La Grande Dépression

Vendredi 8 avril à 19h30

ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
Sur la billetterie en ligne, au 01 42 55 55 50 ou par mail resa@theatreouvert.com

Les élèves comédien·ne·s de la promotion 2019-2022 de l’ESAD – École Supérieure d’Art Dramatique de Paris ont bénéficié du partenariat avec Théâtre Ouvert durant les trois années de leur cursus. Ils·elles ont lu des textes récemment écrits, rédigé des fiches de lecture, échangé avec les auteur·ice·s lors de séances dramaturgiques riches et animées.

Cette dernière année, en tant que futur·e·s professionnel·le·s, ils·elles vont se mettre au service d’un texte qu’ils·elles ont choisi parmi ceux proposés par Théâtre Ouvert, La Grande Dépression, du jeune auteur Raphaël Gautier. Ils·elles vont l’expérimenter au plateau durant un travail de quinze jours, dirigé par Maëlle Dequiedt : déploiement du sens et de la dramaturgie dans l’espace, interprétation et oralisation du texte, élaboration d’une mise en espace.

Ces jeunes comédien·ne·s, grâce au dispositif de l’EPAT, vont éprouver l’écriture d’un auteur en début de parcours, profiter de la pratique chevronnée d’une metteuse en scène et se confronter à la réception d’un public.

« La Grande Dépression est une fantaisie historique, une hallucination documentée. Sur les planches de son théâtre mental, un personnage dépressif confronte les remèdes médicamenteux qui lui sont proposés aux remèdes collectifs apportés, dans les années 30, à la Grande Dépression. Sur un continent, Walter Disney veut avaler toute la réalité dans un univers enchanté. Sur un autre continent, des nationaux-socialistes mettent en musique une terrifiante utopie. Les deux empires se regardent, se rejettent et s’attirent. Dans cette traversée, on croisera : des musicologues nazis, des coloristes de dessin animé, des peluches Mickey Mouse, des parcs d’attraction, des SS en reconversion professionnelle, des projectionnistes aveugles, des planètes errantes… »
– Raphaël Gautier
À travers le prisme de ce.tte grand.e Dépressif.ve, le texte de Raphaël Gautier mêle avec humour l’histoire intime à une Histoire du 20e siècle dont nous sommes largement les héritier·ère·s. Sous l’apparente fantaisie affleure la gravité d’une pensée, l’angoisse éclairée, la lucidité crue. La Grande Dépression offre un riche terrain de jeu – à l’inverse d’un parc d’attraction ? – un large éventail de situations et de registres. Il a la qualité rare de ne jamais verser dans le cynisme ni dans le relativisme. Il pose au plateau des questions profondes liées à la sidération, à l’imagerie spectaculaire, à la manipulation des masses. Il déploie une ambition et une générosité folles pour le plateau. 
– Maëlle Dequiedt
 
©DR
Production Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines 
avec le soutien de la Région Île-de-France et l’ESAD – École Supérieure d’Art Dramatique de Paris
L’ESAD est soutenue par la DRAC Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication.

Texte Raphaël Gautier
Mise en espace Maëlle Dequiedt

Avec les élèves de la promotion 2022 de l’ESAD : Maria Aziz Alaoui, Antoine Chicaud, Melisande Dorvault, Manon Hugny, Mahaut Leconte, Xaverine Lefebvre, Mathilde Modde, Luc Roca, Louise Rieger, Thomas Roy, Gauthier Wahl

VEN 8 AVRIL À 19H30

Durée : (estimée) 1h30
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival Théâtre Ouvert à la MC93

Charabia (toad movie)

Samedi 26 septembre 2020 à 17h

Noémie vit dans un monde de crapauds mous, dont le charabia l’empêche de construire quoique ce soit de personnel. Elle se rebaptise Nemo – « c’est plus simple au niveau de l’articulation des syllabes » – prend le large, rencontre Georges, et tous deux s’échappent pour un toad movie à la recherche d’eux-mêmes.

Charabia est issu d’un travail mené tout au long d’une année, avec des collégiens du département de la Haute Garonne, dans le cadre du dispositif Parole en Je(u) organisé par la compagnie Nelson Dumont.

