec soi.

Un spectacle radical et émouvant, dans lequel les ombres et les mirages jouent avec une lumineuse et bouleversante actrice.

EXTRAIT

SALOMÉ : Regarde
Regarde comme le ciel est grand
LAURA : C’est quoi ce sang
SALOMÉ : C’est rien
C’est le mien
LAURA : Quoi
SALOMÉ : C’est rien je suis tombée dans les ronces tout à l’heure
LAURA : Ah
SALOMÉ : Tu crois que le cosmos nous envoie un message
LAURA : Un message
SALOMÉ : Oui un message un signe une synchronicité
LAURA : Pourquoi il ferait ça le cosmos
SALOMÉ : J’essaye de comprendre justement
LAURA : Je crois qu’il en a rien à foutre de nous le cosmos
SALOMÉ : Je crois qu’il nous parle
LAURA : S’il s’intéressait vraiment à nous je veux dire s’il se souciait un peu de nous on n’en serait pas là à courir après une musique et à faire des bains de boue
SALOMÉ : Moi je crois qu’il nous parle je crois que tout ce qui nous arrive c’est pas pour rien
LAURA : Je crois qu’il n’y a rien à comprendre
SALOMÉ : Je crois qu’il faut qu’on arrête de faire semblant
LAURA : Comment ça
SALOMÉ : Faut arrêter là
on peut pas passer à côté de notre vie plus longtemps
LAURA : …
SALOMÉ : Je peux pas passer à côté de ma vie toute ma vie
LAURA : Qu’est-ce que tu veux dire
SALOMÉ : Dès qu’on sort de ce bourbier je pars faire de l’événementiel à ParisJe me barre de ce trou et je monte ma boîte
LAURA : Ah ouais
SALOMÉ : Bah ouais qu’est-ce que tu crois je ne vais pas rester là toute ma vie moi

NOTE D’INTENTION

« Deux personnages
A la lecture du texte, il m’a semblé très vite que les personnages de Laura et Salomé formaient un duo passionnant à explorer : un peu jumelles, un peu siamoises, avec ce qu’il y a souvent dans l’amitié d’intrication labyrinthique, de jeu de double, ying et yang, figure duale et inversée, complémentaire et opposée.
Toutes deux se débattant avec le souvenir violent, tétanisant, d’un homme – un jeune homme agressif pour l’une, un père abandonnique pour l’autre – prises au piège d’un passé traumatique qui les phagocyte au point de rendre impossible la réciprocité et l’amitié. Toutes deux en route vers le cœur de leur trauma, peut-être pour s’en échapper, peut-être pour y sombrer.
 
Une seule actrice
Très vite, il m’a semblé que le fait de confier à Maëlys Ricordeau les deux rôles permettrait de faire entendre plus perceptiblement la manière dont Marine Chartrain les avait écrits, en reflets l’un de l’autre, miroir et miroir inversés, à la fois identiques et opposées.
Très vite, il m’a semblé qu’elle saurait restituer, en attribuant une voix spécifique à chaque personnage, à la fois le duo et la gémellité, c’est-à-dire aussi l’écriture elle- même qui, dans le portrait qu’elle dresse des deux jeunes femmes, se symétrise et s’entrelace.
Mais très vite aussi, j’ai eu l’intuition que Maëlys saurait, en même temps, donner incarnation à la silhouette vibratile de chacune des deux femmes. Et qu’ainsi, c’est plus près de l’écriture de chacune que nous pourrions être. Plus près de leurs intimités, de leurs douleurs, de leurs rêves… Que cette double incarnation nous permettrait d’être à la fois plus proche des personnages et plus proche de l’écriture, plus proche de la fiction et plus proche de la littérature. »  –  Céleste Germe

REVUE DE PRESSE 

Hotellothéâtre : « Une écriture sinueuse, rythmée, au souffle puissant, qui, claire et sonore encore, trace un chemin sûr. »

Détectives sauvages : « les textes de Chartrain développent une étrangeté insidieuse, qui émerge sans volontarisme car l’autrice a l’art de la trouver dans la matière même du contemporain. »

©Jacob Stambach
PRODUCTION Das Plateau ; Prémisses – Office de production artistique et solidaire pour la jeune création
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
Lac artificiel a été écrit en 2021, il est lauréat de l’aide à l’écriture Beaumarchais en 2022, a reçu les encouragements ARTCENA en 2023 et est édité à la maison d’édition TAPUSCRIT | Théâtre Ouvert en mars 2023.

Texte Marine Chartrain
Éditions Théâtre Ouvert | Tapuscrit
Mise en scène Céleste Germe
Collaboratrice artistique et jeu Maëlys Ricordeau
Création sonore Jacob Stambach
Dispositif son et vidéo Jérôme Tuncer
Scénographie James Brandily
Lumière Sébastien Lefèvre
Images Flavie Trichet Lespagnol

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM À 18H

Durée : (estimée) 1h20
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Requin Velours

Du 6 au 21 février

Un été, Roxane est victime d’un viol. Le soir même, elle rencontre Joy et Kenza, les « Loubardes », qui deviennent ses amies. Avec leur soutien, Roxane tente d’obtenir réparation par le récit, le rêve et la fiction. Elle devient ensuite travailleuse du sexe et, peu à peu, se transforme en requin et renverse la violence. C’est l’histoire d’une quête de réparation.

Ce n’est pas tant du viol comme acte qu’il est question que des récits intimes et politiques autour de celui-ci : les récits procéduraux, judiciaires, ceux cathartiques, libérateurs et ceux qui cherchent à comprendre, à donner du sens. C’est une histoire singulière et sensible, une mise à nu des paradoxes, des hontes, des émotions, des nuances et des dialogues intérieurs qui font suite à une agression. C’est un sujet grave et pourtant banal, abordé comme seules des personnes concernées pourraient le faire : avec le décalage qui permet le rire, avec la douceur qu’il faut pour parler de la violence. Avec la poésie nécessaire.

Requin Velours est un texte brut et onirique, qui parle du travail du sexe, de la réparation, mais aussi de sororité, d’amitié et d’amour. C’est une quête à trois voix, une performance physique, poétique et politique.

 

EXTRAIT

KENZA
Son corps a brillé sous l’eau sombre. Elle s’est laissée glisser, a tracé droit devant elle, vers le fond, les bouées qui flottaient au- dessus de l’immense. Personne pouvait savoir que cette après- midi-là, avant cette soirée-là, elle avait perdu quelque chose. Pas sa virginité, nan, c’était beaucoup moins joli que ça. Pas sa dignité non plus.
ROXANE
J’ai couru vers le vide et je m’y suis baignée.

Photos de la mise en espace dans le cadre du festival FOCUS#9 les 15 et 16 novembre 2023 
©Christophe Raynaud de Lage
 
NOTE D’INTENTION 

« La question de la réparation est pour moi centrale dans Requin Velours.
Dans les œuvres comme dans le langage courant, on trouve souvent les termes : « salie », « souillée », « meurtrie », « brisée », à propos d’une victime de viol. On imagine qu’il y a toujours quelque chose après : une purification symbolique, un deuil à faire, un travail de ré-appropriation de son corps, une vengeance…
Cette imaginaire m’interroge : qu’y-a-t-il, précisément, à « réparer » ? Et par quel moyen ? La réparation est-elle même possible ?
Avec ce texte, je cherche à explorer trois facettes de cette question : le besoin de justice, de  vengeance et de consolation.
Puisque la justice échoue à la réparer, Roxane cherche sa propre revanche dans le réel, en devenant travailleuse du sexe, mais aussi dans les fiction qu’elle se crées, dans le rêve et le fantasme. […]