Invitée de la première édition, Sandrine Roche a réalisé une série d’ateliers d’écriture avec des classes de 4ème et 5ème sur la thématique « Parole au féminin ». En est sorti un premier texte – Ce monde dont vous êtes les héro.ine.s – écrit par les élèves, et mis en espace par l’autrice avec eux, à Toulouse, en avril 2019.

Charabia est une sorte de digestion à posteriori de ce travail d’écriture et de plateau mené en compagnie de ces adolescents. Une relecture des heures passées à discuter, se confronter, s’engueuler, ne pas se comprendre, se réconcilier, en reparler, changer d’avis, se ré-engueuler.

Qu’est-ce que la langue fabrique de construction identitaire ? Qu’est-ce qu’elle impose ou nie de notre rapport à l’autre ? Comment comprendre, apprivoiser, vivre dans ce vaste monde qui s’ouvre à nous, tout en nous enfermant ? Telles sont les questions qui nous ont agités pendant une année.

Écrit dans la tradition du road movie, mêlant tourments intérieurs et adresses directes, le texte s’inspire délibérément d’un vocabulaire et d’une rythmique adolescente : déformer des mots, les retourner, les mélanger, tenter d’en inventer d’autres qui expriment mieux son être au monde ; son appartenance à ungroupe, une communauté ; s’interroger sur ce que la langue fabrique de pensées…

Deux personnages guident nos pas, Noémie et Georges, figures intemporelles de la jeunesse, parties ensemble pour de la construction. Prisonniers d’un monde adulte défini par un langage trop normé, trop bien digéré, souvent non-pensé, ils s’échappent du cadre pour inventer de nouveaux signes, de nouveaux sons, de nouvelles façons d’envisager ce qui les entoure.

Le texte n’est ni un roman, ni une pièce de théâtre : juste un essai ludique, une composition libre construite à partir de quelques mots attrapés à la volée parmi des groupes d’ados. Chaque chapitre s’ouvre sur un gimmick linguistique, et s’étend jusqu’à la formulation suivante, en rebondissant joyeusement sur des formules grammaticales inconnues.

C’est un jeu de piste, qui se déroule au rythme des pas des deux héros, arpenteurs modernes d’un monde en devenir.

 

Production Compagnie Nelson Dumont (Toulouse), Association Perspective Nevski (Avignon)
Avec le soutien de La Chartreuse – CNES (Villeneuve-lez-Avignon), Le Théâtre des Carmes (Avignon),, La Friche Belle de Mai (Marseille), Le Conseil Départemental de Haute-Garonne, en partenariat avec « Auteurs en collèges et médiathèques en Haute-Garonne », La Médiathèque départementale de Haute-Garonne

Texte et voix Sandrine Roche

Musique et voix Guillaume Saurel

Regards extérieurs Marie Vayssière, Lucia Trotta, Henri Bornstein

Durée : 50 min
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Samedi 25 mai 2019 à 20h30

Tout a commencé en bas de chez moi. La ville où j’habite accueillait le temps d’un week-end la crème des romanciers à succès. Des micros avaient été installés sur chaque place pour des lectures publiques, ou des entretiens. En marchant, je suis tombée sur un garçon syrien qui voulait prendre la parole. Il ne parlait ni français, ni anglais. J’ai tout de même compris qu’il voulait parler dans un micro. Il préparait sur son ordinateur ce qu’il voulait dire. Il venait de Syrie et c’était un moment de grand KO. Évidemment il n’a jamais eu le micro. Il ne comprenait pas pourquoi, et moi non plus. C’est le point de départ d’une amitié et d’une enquête rocambolesque : pendant deux ans je me suis acharnée à essayer de sauter par-dessus la barrière de la langue, pour enfin comprendre ce qu’il voulait nous dire ce jour-là.

avec Sonia ChiambrettoRami Rkab

collaboration artistique Frédéric Hocké

Coproduction Le Premier Épisode, Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le soutien de la région Île-de-France.

Remerciements Ada Harb, Yoann Thommerel, Thierry Raynaud

Durée : 45min

SUR/EXPOSITION

Vendredi 9 et samedi 10 mars à 20h

SUR/EXPOSITION tente de dire l’indicible, de comprendre l’incompréhensible. A travers un attentat, qui a lieu lors d’un vernissage, la pièce explose la temporalité et interroge notre monde contemporain. L’instant de l’attentat se dilate, tandis que le futur proche et le temps de l’exposition photographique, qui précède l’explosion, se sur-impriment dans un même mouvement. Il s’agit de décortiquer l’événement traumatique. François Wastiaux se saisit de cette matière en recomposition pour lui donner corps. 

….

Mise en espace : si la voix est là, le rôle se rapproche. Si l’espace existe, la scène aussi. C’est donc à un emplacement très subtil, dans cet état discret de la mise en scène et de l’incarnation que nous nous sommes donnés rendez-vous Aurore Jacob, Sarah Jane Sauvegrain, le Groupe 44 et moi-même.
L’auteure est mise en valeur, car Sur/Exposition nécessite une technicité « lectOrale » sans partage, dans l’instant de la mise en contemporanéïté avec le public. Dans un EPAT, l’espace est le seul garant de ce rapprochement ou l’écriture devient matière visible, suffisamment puissante pour gagner son autonomie et se débarrasser du superflu.
Dans ce dénuement, le moindre interstice que nous décèlerons entre les mots, le lieu exacte de leur profération (
« ici rien qu’ici » dirait Macbeth) et la façon employée pour parvenir à nos fins, constitueront les prémices d’un spectacle en sous-exposition de Sur/Exposition.

François Wastiaux

TNS

mise en espace de François Wastiaux et Sarah Jane Sauvegrain 

Océane Cairaty, Houédo Dossa, Aurore Jacob, Elphège Kongombe Yamale, Ysanis Padonou, Yanis Skouta – élèves de l’École du TNS 

Durée : 1h15

Que nos vies (aient l’air d’un film parfait)

Samedi 24 février à 16h et 20h

Un jour, un groupe d’artistes reçoit les clefs d’un lieu de création, derrière un parking, derrière un bowling, dans une petite ville de La  Manche. Ils découvrent les villes, les cantons et les bourgs de ce  département qu’ils sillonnent. 

Une autre histoire commence, celle des paysages que l’on recompose, du  territoire qui nous change ou nous bloque, des mutations des gens et des endroits. Une histoire qui pourrait devenir la pièce qu’ils joueraient aujourd’hui.

Que nos vies (aient l’air d’un film parfait) est une tentative pour raconter quelque chose du monde en racontant des lieux. Dessiner des espaces géographiques et inventer les situations qui y jaillissent. Une aventure en forme de grand road-trip immobile.

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Lire du théâtre est toujours très difficile. 

Les mots couchés sur le papier ont du mal à nous laisser percevoir les tensions, les rythmes, les changements de registre que seuls les mots portés par des voix et des corps peuvent nous faire comprendre.

Cette «dramatique incarnée» se révèle particulièrement pertinente pour cette pièce de Nathanaël Frérot.

Apparemment simple dans ses thèmes,  puisqu’il y revendique un intérêt pour les petites choses de la vie, l’apparemment quotidien et banal (je me suis amusée à le comparer à Depardon), il place ses situations dans un cadre très complexe.

Mises en abîme à plusieurs niveaux, juxtaposition brutale de genre fictionnels très différents (je me suis amusée à le comparer à Godard).

Dix jours, c’est bien court pour rendre compte de cette complexité mais j’espère que aurons pu laisser entrevoir les richesses et les potentialités de cette écriture.

Catherine Marnas

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EXTRAIT 

« J’aimerais dire. Te dire à toi.

Ou t’écrire.

Tu n’es pas là et c’est toujours à toi que je parle.

Je t’écris depuis un endroit

D’une zone sensible aléatoire.

On y parle d’endroits

D’un théâtre des opérations à venir

De territoires aux contours mouvants

avec des frontières tracées à main levée

Un croquis de maisons, de soleil ou de nuages avec des chemins et des bonhommes

Un schéma technique très précis exécuté avec de très gros feutres ».