Le requin est souvent présenté comme un « prédateur parfait », mais aussi comme un « animal incompris ». Aussi, il existe énormément d’espèces de requin, notamment un, dont le nom m’a marquée : le requin soyeux. On l’appelle ainsi parce que sa peau est lisse, douce et qu’à la lumière, elle présente des reflets semblables à de la soie. J’ai eu envie de m’inspirer de cette idée de prédateur·ice incompris·e et de requin à la peau douce pour écrire la pièce.Roxane, pour ne plus être la proie, se transforme elle-même en « requin » en devenant travailleuse du sexe (le requin étant aussi une expression pour « homme d’affaires impitoyable »). Dans sa robe de velours, elle opère une traversée entre la douceur et la violence et, peu à peu, se métamorphose. » – Gaëlle Axelbrun

LE SPECTACLE PRÉSENTÉ PAR SON AUTRICE

 
 
 
 
 
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REVUE DE PRESSE

Détectives sauvages : « Ce chaos réflexif du sujet est particulièrement bien sismographié par l’écriture discursive et sensorielle de Gaëlle Axelbrun, qui semble autant affirmer et regorger d’aphorismes épiphaniques que procéder par purs tâtonnements, par incessantes retouches et soubresauts obscurs. […] La création du texte par l’autrice à Théâtre Ouvert en février prochain révèlera toute la théâtralité de cette écriture épique et dramatique dont le potentiel performatif palpite dès la lecture. »

L’Oeil d’Olivier : « Gaëlle Axelbrun donne vie avec une belle énergie à sa prose et touche au cœur. Plein de belles promesses, Requin velours saisit par son écriture sincère, sa plume brute autant qu’imagée. »

Sceneweb : « Gaëlle Axelbrun répare son héroïne sur un ring de boxe. Coachée par deux loubardes impudentes et aguicheuses, elle frappe les esprits, triomphe des sentiments contradictoires et s’habille de velours pour enfin devenir requin. »

Dernières Nouvelles d’Alsace : « Entre dialogues, fulgurances poétiques, moments dansés, l’écriture se compose tel un puzzle »

Strasbourg Mag : « Requin Velours est à la fois une histoire d’amour, d’amitié et de sororité. Malgré la dureté du sujet, la poésie n’en est pas absente. La tendresse non plus« .

Poly Magazine : « Dans Requin Velours, sa nouvelle création, Gaëlle Axelbrun aborde un sujet délicat : le viol, et le cheminement de reconstruction de la victime. »

CRÉATION le 8 octobre 2024 au TAPS Laiterie, Strasbourg 

 
Photos ©Christophe Raynaud de Lage
Teaser vidéo ©Hilmi Ossor
COPRODUCTION Théâtre Actuel et Public de Strasbourg, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Compagnie Sorry Mom
SOUTIEN DRAC Grand Est, Région Grand Est, Ville de Strasbourg, Haute école des arts du Rhin, Collectif À mots découverts, La Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon
SOUTIEN EN RÉSIDENCE La Pokop – Strasbourg ; Bliiida – Metz ; Le Diapason – Vendenheim
ADMINISTRATION, PRODUCTION, DIFFUSION Alain Rauline
Texte publié aux Éditions Théâtrales, septembre 2024
Lauréat de l’aide à la création Artcena, catégorie Encouragements, printemps 2024
Lauréat des Voix du Bivouac, La Chartreuse Villeneuve lez Avignon, 2023

Texte et mise en scène Gaëlle Axelbrun (Éditions Théâtrales) 
Avec Mécistée Rhea, Cécile Mourier, Amandine Grousson
et la participation de Gaëlle Axelbrun
Assistanat à la mise en scène Florence Weber
Scénographie Gaëlle Axelbrun
Création lumière Ondine Trager
Création sonore Maïlys Trucat
Costumes, assistanat scénographie Camille Nozay
Conseil à la chorégraphie Dionaea Thérèse, Gaëlle Axelbrun
Design graphique Anne-Sophie Rami

Déconseillé aux moins de 16 ans
ATTENTION : Cette pièce traite de violences sexuelles

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM À 18H

Du fait de la scénographie et pour des raisons de sécurité, nous n’avons pas la possibilité d’accueillir les personnes à mobilité réduite pour ce spectacle.

Durée : 1h30
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Nous étions la forêt

Du 13 au 25 janvier

Le quotidien des habitant.es du bois de la Fermette se trouve bouleversé lorsque les services de la mairie annoncent vouloir y implanter un parc photovoltaïque. La Forêt devient alors tour à tour un terrain de dissensions et d’émulations hautement politiques, un catalyseur des crises qui secouent le corps social contemporain, le symbole mythologique d’un refuge fragile, durablement menacé par l’urgence climatique.  

Par la puissance percussive de la langue proférée d’Agathe Charnet, l’incursion de chansons issues du répertoire lyrique ou populaire ainsi que de compositions originales, la fiction documentée se fait progressivement fable contemporaine opératique, chant d’amour et d’adieu, cri de résistance d’une génération de jeunes adultes face à la mémoire d’un monde en voie d’extinction. 

Portée avec fougue et humour par six comédien.nes chanteur.ses, cette fresque musicale part à la rencontre du vivant qui peuple nos écosystèmes pour tenter de capter « une dignité du présent ».

« La forêt est le chemin privilégié pour changer de relation au vivant face à la crise écologique. Elle est le milieu qui nous rappelle la condition souvent oubliée de notre être au monde » – Baptiste Morizot cité dans le Hors-Série, Philosophie Magazine, Penser comme un arbre, juin 2022

La représentation du 18 janvier sera proposée en audio-description.
Elle sera également suivie d’une rencontre avec Agathe Charnet et l’éco-philosophe Corine Pelluchon, autrice notamment de L’espérance, ou la traversée de l’impossible.

TOURNÉE

Forme en salle

CRÉATION les 5, 6 et 7 juin 2024 au Théâtre Sorano, scène conventionnée 
Du 13 au 25 janvier– Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Paris
28 janvier – Théâtre de Rungis 
1er février – Halle Ô Grains de Bayeux 
4 et 5 février– Le Préau, CDN de Vire 
25 février – Le Volcan, Scène Nationale du Havre 
27 et 28 février– La Foudre, CDN de Normandie-Rouen
1er avril– Le Salmanazar – Scène de Création et diffusion d’Epernay
3 avril – Théâtre de la Tête Noire, Saran en partenariat avec le Centre Dramatique National Orléans / Centre-Val de Loire
3 et 4 mai– Le Tangram, Scène Nationale d’Evreux 

Hors les murs

7 juin– La Manekine, Pont-Sainte-Maxence 

REVUE DE PRESSE

La Terrasse : « Nous étions la forêt est un grand cri pour le vivant rempli d’espoir et de fougue. » – Agathe Charnet 

Musical Avenue : « Ce spectacle a la force de ses mots, intelligents, justes et drôles, autant dans les dialogues que les chansons. Il parvient à toucher le spectateur en plein cœur »