Théâtre du blog

École du Nord – Théâtre du Nord

TNBA

En partenarait avec l’École du Nord 

avec le soutien de la Région Île-de-France 

Maître d’oeuvre Catherine Marnas 

avec la promotion 5 (2015-2018) de l’Ecole du Nord
14 élèves-comédiens et 2 élèves-auteurs

Peio Berterretche, Claire Catherine, Morgane El Ayoubi, Caroline Fouilhoux, Alexandra Gentil, Alexandre Goldinchtein, Victoire Goupil, Haïla Hessou*, Corentin Hot, Margot Madec, Mathilde Mery, Cyril Metzger, Adrien Rouyard, Lucas Samain*, Etienne Toqué et Mathias Zakhar

*élèves-auteurs

 

 

Durée : 1h30
au TNS : 15 & 16 février / à TO : 9 & 10 mars

SUR/EXPOSITION tente de dire l’indicible, de comprendre l’incompréhensible. A travers un attentat, qui a lieu lors d’un vernissage, la pièce explose la temporalité et interroge notre monde contemporain. L’instant de l’attentat se dilate, tandis que le futur proche et le temps de l’exposition photographique, qui précède l’explosion, se sur-impriment dans un même mouvement. Il s’agit de décortiquer l’événement traumatique. François Wastiaux se saisit de cette matière en recomposition pour lui donner corps. 

….

Mise en espace : si la voix est là, le rôle se rapproche. Si l’espace existe, la scène aussi. C’est donc à un emplacement très subtil, dans cet état discret de la mise en scène et de l’incarnation que nous nous sommes donnés rendez-vous Aurore Jacob, Sarah Jane Sauvegrain, le Groupe 44 et moi-même.
L’auteure est mise en valeur, car Sur/Exposition nécessite une technicité « lectOrale » sans partage, dans l’instant de la mise en contemporanéïté avec le public. Dans un EPAT, l’espace est le seul garant de ce rapprochement ou l’écriture devient matière visible, suffisamment puissante pour gagner son autonomie et se débarrasser du superflu.
Dans ce dénuement, le moindre interstice que nous décèlerons entre les mots, le lieu exacte de leur profération (
« ici rien qu’ici » dirait Macbeth) et la façon employée pour parvenir à nos fins, constitueront les prémices d’un spectacle en sous-exposition de Sur/Exposition.

François Wastiaux

mise en espace de François Wastiaux et Sarah Jane Sauvegrain 

Océane Cairaty, Houédo Dossa, Elphège Kongombe Yamale, Ysanis Padonou, Yanis Skouta – élèves de l’École du TNS 

Durée :

Alexandre qui ? ou l’histoire d’une folle rencontre entre le Népal et le Ventoux

Jeudi 14 et vendredi 15 décembre à 20h

Alexandre qui ? tourne autour de la figure d’Alexandre Juillet.

Nous suivons Alexandre Juillet dans son quotidien, des plus banals. De son domicile, situé au 39, bis rue des Palissades, à son poste de téléconseiller, au SAV de la Société Le Ventoux, nous l’avons suivi. Alexandre Juillet était un citoyen tout à fait normal.

Était.

Il semblerait, en réalité, qu’Alexandre Juillet soit à la tête d’un mouvement terroriste opposé à notre société de progrès et de consommation. C’est ce qu’on dit. A moins qu’il ne s’agisse d’un mouvement de combustion mondiale et spontanée.

Dans cette pièce-monde, l’espace et le temps deviennent élastiques, le privé se mêle au public et les destins de tous se lient, pour entrer en résonance. Nous nous glissons aux côtés d’Alexandre Juillet, qui concentre les regards, et passons avec lui de la réalité à une vision hallucinée du réel, comme dans un cauchemar éveillé. A moins qu’il ne soit qu’un épiphénomène d’une civilisation en train de basculer de l’autre côté du miroir. 

Avec le soutien de la Région Île-de-France 

Maître d’oeuvre Blandine Savetier 

avec Camille Constantin, Étienne Galharague, Amandine Gay, Lucile Jégou, Malek Lamraoui, Emma Meunier, Charlaine Nezan, Mathieu Perotto

avec la participation d’Aurélien Feng

Durée :
Mercredi 29 novembre 2017 à 20h30

C’est l’histoire d’un homme.

L’histoire d’une nation toute entière à travers cet homme.
Celui dont la mère rapportait les notes des procès du Maccarthysme.
Celui qui regardait les retransmissions des audiences de l’armée accusée d’être infiltrée par les communistes.
Celui qui, jeune étudiant en droit parcourt le Mississippi seul pour défendre le droit des noirs contre ceux qui le menacent de mort et l’emprisonnent sans raison.