©Virginie Meigné et Dylan Piaser
PRODUCTION Compagnie La Vie Grande (Le Havre)
COPRODUCTION Réseau des Producteurs Associés de Normandie (PAN) : La Comédie de Caen CDN de Normandie, Le Centre Dramatique National de Normandie Rouen, Le Préau CDN de Normandie-Vire, Le Volcan Scène nationale du Havre, le Tangram, Scène Nationale d’Evreux-Louviers, DSN Dieppe Scène Nationale, Scène Nationale 61, Théâtre Ouvert centre national des dramaturgies contemporaines, Théâtre Sorano, scène conventionnée Art et Création, La Halle ô Grains – ville de Bayeux, MAIF SOCIAL Club, Scènes et Territoires (Grand Est), Scène de Recherche de l’ENS Saclay, La Manekine – Scène intermédiaire des Hauts-de-France, Communauté de Communes des Pays d’Oise et d’Halatte, Théâtre de Rungis, département de l’Essonne
SOUTIENS DGCA – ministère de la culture, DRAC Normandie, Région Normandie, Département Seine Maritime, La Comédie de Caen CDN de Normandie, Dispositif d’insertion professionnelle de l’ENSATT, Festival des Langues Françaises (CDN Rouen), L’Etincelle (Rouen), Ville du Havre, Ville de Grand Quevilly, Théâtre du Château de la ville d’Eu, scène convenionnée d’intérêt national – Art en territoire  
RÉSIDENCES D’ÉCRITURE ET RÉCOLTES DE PAROLES Bourse « Partir en Ecriture », Théâtre de la Tête Noire, Scène Conventionnée pour les Ecritures Contemporaines (Saran, Centre), Théâtre du Château d’Eu (Eu, Normandie), « Résidence Jeunes Estivants », Scènes et Territoire (Lunéville, Grand-Est), La Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon Centre National pour les Ecritures de la Scène (CNES).
Projet lauréat du dispositif de compagnonnage du Théâtre Gérard Philipe, CDN de Saint-Denis. Une maquette a été présentée dans le cadre du festival FRAGMENTS #11 – (La Loge).
La Compagnie La Vie Grande est conventionnée par le Ministère de la Culture (DRAC Normandie). Ce texte est lauréat de la Bourse Découverte du Centre National du Livre (CNL) 2023 et est édité chez l’Oeil du Prince.
Administratrice Laëtitia Fabaron
Chargée de production Mathilde Guegen
Chargée de diffusion Anne-Sophie Boulan

Texte, dramaturgie et mise en scène Agathe Charnet (éd. L’Œil du Prince)
Avec Léonard Bourgeois-Tacquet, Hélène Francisci, Maxime Gleizes, Virgile L. Leclerc, Catherine Otayek, Lillah Vial
Scénographie Anouk Maugein, Clément Rosenberg
Création sonore Karine Dumont
Ecriture et composition des chansons originales Karine Dumont, Agathe Charnet
Création lumière Mathilde Domarle
Création costumes Suzanne Devaux
Régie générale Roméo Rebière 
Régie son Déborah Dupont en alternance avec Karine Dumont 
Régie lumière Mathilde Domarle en alternance avec Marco Hollinger 
Collaboration artistique et dramaturgie Anna Colléoc
Collaboration artistique et chorégraphie Cécile Zanibelli 
Collaboration artistique et chant Jeanne-Sarah Deledicq
Confection décor Max Denis
Construction décor ateliers de la Comédie de Caen CDN de Normandie

À partir de 12 ans 

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM À 18H

  Représentation en audio-description le 18 janvier

Durée : (estimée) 1h50
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Murmures

Du 2 au 14 décembre

C’est Lomane et Mélodie.
C’est deux meilleures amies.
C’était ?
Elles décident de mettre un terme à leur colocation et par la même occasion, à leur amitié.

Au fil des pièces de l’appartement désert qu’elles traversent une dernière fois pour s’assurer de n’avoir rien oublié, elles replongent dans les souvenirs, elles rejouent les temps forts et les lieux communs de leur histoire. Ce qu’il reste d’elles, ce que les murs ont encore à leur dire, juste avant la fin.
Cet ultime état des lieux pour essayer de comprendre où l’amitié est tombée en pièces.

EXTRAIT

LOMANE – Tu te rappelles ? 
Il a dit 
“avec un soleil diluvien ”
D’où lui vient 
Lui est venue 
La formulation cette formulation 
Un soleil diluvien
J’ai pensé il est bête 
MÉLODIE – J’ai pensé il est beau
LOMANE – Tu trouves toujours les hommes beaux 
MÉLODIE – Tu as toujours trouvé les gens bêtes
LOMANE – Il est parti en disant 
“Faites comme chez vous les filles.”
Je le détestais.
MÉLODIE – On a mis ici le canapé. 
LOMANE – Changé trois fois de place. 
MÉLODIE changeant d’espace – Ici le canapé.
LOMANE – Ici le canapé. 
Et ici la table basse.
MÉLODIE – Elle prend trop de place. 
LOMANE – La pièce de vie commune. 
MÉLODIE – Comme une pièce à deux. 
Juste pour toi et moi. 
LOMANE – Juste toi et moi. 
Faire le choix de juste 
Toi et moi. 

NOTE D’INTENTION

« Je rencontre Mélodie Adda. Meilleure amie de Lomane. Et me vient alors l’idée de ce deuxième volet, Murmures. Y parler de l’amitié. Cette famille choisie qui ne l’est pas toujours tant, les sacrifices, les compromis qu’elle exige, parfois plus qu’en amour. Les amis : ceux qui sont censés rester, plus longtemps que nos familles, plus nombreux que nos amours.
Ou alors tout l’inverse. Explorer les limites floues et les zones d’ombres de l’amitié́. Chercher à démêler les fils, les nœuds de l’amitié́, ses tenants et ses aboutissants. » – Padrig Vion

REVUE DE PRESSE

La Terrasse : « Ces deux spectacles explorent la façon dont la pensée et les sentiments s’articulent. Pour cela, ils vont chercher, avec les interprètes et le public, dans les tréfonds de l’humain. » – entretien avec Padrig Vion

La Terrasse : « L’écriture de Padrig Vion crée des moments de suspension extrêmement évocateurs. Elle est précise, ciselée, élégante, très construite. » – Caroline Marcilhac 

Sceneweb : « Les deux duos de comédiens s’emparent avec justesse de la langue riche et joyeuse de Padrig Vion »

Inferno : « c’est très contemporain, très radical »

Cultnews : « Toutes les douleurs sont uniques. Je crois qu’une rupture amicale peut être un anéantissement. » – Padrig Vion, entretien

L’Oeil d’Olivier : « À Théâtre ouvert, l’artiste breton, sorti du CNSAD en 2022, présente ses deux premières pièces en tant qu’auteur et metteur en scène, Drame Bourgeois et Murmures. Deux duos autour de la rupture. »

RegArts : « Peu à peu, le propos se resserre et l’on est au coeur des échanges avec une tension palpable et une qualité d’interprétation marquante. Un spectacle à voir, incontestablement. »

En alternance, une autre pièce de Padrig Vion à découvrir : Drame bourgeois
Les samedis 7 et 14 décembre, profitez de l’offre Amour et Amitié pour découvrir les deux créations à prix réduit ! Toutes les infos ICI.

©Photos : India Lange et Christophe Raynaud de Lage
©Vidéo : Alix Gavoille
PRODUCTION Prémisses – Office de production artistique et solidaire pour la jeune création
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
SOUTIEN Maison Maria Casarès, CNSAD
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
REMERCIEMENTS David Clavel, Pierre Koestel, Claire Lasne-Darcueil, Grégory Gabriel, Grégoire Leprince-Ringuet, Barbara Métais-Chastanier, Anne Leprince-Ringuet,Philippe Chamaux (Cie les Aventurier.e.s), l’espace Cromot, Alix Gavoille, India Lange

Texte et mise en scène Padrig Vion
Avec Mélodie Adda, Lomane de Dietrich
Collaboration artistique Lolita de Villers
Regard extérieur Guillaume Morel
Création lumières Thomas Cany
Création sonore Foucault de Malet 
Construction Sara Renaud

À partir de 15 ans

Mardi 3 déc 19h30
Jeudi 5 déc 20h30
Samedi 7 déc 20h
Lundi 9 déc 19h30
Mercredi 11 déc 19h30
Vendredi 13 déc 20h30
Samedi 14 déc 20h

Durée : 1h20
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Drame Bourgeois

Du 2 au 14 décembre

C’est Louis et L.
C’est elle et lui.

C’est deux solitudes.
C’est deux itinéraires, deux errances entre deux saisons, entre deux villes, entre deux histoires.
Ils pourraient s’aimer, mais ils ne se connaissent pas.
Et déjà ils se séparent.

C’est juste l’histoire d’une femme et d’un homme (elle est autrice, lui musicien ; elle rentre à Londres, lui rentre de soirée) qui traversent le pont-neuf à Paris un matin, qui ne se croisent que du regard, qui reprennent leurs routes et qui fictionnent toute leur histoire d’amour, du premier verre au tout dernier. Leurs deux versions s’affrontent, se complètent, se tissent et s’emmêlent au fil de leurs deux errances dans la ville.

EXTRAIT

L. – On aurait 
Qui aurait proposé?
On aurait pris un café 
LOUIS – Rue des Saints Pères. 
Je ne sais pas
Qui a proposé 
L. – Je ne prends jamais les initiatives. 
Vous me l’auriez reproché
Je n’envoie pas les messages je n’en vois pas l’intérêt
Je ne me fais pas désirer je me fais peur 
C’est pour ça que je fuis les responsabilités, les prises de partis, les prises de décisions, les prises 
Je fuis comme l’eau. Sinon je court-circuite.
 
NOTE D’INTENTION

« J’ai écrit Drame Bourgeois pour Lomane et pour l’acteur Louis Battistelli, qui était dans la même promotion que nous.
Il vient lui aussi du sixième arrondissement. Il a les mêmes amis, les mêmes visages de l’enfance, les mêmes rues, les mêmes adresses, les mêmes habitudes, les mêmes manières jusqu’au même goût.
Je les suis, les écoute, les aime.
Fasciné par ce tandem, je voyais en eux, à la fois la classe méprisée depuis l’enfance, mais surtout la classe désirée, l’aspiration, la fascination pour la vie parisienne, pour la vie bourgeoise ;
La fascination pour Truffaut et Léaud, Honoré et Louis Garrel, Desplechin, Bruni- Tedeschi, Allen, Baumbach, Sautet, Barthes, etc.
C’est pourquoi cette pièce est un combat de références, plus ou moins élitistes, plus ou moins musicales, avec des jeux de mots au fil d’une cartographie parisienne sur un air de Graeme Allwright (ce spectacle lui rend hommage). L’écriture s’est aussi liée à un besoin de parler d’amour, et de tenter de visiter, de revisiter et de comprendre les mécanismes du couple et de la rupture, et leurs aspects inévitables. »
Padrig Vion

 

REVUE DE PRESSE

TT dans Télérama : « Les deux interprètes, Lomane de Dietrich et Louis Battistelli, livrent ici une touchante et belle prestation, enivrés par l’écriture de cet étonnant Padrig Vion »

L’Oeil d’Olivier : « le premier texte dePadrig Vionrévèle une écriture perspicace et joueuse »

Cultnews : « Le jeune auteur et metteur Padrig Vion étire le temps et questionne avec talent la définition « d’amoureux »,   grâce à ces deux vies en monologues qui s’affrontent et s’entremêlent. »

La Terrasse : « Ces deux spectacles explorent la façon dont la pensée et les sentiments s’articulent. Pour cela, ils vont chercher, avec les interprètes et le public, dans les tréfonds de l’humain. » – entretien avec Padrig Vion

La Terrasse : « L’écriture de Padrig Vion crée des moments de suspension extrêmement évocateurs. Elle est précise, ciselée, élégante, très construite. » – Caroline Marcilhac 

Sceneweb : « La langue de Padrig Vion, intelligente, vibrante, souvent farceuse, transmet à merveille les bredouillements amoureux, les déclarations enflammées, les engueulades, les non-dits, les mots blessants prononcés un peu trop vite. C’est une langue précise qui ne laisse rien au hasard« 

Inferno : « Une écriture à la fois vive, aux sujets mille fois traités, mais qui réapparaissent ici comme neufs, d’où l’originalité. »

Cultnews : « Faire que tous les soirs, Lomane et Louis tombent amoureux, ça c’est leur secret qu’ils partagent avec nous. C’est ce moment-là de la représentation qui est « spécial » » – Padrig Vion, entretien

L’Oeil d’Olivier : « À Théâtre ouvert, l’artiste breton, sorti du CNSAD en 2022, présente ses deux premières pièces en tant qu’auteur et metteur en scène, Drame Bourgeois et Murmures. Deux duos autour de la rupture. »

Je n’ai qu’une vie : « Entre Godard et Varda, c’est suranné, bien fait, joliment joué, à savourer. »

Piano Panier : « Padrig Vion offre à ses personnages une langue à la fois très orale et très littéraire […]. Son écriture très musicale valse de contrepoint en mouvement concertant, de chœur en canon, oue des mots avec poésie et malice […]. Un auteur et des interprètes subtils, à suivre. »

En alternance, une autre pièce de Padrig Vion à découvrir : Murmures
Les samedis 7 et 14 décembre, profitez de l’offre Amour et Amitié pour découvrir les deux créations à prix réduit !
Toutes les infos ICI.

©Photos : India Lange, Eva Lallier Juan et Christophe Raynaud de Lage
©Vidéo : Alix Gavoille
PRODUCTION Prémisses – Office de production artistique et solidaire pour la jeune création
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
SOUTIEN Maison Maria Casarès, CNSAD
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
REMERCIEMENTS David Clavel, Pierre Koestel, Claire Lasne-Darcueil, Grégory Gabriel, Grégoire Leprince-Ringuet, Barbara Métais-Chastanier, Anne Leprince-Ringuet, Sébastien de Jésus, Philippe Chamaux (Cie les Aventurier.e.s), l’espace Cromot, Alix Gavoille, India Lange

Texte et mise en scène Padrig Vion 
Avec Louis Battistelli, Lomane de Dietrich
Collaboration artistique Lolita de Villers
Regard extérieur Guillaume Morel
Création lumières Thomas Cany
Création sonore Foucault de Malet 

À partir de 15 ans

Lundi 2 déc 19h30
Mercredi 4 déc 19h30
Vendredi 6 déc 20h30
Samedi 7 déc 18h
Mardi 10 déc 19h30
Jeudi 12 déc 20h30
Samedi 14 déc 18h

 

Durée : 1h25
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Le Temps des fins

Du 7 au 19 octobre

Plus qu’une histoire de forêt menacée de destruction, Le Temps des fins de Guillaume Cayet est une véritable fable écologique et poétique: chasseur mystique ou militant·es idéalistes, tou·tes sont lié·es intimement à ce lieu. 

Un seul lieu, une multitude de destins: une forêt va être rasée pour construire, à la place, un lac censé alimenter une centrale nucléaire. Sur scène se succèdent un chasseur, des zadistes, une famille, tou·tes lié·es de différente manière à ce territoire. Le temps des fins s’interroge, en trois parties, au devenir de notre société contemporaine dans un monde voué au changement s’il ne veut pas « s’effondrer ». Une saga environnementale, où il est question de la fin d’un monde et du début d’un autre et où l’engagement politique se fait écologique.

Avec la forêt de Bure en tête, proche de là où il a grandi, Guillaume Cayet a imaginé un texte incarné par trois acteur·rices, qui cherche d’autres façons d’habiter le monde, face à la crise climatique. Avec ses rythmes galvanisants, la musicienne Anne Paceo composera pour un chœur présent sur scène, faisant basculer ces récits dans la dimension du mythe.