Et puis 40 ans plus tard, il est celui…
qui se dit que dans une prison bien connue de Cuba, certains prisonniers torturés sont innocents…

Production Compagnie JimOe Coproduction (en cours) La lanterne (Rambouillet), CCAC Issoudun

Avec le soutien de la SACD (Aide à l’écriture de la mise en scène), de l’Institut Français de Boston, de la Ville de Paris, de la Ville de Montélimar, du Conseil Général de La Drôme, Théâtre Ouvert, Théâtre de l’Etoile du nord

Résidences la Loge, théâtre du Beauvaisis- Scène Nationale de l’Oise, mairie du 4ème (Paris)

 

par Sarah Tick

avec Lucas Bonnifait, Pierre-Antoine Billon, Julie Brochen, Tania Caetano, Vincent Debost, Laura Chetrit, Lisa Pajon, Raouf Raïs

Durée : 1h20
Lundi 27 novembre 2017 à 20h30

Elsa veut construire une maison dont elle ne sortirait plus. Stéphanie veut partir et ne plus jamais revenir. Rendez-vous, réunions, simulations… On assiste à l’acharnement, tantôt drôle, cruel ou vain, de ces deux jeunes femmes à réaliser leurs projets plus grands qu’elles, foisonnants, mortifères, et résolument impossibles à concilier.

Notre foyer est une fresque de la projection qui met en scène de jeunes adultes contraints de réagir face à l’ennui. Par la parole, ils font exister ce qui n’existe pas (encore). Et pour cela ils ont besoin de l’autre : pour y croire avec eux. Entre Antonin, Stéphanie, Elsa, Eugène, Ava et Sophie, ambition et désir amoureux finissent par se confondre !

…..

Depuis la naissance de la pièce en juin 2015, et l’initiation de son processus d’écriture singulier – un va-et-vient entre l’écrit textuel de Florian Pautasso et l’expérimentation improvisée au plateau avec les 7 interprètes -, les divins Animaux présentent pour la première fois l’intégralité de la trame de Notre foyer à Théâtre Ouvert, avant sa création aux Subsistances de Lyon en mars 2018.

Les divins Animaux / compagnie

Production  Les divins Animauxcoproduction et résidence – Les Subsistances, Lyon

Projet accueilli en résidence au théâtre Paris-Villette, au Jeune Théâtre National, au Centquatre – Paris et à Montevideo, Créations contemporaines – Atelier de fabrique artistique, avec le soutien du Carreau du Temple et du Jeune Théâtre National, avec la participation artistique de l’ENSATT

Projet accompagné en production et diffusion par Maison Jaune

conception et mise en scène Florian Pautasso

avec Stéphanie Aflalo, Elsa Guedj, Ava Hervier, Eugène Marcuse, Antonin Meyer-Esquerré, Marie-Christine Orry, Sophie-Marie Van Everdingen

création lumière Philippe Ulysse

création sonore Sophie Van Everdingen
administration, production, diffusion Claire Nollez

Durée : 1h15
Vendredi 24 novembre 2017 à 20h30

« Le témoignage d’un rêve européen »

Des histoires d’enfants abandonnés. Des histoires de collège. Des (premières) histoires d’amour. De la haine et de la violence à l’école. Du harcèlement. De l’injustice et de l’amitié. Des histoires de frontières et de générations. Des devoirs à faire. Des voyages à imaginer. Des rêves à attendre. Six jeunes roumains se livrent dans le texte d’Elise Wilk comme dans un journal intime. Six êtres humains qui essayent de comprendre le monde. Six adultes en devenir. Six voix de l’adolescence. Un « Éveil du printemps » contemporain et cru d’une Roumanie dans laquelle plus de cent mille enfants vivent seuls ou avec leurs grands-parents, oncles ou des membres de leur famille lointaine car leurs parents sont partis travailler en « Occident ». Une réflexion sur l’Europe d’aujourd’hui et les rapports de force entre individus, entre victimes et bourreaux. J’ai choisi de faire entendre ces voix en les associant à des films célèbres qui traitent du passage à l’âge adulte, comme les échos ou les monologues intérieurs des personnages de Billy Elliot ou de Elephant de Gus Van Sant, en passant par La Luna de Bertolucci ou Baccalauréat de Cristian Mungiu.