EXTRAIT

Cyclope annonce:
— C’est l’heure, faut y aller.
On pousse un gros cri. On aboie plusieurs fois en fractionné.
On se donne du courage. Puis ça commence à se mettre en route.
On dit au Vieux Lucien qui veut pas bouger qu’il ferait mieux d’y aller, que c’est fini ici, que demain y’a les bêtes à sortir et les vaches à traire.
Le Vieux Lucien bouge pas. Il tient un bout de bois entre ses mains et dit:
— c’est chez moi ici. Avec ma mère, on venait ici gamin. C’est notre Bois. Je bougerai pas d’ici. Derrière l’estrade, juste à côté du Charme, y’a notre cabane. Une ancienne cabane de chasse dans laquelle on vit depuis trois ans.
Saloma la fixe.
— Tu viens? je dis, Faut se mettre en place.
Saloma ne bouge pas. Elle me regarde comme on toise une morte.
— C’est marrant, dit-elle, comment d’un coup la fin ressemble au commencement. Tu te souviens de notre arrivée? C’est comme si les temps s’étaient repliés sur eux-mêmes et contenaient dans ce repli, la possibilité d’un monde nouveau.
J’enfouis ma tête profond dans la capuche de mon anorak et le Grand Tétras éponge mes larmes. Je regarde le Charme. La cabane. Cette île que nous avons habitée comme une terre. Cette nuit assassinera nos rêves.
 
   
     
   
   
   

NOTE D’INTENTION

« Je viens de la campagne.

Depuis gamin, j’écris sur les arbres. À l’école primaire, au couteau, nous gravions nos noms avec mon amoureuse de l’époque dans l’écorce d’un sapin. Puis plus tard, une fois devenu auteur, j’ai eu l’envie pulsionnelle et répétitive de plonger mes personnages dans l’univers sylvestre. La forêt, ses habitant·es : humains et non-humains. La forêt a toujours été pour moi un espace poétique et politique. Poétique, car elle me rappelait mes nombreuses pérégrinations enfantines, mes dérives. Politique, car juste à côté de chez moi la défense d’un Bois à Bure était devenue le fer de lance d’une contestation plus massive contre l’installation d’un centre d’enfouissement de déchets radioactifs. […]

Aujourd’hui, je côtoie énormément de littératures éco-féministes, de pensées d’écologie radicale. Je crois que c’est la seconde impulsion de ce spectacle. Parler pour une fois d’environnement. Parler pour une fois, dans mon écriture, de solution à la «crise climatique». Parler pour une fois de comment sortir la tête haute des brouillages politiques dans lesquels notre société est engluée. Et pour cela, ramener encore ces réflexions à ma propre expérience de gamin dans les bois.

Dans Le temps des fins, il est question de tout cela. D’utopies et de forêts. De fin d’un monde, de désastre annoncé, et surtout, et toujours, de luttes. Car face aux annonces collapsologistes d’un effondrement programmé, d’un monde en sursis, quelles armes avons-nous pour lutter ?
Le temps des fins sera le récit de ces hommes et femmes sans monde, pris·es au piège entre un monde qui tarde à mourir et un autre qui tarde à naître. […]

En filigrane du temps des fins, expression empruntée au philosophe allemand Günther Anders, cette pensée : « il semble plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme». Si la fin du monde nous semble plus préhensible parce que nous en possédons des images et des représentations, il nous reste justement à produire des images et des imaginaires de ce que pourrait-être la fin du capitalisme.

Le temps des fins, à sa toute petite échelle, tente d’en offrir une représentation. » – Guillaume Cayet

CRÉATION le 22 mai 2024 à La Comédie de Valence. 

TOURNÉE

13 et 14 novembre 2024 – Théâtre du Point du Jour, Lyon (avec représentations adaptées en LSF)
10 décembre 2024 – Acb Scène Nationale Bar-Le-Duc
29 et 30 janvier 2025 – Théâtre des Îlets, CDN de Montluçon
11 et 12 février 2025 – Scène Nationale de l’Essonne
4 avril 2025 – Espace 1789, Saint-Ouen
Du 12 au 17 mai 2025 – Théâtre de la Cité internationale
 

REVUE DE PRESSE

La Vie : « Excellemment joué, ce spectacle offre une vision acide, quoique non dépourvue d’humour, des effets perturbants du réchauffement climatique sur la psyché. Un tableau sombre qu’éclaire malgré tout la présence salvatrice de la solidarité humaine, ultime lueur d’espoir ».

Cultnews : « cette nouvelle pièce de Guillaume Cayet donne à vivre un récit stimulant, habité et juste. »

Cultnews, entretien avec Guillaume Cayet : « Il s’agit juste de laisser la possibilité à un monde plus vivable de surgir »

L’Oeil d’Olivier, entretien avec Vincent Dissez : « Curieux et avide de nouvelles expériences, il fait sa rentrée théâtrale dans Le temps des fins du prometteur Guillaume Cayet. »

L’Oeil d’Olivier : « l’auteur et metteur en scène s’enfonce dans une forêt de contes peuplée d’êtres politiques, et donne un souffle mythique aux luttes environnementales. »

La Provence : « Une fable écologique dans une Zad, comme un appel à agir. »

SNES-FSU Culture : « Guillaume Cayet illustre les idées dans des situations où le politique s’enlace au poétique. La scénographie de Cécile Léna est somptueuse. […] La pièce est portée par trois comédiens, Vincent Dissez, Marie-Sohna Condé et Mathilde Weil qui passent d’une époque à l’autre, d’un style à l’autre avec fluidité. Ils sont magnifiques. »

Les représentations du mercredi 16 et du jeudi 17 octobre seront adaptées en LSF
PRÉSENTATION DU SPECTACLE EN LSF 

©Jürgen Nefzger, Bure ou la vie dans les bois, 2017
© photos du spectacle Christophe Raynaud de Lage
© vidéo Minimum Moderne
PRODUCTION La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche; Compagnie Le désordre des choses
PRODUCTION DÉLÉGUÉE La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche
COPRODUCTION Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines; Théâtre de la Manufacture – CDN Nancy Lorraine; Théâtre de la Cité internationale ; Scène nationale de l’Essonne; Espace 1789 – Saint-Ouen; Acb scène nationale Bar-Le-Duc; Lieux Culturels pluridisciplinaires de la ville de Lille; Centre culturel de La Ricamarie
Avec la participation artistique du Jeune théâtre national
Le désordre des choses est une compagnie conventionnée avec la DRAC Auvergne–Rhône-Alpes. Elle reçoit le soutien de la région Auvergne–Rhône-Alpes et du département du Puy-de-Dôme.
Guillaume Cayet est artiste associé au Théâtre de la Manufacture – CDN Nancy-Lorraine. La compagnie le désordre des choses / Guillaume Cayet est soutenue par le Département de la Seine-Saint-Denis dans le cadre de la résidence artistique à l’Espace 1789 de Saint-Ouen.
Guillaume Cayet est membre de l’Ensemble artistique de La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche.
REMERCIEMENTS LADAPT Le Safran dans le cadre du programme Culture et Santé soutenu par l’ARS, la DRAC, et la région Auvergne-Rhône-Alpes ; Jazz Action Valence ; restaurant l’Arcade ; Marc Bordreuil ; Chantal Jaunac ; Mairie de Saint-Michel-de-Chabrillanoux.

Le texte est publié aux Éditions Théâtrales.

Texte et mise en scène Guillaume Cayet
Éditions Théâtrales (2024)
Avec Vincent Dissez, Marie-Sohna Condé, Mathilde Weil 
Avec la participation d’Achille Reggiani
Scénographie Cécile Léna
Lumière Kevin Briard
Création musicale et sonore Antoine Briot
Vidéo Julien Saez, Salomé Laloux-Bard
Costumes Patricia De Petiville, Cécile Léna
Création masques Judith Dubois
Collaboration artistique Julia Vidit
Musique originale Anne Paceo

Avec les voix de Cynthia Abraham, Laura Cahen, Paul Ferroussier, Celia Kameni, Florent Mateo, Anne Paceo et Isabel Sörling

Régie générale Charles Rey
Conseiller littéraire Jean-Paul Engélibert

Équipe artistique pour la version LSF Anthony Guyon, Lisa Martin, Géraldine Berger (Compagnie ON OFF)

 

A partir de 15 ans

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM À 18H

Adaptation en LSF les 16 et 17 octobre

Durée : 2h10
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

NAGEUSE DE L’EXTRÊME – Portrait d’une jeune femme givrée

Du 16 au 28 septembre

Nageuse de l’extrême met en avant le combat de deux femmes qui ont en commun l’expérience du corps fragilisé, diminué, transformé et « augmenté » par l’endurance extrême.
D’un côté, une jeune sportive, nageuse en eau glacée. Cette discipline, encore méconnue en France, se pratique principalement dans des eaux en dessous de 5 degrés. Sport dangereux, il plonge le corps dans un environnement agressif et hostile. La nageuse parle de ses entrainements, de ses traversées en eau froide, le corps glacé qui reste en mouvement alors que l’esprit s’est échappé, évaporé sous l’effet de l’hypothermie…
De l’autre, une femme plus âgée, qui défi la maladie dans les couloirs d’hôpitaux. Sidération, solitude, elle parle de cette rencontre avec le crabe, celui qui mange les entrailles, qui mutile le corps. Elle traverse cet espace incertain entre diagnostic et fin de traitement.

Sur scène, ces deux fictions/réalités se croisent dans une salle d’attente. Toutes les deux racontent leur aventure : les apnées, les incertitudes, le comique des situations, le frottement avec l’absurde… Que ce soit dans la performance ou la souffrance, elles parlent d’un corps qu’elles ne contrôlent plus, transformé, amoindrit, devenu étranger… Elles se découvrent dans leurs histoires et dans cette joie féroce de se sentir vivantes.

« Aujourd’hui en me baignant j’ai cru sentir d’anciennes forces, comme si elles n’avaient pas été affectées par une longue pause. »
– Journal Kafka – (8.III. 1912)

EXTRAIT

Ça me fait penser à un rêve
Je suis avec une amie
Sur une plage
On discute et à un moment elle se lève
Elle rentre dans l’eau
Dans mon rêve
C’est elle qui nage
Et moi qui ressens
Je suis à l’intérieur d’elle
Et aussi un peu comme un oiseau qui la suit du dessus
Au milieu du trajet
Fatiguée
Elle s’arrête pour faire la planche
Le corps en étoile de mer
Posée à la surface du monde
Elle se demande si elle va continuer ou rester au milieu de la mer en planche
Rester dans le silence et la solitude de la mer à l’horizontale
Le moment est étrange car il est très calme
Il n’y a aucune panique
Elle se demande :
Est-ce que j’arrive à atteindre l’autre côté ?
Est-ce que je fais demi-tour ?
Est-ce que je reste là ? 
 
NOTE D’INTENTION

« J’ai voulu écrire un texte qui raconte cette traversée. Une femme se déshabille, entre dans l’eau froide, glacée, et elle nage. On éprouve chaque détail de son aventure : les mouvements du corps, les sensations, les découvertes, les rencontres avec les éléments…description du bateau qui l’accompagne et la ravitaille en boissons chaudes et nourritures sucrées. Elle nage sans s’arrêter vers l’autre rive. Réussira-t-elle à l’atteindre ? Qui a-t-il de l’autre côté ? Qu’est- ce qui se passe dans son corps, dans sa tête pendant l’effort ? […]

J’ai choisi de croiser cette traversée concrète de la Manche à une autre traversée, celle de la maladie. La rencontre avec le crabe, celui qui mange les entrailles, la perte et le remplacement de certaines parties du corps…Je suis sortie il y a peu d’une « récidive » (mot terrible ! le même utilisé pour les prisonniers que pour les malades) d’un cancer du sein. J’ai eu envie de parler de manière fictionnelle de cette traversée, et de ce que la maladie modifie dans le rapport à son propre corps que l’on considère soudain comme étrange, étranger, ce corps qui devient une étrangeté, le rapport à la douleur, à la force mentale […]» – Élise Vigier 


REVUE DE PRESSE
 

L’Oeil d’Olivier, portrait d’Élise Vigier : « Pour sa première pièce en tant qu’autrice, la comédienne et metteuse en scène tisse le récit commun de deux parcours, de deux femmes et de deux corps face à leurs limites. » 

RFI, De Vive(s) Voix : « Elise Vigier s’interroge sur les limites du corps dans « Nageuse de l’extrême » »

Télérama : « immersion bouleversante dans le combat de deux jeunes femmes »

Cultnews : « le corps est exposé fragile, faible ou fort, victorieux mais faillible. […] Aucune trace de drame ne se glisse dans ces vies, on ressent juste la vérité d’une étape au cours de laquelle il ne faut pas se perdre de vue. Dans la salle, tout est étrangement calme. »

Médiapart : « À la fin la nageuse et la femme dansent ensemble. Le soir de la première Marion Joffle a rejoint les deux interprètes, ensemble, elles ont improvisé une danse des poissons. Un bain d’amicalité. »

La Terrasse, critique : « Ces mots d’une précision et d’une exigence à couper le souffle font cause commune avec le témoignage de Marion Joffle, dont Léna Bokobza-Brunet s’empare avec une justesse qui se passe d’esbroufe. […] La sororité qu’elles convoquent est très touchante. En pleine complicité, les deux artistes trouvent l’équilibre d’un geste théâtral à la fois simple et risqué. C’est la vie qui gagne, ici, soutenue par des percées d’humour, des envolées de résilience. »

L’Oeil d’Olivier : « Sans jamais s’apitoyer sur son sort ni sur les états d’âme de Marion Joffle, elle signe une œuvre rare, touchante, profondément humaine. Au-delà de deux intimités qui s’entrechoquent, Nageuse de l’extrême – portrait d’une femme givrée, donne à voir deux natures, deux combattantes, l’une du quotidien, l’autre de l’extraordinaire. Deux belles leçons de vie ! » 

Le Point : « Ces deux histoires se font écho par bien des aspects : elles décrivent en effet le combat de deux femmes pour garder la tête hors de l’eau, évoquent des corps-à-corps épuisants contre les éléments et décrivent finement ce miracle de l’existence : la possibilité de vivre longtemps en apnée. »

Le Journal d’Armelle Héliot : « Avec tact, et une intelligence dramaturgique profonde, Elise Vigier tresse la vie de deux femmes.  […] En à peine plus d’une heure, du vrai grand théâtre, qui éclaire et émeut, fait réfléchir et comble. »

La Terrasse, portrait : « En duo avec la comédienne Léna Bokobza-Brunet, Elise Vigier crée Nageuse de l’extrême – Portrait d’une jeune femme givrée. Un texte sur les combats de deux femmes (contre la maladie, contre des conditions de nage extrêmes) »

Sportmag : « Sur scène, Elise Vigier est en duo avec la comédienne Léna Bokobza-Brunet. “Nageuse de l’extrême – Portrait d’une jeune femme givrée” est un texte sur les combats de deux femmes, contre la maladie et contre des conditions de nage extrêmes. Elles se découvrent dans leurs histoires et dans cette joie féroce de se sentir vivantes. »

Que Faire à Paris : « Vous allez aimer… cette traversée des sentiments qui embarque dans deux aventures bouleversantes de ressemblances. »

Je n’ai qu’une vie : « La justesse de Nageuse de l’Extrême, c’est d’aller au delà des combats, au delà du cri. De montrer ce monde qui n’est accessible qu’à ceux qui sont revenus d’au delà de leurs limites. »

ManiThea : « Deux voix pour deux histoires qui se croisent, se répondent et se rejoignent. Les comédiennes, chacune avec son style propre — l’enthousiasme de Léna Bokobza-Brunet et le ton plus posée et énigmatique d’Élise Vigier — offrent une vision touchante de la force humaine face à la douleur. « 

Sport à Caen : « Avec Nageuse de l’extrême, l’histoire de Marion Joffle portée au théâtre »