Eugen Jebeleanu

……

Trois garçons, trois filles, une année scolaire de septembre à juin. 

Miki, un nouvel élève, ne cesse d’être harcelé par deux de ses camarades de classe, Alex et Bobo. 

Le premier, l’idole des filles, se sépare de Lena pour sortir avec sa meilleure amie, Laura. Sur la dernière page de son cahier de mathématiques, Laura dresse des listes avec les noms des garçons qu’elle a embrassés et elle met une croix pour comptabiliser les jours depuis que ses parents sont partis travailler en Italie. 

Les parents d’Alex sont également partis, tout comme la mère de Miki. 

Bobo lui, voudrait que sa grand-mère ne meure jamais. 

Andra pense qu’elle est grosse et décide de ne plus sortir de chez elle. 

Lena tente d’échapper à l’amoureux de sa soeur… 

La pièce s’achève avec la fête de fin d’année. 

La nuit précédente, Miki a dérobé l’arme de service de son oncle. Il arrive à l’école habillé en noir, le pistolet de son oncle dans son sac à dos. Il monte dans la salle de classe, prêt à ouvrir la fenêtre et à tirer sur la cour qui dans quelques minutes sera remplie…

……….

Regard de la traductrice, Alexandra Lazarescou, sur le pièce 

Avions en papier est un texte coagulé autour de problèmes d’adolescents qui réagissent par un comportement confus, voire cruel. En cela, l’école devient un champ de bataille dont on survit. Ou pas. La pièce aborde ainsi un phénomène social qui semble sans remède : le harcèlement (physique, verbal et émotionnel) à l’école. En parallèle, chaque élève d’Avions en papier vit une histoire triste et douloureuse à l’endroit qu’il nomme « maison ». Les temps sont durs pour les parents mais encore plus pour les enfants qui ne peuvent profiter d’un cadre familial propice à l’épanouissement, qui vont à l’école sans amour et qui ne renoncent pourtant pas à le chercher. Le texte d’Elise Wilk aborde avec une sensibilité singulière les problèmes des jeunes à l’école et au sein de leurs familles. Par une construction intelligente qui permet d’entrer dans les pensées des personnages, Avions en papier explore d’une manière lucide et drôle le monde des adolescents à la recherche d’une place dans une société toujours plus dure et plus indifférente, où les parents, contraints de travailler à l’étranger, abandonnent leurs enfants. La violence et la cruauté qui traversent leurs relations cachent des traumatismes profonds, quand même les persécuteurs les plus endurcis espèrent encore qu’une merveille surgisse dans leurs vies. 

Avions en papier n’est pas une pièce sur les enfants dont les parents sont partis travailler à l’étranger. Ce sujet représente seulement l’arrière-plan du texte qui est en premier lieu une histoire sur l’adolescence en général. 

L’auteure ne se complaît jamais dans la noirceur. Elle écrit dans une langue subtile et légère malgré des personnages en souffrance, elle compose « à hauteur » des adolescents de 13 à 18 ans. Un texte entièrement dédié à ceux qui, après la séparation, se demandent comment vivre sans. 

La pièce d’Elise Wilk émeut par ce mélange paradoxal et parfaitement maîtrisé de fantaisie et de cruauté avec lequel elle évoque les problèmes des adolescents dans le contexte bien réel de la Roumanie contemporaine et parle avec force et subtilité des liens qui unissent des êtres confrontés à l’éloignement, à la perte de repères, au manque d’amour.

Fabulamundi Playwriting Europe

Cette pièce dans sa traduction française est présentée dans le cadre de «Fabulamundi. Playwriting Europe», projet de coopération mené de 2017 à 2020 entre théâtres, festivals et instituts culturels de toute l’Europe

Avec le soutien de Fabulamundi-Playwriting Europe, du programme Culture de de l’Union européenne

traduction Fanny Chartres et Alexandra Lazarescou

par Eugen Jebeleanu

avec Jules Bodin,  Lula Cotton Frapier, Yuming Hey,Marion Lambert, François PraudLou Valentini

création et régie son Rémi Billardon

Durée : 1H05