TOURNÉE

CRÉATION – 16 au 28 septembre 204 – Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines

Du 7 au 9 octobre 2024 – Comédie de Caen, CDN de Normandie
Du 24 au 28 février 2025 – Le Quai-CDN Angers (représentations hors les murs)
Du 2 au 4 avril 2025 – Théâtre du Point du Jour, Lyon (représentations hors les murs)
Du 13 au 16 mai 2025 – Le Quai-CDN Angers

©Christophe Raynaud de Lage
PRODUCTION Les Lucioles – Rennes
COPRODUCTION (en cours) Comédie de Caen – CDN de Normandie ; Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines 
SOUTIEN Fonds SACD Théâtre
ACCUEILS EN RÉSIDENCE Comédie de Caen – CDN de Normandie ; Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines

Texte et mise en scène Élise Vigier
Éditions esse que, septembre 2024
à partir des récits de Marion Joffle
Avec Léna Bokobza-Brunet, Élise Vigier
Musique Etienne Bonhomme
Lumières Bruno Marsol
Assistant à la mise en scène Flavien Beaudron
Costumes Laure Mahéo
Travail sur le mouvement Sébastien Davis-Vangelder
Régie générale et plateau Camille Faure
Régie son et lumière Baptiste Galais

 

À partir de 15 ans

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM À 18H

 

Du fait de la scénographie et pour des raisons de sécurité, nous n’avons pas la possibilité d’accueillir les personnes à mobilité réduite.

Durée : (estimée) 1h05
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Je vis dans une maison qui n’existe pas

Du 11 au 16 avril

Nikki vit dans une maison qui n’existe pas. Dans la maison qui n’existe pas il y a : Madame Monstre, Les Tout Petits, et Nuage le nuage. Il n’y a pas longtemps Nikki est rentrée dans une grande colère et elle cherche à présent ce qu’elle a perdu : son calme. Nikki doit retrouver son calme et pour ça elle a besoin de Madame Monstre, des Tout Petits et de Nuage le nuage. Sans ça elle ne pourra pas quitter la maison qui n’existe pas et rentrer chez elle… 

Je vis dans une maison qui n’existe pas est un texte entre naïveté d’un conte enfantin et brutalité pragmatique d’une prose directe et crue.

La pièce tisse le portrait de la psyché d’une personne souffrant de troubles dissociatifs de la personnalité et de problèmes de gestion de la colère. Elle ouvre une fenêtre sur la gestion des traumas d’enfance, l’inertie du système psychiatrique et la nécessité de fragmenter sa personnalité pour survivre à un monde où les personnes neuroatypiques se sentent exclu.e.s, indapté.e.s et irrécupérables.

je vis dans une maison qui n’existe pas…parfois je prends trop de médicaments aussi. je crois que je me dis que si j’en prends beaucoup d’un seul coup ça va me guérir d’un seul coup…au moins me soulager du poids de ma vie…
au début de cette histoire je mets ma tête dans le four et c’est pas pour vérifier la cuisson de la pizza…j’suis dans le gaz…
je voudrais te dire que c’est la faute de quelqu’un , que c’est par amour mais c’est pas l’amour qui m’a fait ça, c’est quelqu’un mais c’est pas l’amour…
je voudrais te dire que c’est une histoire d’amour mais c’est pas une histoire d’amour, c’est une histoire de solitude. 
Je vis dans une maison qui n’existe pas et je m’appelle Nikki.
et dans la maison avec moi il y’a Madame Monstre et les Tout Petits
Et Nuage le nuage aussi…mais ça n’a pas d’importance réelle…
Ces derniers temps on ne voit plus les Tout Petits et ça
m’inquiète moi…moi ça m’inquiète…
Il y’a pas longtemps je suis rentrée dans une colère je suis rentré et je
suis pas sortie depuis.
Depuis je cherche la sortie de la colère….
……………

REVUE DE PRESSE

Radio Campus Paris : « […] c’est terriblement bien écrit. De la poésie diamant brut. L’interprétation est d’une finesse implacable, avec des intonations, des rythmes, des émotions qui annulent toute distance entre interprète et spectateur. Tout ici est juste, et cette radicalité fait sens. » 

L’Oeil d’Olivier : « Laurène Marx affine son jeu et la maitrise de son image, de sa présence scénique. Plus ancrée au plateau, elle insuffle à son texte une intensité tellurique, que cisèlent parfaitement les lumières savamment créées de Kelig Lebars. »

Cult news : « L’écriture de Laurène Marx est une révolution. […] si Baudelaire existait aujourd’hui, il serait elle, cette femme trans non binaire, écorchée très vive. Sa poésie est unique autant que sa présence précise sur cette scène vide d’objets, mais pleine de sens. »

Détectives sauvages : « Plus qu’un texte, Je vis dans une maison qui n’existe pas s’affirme comme un espace alternatif, comme un refuge débâti, comme une volcanique terre promise qui ne tourne plus « le dos à la nuit » mais qui accueille, hurle et invente en même temps le “TOUT” irréductible de Nikki. »

Toute la culture : « Le texte, le jeu, la direction sont tous politiques et urgents. Je vis dans une maison qui n’existe pas rappelle un fait : la normalité est une construction et pourtant ce fait est sans cesse piétiné. Laurène Marx manifeste sans hausser le ton, de sa présence totale, contre “l’immense pression que subissent les gens qui ne sont pas conformes”. »

Sceneweb : « Laurène Marx met le public de Théâtre Ouvert en émoi.  (…) Son nouveau texte au titre aussi bouleversant que son contenu. Je vis dans une maison qui n’existe pas confirme la portée déflagratoire de l’écriture de l’autrice autant que sa présence scénique saisissante. Une soirée sous haute intensité émotionnelle. »

Art-Chipels : « […] on reste touché par la sincérité qui émane du texte et révèle des plaies qui restent à vif. Laurène Marx, dans sa manière de faire de son expérience de vie de trans non-binaire la matière de ses spectacles, est unique. Et émotionnante. »

Nos plans cult, par Cult news : « Je vous intime l’ordre d’aller écouter les mots si bien dits et si bien écrits de Laurène Marx à Théâtre Ouvert. Laurène Marx est l’autrice la plus puissante que nous ayons. »

Artsmouvants.com : « L’écriture a d’exceptionnel cette approche qui toujours touche au vrai. Le maquillage, l’habit de scène ou même le nom d’emprunt fictionnel ne suffisent pas, l’intime surgit, sans fard, sans costume, d’une pudeur qui ne triche pas. Au-delà de la sincérité, la puissance de l’écriture se mêle à l’évidence du plateau. Laurène Marx capte l’attention d’une aura manifeste et d’une présence lumineuse qu’impose son authenticité. Elle aborde la détresse psychologique de l’être qui ne trouve sa place qu’en son for intérieur pourtant bousculé. De cette intranquillité jaillit une écriture à vif, faite d’injonctions qui transforme le monologue en un dialogue ouvert vers le public. Intense et fulgurante Laurène Marx suspend l’instant, le trouble et confirme la puissance sensible d’un style aussi personnel que déflagrateur. »

Manifesto.XXI : « Avec Je vis dans une maison, je suis en train d’ouvrir un truc, parce que t’as une personne trans qui vient parler de neuroatypie. D’habitude, les personnes trans ne viennent parler que de trucs trans. » – interview de Laurène Marx

TOURNÉE 

CRÉATION du 11 au 16 avril – Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
14 juin 2024 – Festival Chahuts – TNBA – CDN Bordeaux
6 et 7 juillet 2024 – Festival de la Cité – Lausanne les 6 et 7 juillet 2024
14 ou 15 août OU 15 et 16 août – Far Festival – Nyon du 14 ou 15 août OU 15 et 16 août 2024
22 et 23 novembre 2024 – Théâtre Sorano – Toulouse
du 2 au 6 décembre – Théâtre National de Strasbourg 
du 13 mars 2025 – Université de Lille 
29 et 30 avril 2025 – Le Quai – CDN Angers 
14 au 25 mai 2025 – Théâtre Paris Villette

©Lou Respinger
PRODUCTION Cie Je t’accapare / Bureau des Filles 
COPRODUCTION  Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Théâtre National de Strasbourg, CCN de Rennes – Collectif FAIR-E, Bain Public – St Nazaire, Maison Poème – Bruxelles 
SOUTIEN Ministère de la Culture – DRAC Pays de Loire et le Département Pays de la Loire

Texte et mise en scène Laurène Marx
éd. blast, parution le 19 avril
Assistanat à la mise en scène Jessica Guilloud
Collaboration artistique Fanny Sintès
Avec Laurène Marx
Création sonore Nils Rougé
Lumières Kelig Le Bars
Régie lumières Gabrielle Marillier

 

À partir de 13 ans

LUN, MAR À 19H30
JEU, VEN, SAM À 20H30

Durée : 1h
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Le Prix de l’or

Du 10 au 20 juin 2024

Récit intime et politique inspiré de la propre expérience de l’auteur en Roumanie, Le Prix de l’or explore l’univers de la danse sportive à l’âge de l’enfance et de l’adolescence, la découverte de la sexualité, la peur de l’échec, le deuil du père et l’effort pour gagner l’amour des parents. Ce manifeste offre une expérience de libération du corps et de l’esprit, dans la cadence des rythmes kitsch et glam des dix danses règlementaires.

   

EXTRAIT

5. Quickstep
Perdre tout contact avec le sol pendant un instant C’est ça que tu cherches
Pendant des centaines d’heures d’entraînement
Des journées entières sans s’arrêter
De la sueur
De l’effort
Les muscles qui cèdent
Mais pas de larmes
Tu dois gagner le combat
Le combat dans les entraînements
Sur le parquet de danse en compétition
Le combat avec toi-même
Avec tes professeurs
Avec tes arbitres
Avec tes parents
Avec ta propre partenaire
Avec les autres couples de ton club de danse Chaque jour, chaque entraînement, chaque minute
À chaque danse
À chaque pas
Tu dois te dépasser
(…)

  

TOURNÉE
18 janvier : Garde-Chasse, Les Lilas
22 et 23 janvier : Maison de la Culture d’Amiens
26 janvier : Halle aux grains – Scène nationale de Blois
5 mars : 13e Sens, Obernai
Du 20 au 24 mars : Théâtre du Point du Jour, Lyon
Le 27 mars : Les Aires – Théâtre de Die et du Diois
5 et 6 juin : Théâtre de Vanves
Du 10 au 20 juin : Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines

REVUE DE PRESSE

À LIRE :

Télérama, 12 juin 2024 : « Dans ce récit autobiographique se mêlent archives vidéo, photos, musique, que dix danses rythment en direct, donnant souffle et vie à un texte parfois chancelant. Mais cette fragilité fait aussi le charme du spectacle. »

L’Autre Scène, 12 juin 2024 : « Eugen Jebeleanu se livre. […] Il raconte et il danse. Le couple de danseurs, Stefan Grigore et Laura Grigore, grossit notre plaisir. Chaque intermède dansé est fabuleux. »

Mathis Grosos, 11 juin 2024 : « Comment retrouver du plaisir dans la danse ? Comment assumer son désir pour les hommes dans un univers où l’hétérosexualité fait la la loi ? Comment être fier de triompher dans une discipline dont la seule évocation à l’école vous vaut du harcèlement ? Ce sont les questions au coeur de cette pièce entre danse et théâtre »

Je n’ai qu’une vie, 11 juin 2024 : « Un voyage vers la sérénité, une leçon de vie contagieuse, un théâtre conférencialisé tendre et touchant. »

L’Œil d’Olivier, 3 juin 2024 : « Reprenant du 10 au 20 juin à Théâtre Ouvert « Le Prix de l’or », une pièce très personnelle où il revient sur ses jeunes années de danseur sportif en Roumanie, l’auteur, réalisateur et metteur en scène invite à travers son témoignage à plonger dans un monde de compétitions aussi glam que kitsch. »

Mon Petit 20e, 5 juin 2024 : « “Le Prix de l’or”, la pièce familiale à voir en juin à Théâtre Ouvert »

Komitid, 13 octobre 2022 : « Intime et politique, Le Prix de l’or est passionnant et généreux, à l’image du réalisateur Eugen Jebeleanu, qui n’hésite pas à lui aussi exécuter des pas et des figures. À ne pas manquer ! »

Scèneweb.fr, 8 octobre 2022 : « La danse au fer rouge : Le Prix de l’or n’est assurément pas un spectacle comme les autres. À mi-chemin entre théâtre et danse, il fait partie de ces objets inclassables, fragiles mais touchants de sincérité, qui emportent à l’arraché en parvenant à tenir en équilibre sur le fil où ils n’ont cessé de cheminer. » Vincent Bouquet

Sur les planches, 6 octobre 2022 : « Eugen Jebeleanu, en déroulant pour nous son enfance et son adolescence autour de la danse sportive, fait montre d’une sincérité désarmante et touchante. […] Ce spectacle étonnant de sincérité, de tendresse, de démonstration de danse constitue un espace où l’intime se mêle au collectif en irradiant des ondes positives. » Laurent Schteiner

À ÉCOUTER :

Tous en scène, 15 septembre 2022 : « Eugen Jebeleanu dans Le Prix de l’or revient sur son enfance en Roumanie, entre compétitions de danse sportive et douleurs familiales. »

De vive(s) voix, 12 octobre 2022 : « Eugen Jebeleanu, metteur en scène et réalisateur roumain, navigue entre la Roumanie et la France, pour un art qui « guérit des blessures » : la danse sportive. »

CHRONIQUE DES COLLÉGIEN·NE·S

Travail mené avec les classes de 3’1 et de 3’3 du collège Marie Curie avec Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines dans le cadre de L’Art pour Grandir (Ville de Paris – Direction des affaires culturelles – Direction des affaires scolaires). Il retrace un an de travail avec les deux classes, entre venues aux spectacles et ateliers au collège.

« Cette pièce met en scène la voix, le corps, les mouvements, dans l’émotion souvent, mais aussi souvent avec une touche d’humour. Cette pièce est donc à la fois drôle et triste. »

« Je recommanderais cette pièce de théâtre car le parcours du metteur en scène est très intéressant. Il partage avec beaucoup de sincérité, d’honnêteté le récit de son enfance. J’ai beaucoup aimé le mélange des arts aussi : la présence des danseurs sur scène, la vidéo. »

« Je n’ai pas de personne à qui le conseiller car je pense que tout le monde peut le regarder et l’apprécier. »

Crédits photographiques ©Christophe Raynaud de Lage
Crédits vidéo ©Philippe Ulysse
PRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Centre du Théâtre Educationnel Replika, Compagnie des Ogres, La Halle aux grains – Scène nationale de Blois, la Maison de la Culture d’Amiens – Pôle européens de création et de production
AVEC LE SOUTIEN de l’Institut Français – Ville de Paris
Et le Fonds de dotation Porosus

Texte et mise en scène
Eugen Jebeleanu
Avec Eugen Jebeleanu
et deux danseur·ses
Stefan Grigore, Laura Grigore
Collaboration artistique
Yann Verburgh
Chorégraphie 
Stefan Grigore, Laura Grigore
Assistanat à la mise en scène
Ugo Léonard
Consultation dramaturgique
Mihaela Michailov
Scénographie
Vélica Panduru
Conception vidéo
Elena Gageanu
Création lumière
Sébastien Lemarchand 

À partir de 10 ans

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM 15 JUIN À 18H

Durée : 1h15
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€